La société Nestlé Sénégal a ouvertement déclenché la guerre contre les autres fabricants de produits laitiers de la capitale, avec notamment le nouveau produit ‘contrefait’ Mido, mis sur le marché il n'y a pas longtemps. Nestlé Sénégal se dit surprise de découvrir la mise sur le marché du produit laitier Mido, commercialisé à la veille du Magal de Touba de cette année. Alors qu'il existe aujourd'hui un certificat de non radiation et une attestation de non déchéance délivrés par l'Organisation africaine de la propriété industrielle (Oapi).
Dans cette histoire d'imitation frauduleuse de marque, ce qui déplaît aux fabricants du produit Nido, ce sont les cinq éléments de similitudes de Mido avec la marque Nido : la marque contrefaite reprend les mots ‘fortifié’ et l'expression ‘le bon à savoir’, estampillés sur les boîtes de lait Nido ; la couleur de la boîte de la marque contrefaite qui rappelle celle de Nido ; l'appellation Mido écrite exactement comme l'est Nido ; le produit en lui même qui présente une agréable odeur semblable à celle de Nido avec un granulé et un goût similaires. Enfin, le produit laitier Mido est vendu à 3750 francs, contre 4200 pour le produit de Nestlé Sénégal. Il s'y ajoute que les boîtes sont si semblables que les consommateurs sont induits en erreur, croyant acheter Nido alors que c'est Mido. D'ailleurs, deux échantillons du produit supposé contrefait ont été présentés au juge par les avocats de Nestlé Sénégal, avec notamment Me Mbaye Jacques Ndiaye.
Aujourd’hui, deux sociétés de la place sont accusées d'avoir commercialisé le nouveau produit laitier ‘contrefait’. Il s'agit des sociétés Senfood (qui tient ses locaux à l'unité 19 des Parcelles assainies) et Afico (dont le siège social se trouve à Ouest foire, en face de l'agence Ecobank de Yoff).
Si la justice est entrée en jeu dans cette affaire, c'est parce que les multiples interpellations pour le retrait du produit contrefait sur le marché n'ont pas enregistré les résultats escomptés. En effet, une lettre a été notifiée à ces deux sociétés accusées de contrefaçon de marque frauduleuse. Dans ladite lettre, il leur a été mis en demeure de cesser la commercialisation du produit Mido qui constitue un ‘produit contrefait’. Malheureusement, les nombreuses démarches entreprises pour inciter Senfood et Afico à cesser ces ‘troubles manifestement illicites’ sont demeurées vaines. Et c'est ainsi que le combat a été transféré sur le terrain judiciaire.
Aujourd'hui, Nestlé Sénégal veut la cessation de la commercialisation du lait contrefait appelé Mido, sous astreinte de 50 millions de francs Cfa par jour de retard ainsi que le retrait définitif du produit sur le marché. L'audience s'est tenue dans la matinée d'hier lundi, devant le juge des référés qui a tenu ses audiences à la salle 3 du nouveau palais de justice de Dakar. La partie adverse va apporter la réplique aux conclusions déposées auprès du juge, le lundi 25 octobre prochain. C'est à partir de ce moment que la vérité judiciaire va éclater dans cette histoire d'imitation frauduleuse de marque.
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