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Monday 01 September, 2025
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71.000 personnes périssent : une association montre la voie d’atténuation de l’énergie de la vague migratoire

Auteur: Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)

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71.000 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Europe par la mer entre 2014 et 2024. Rien qu’en 2024, 104 corps de Sénégalais qui ont péri ont été retrouvés.
Ces chiffres ont été communiqués par le Secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI). Ce drame incite à plus d’actions. C’est le tout le sens du panel organisé par l’Association « Sénégal Mo Gueum ». Ce panel a été présidé par le Général Modou Diagne.  « Le phénomène a engendré beaucoup de pertes en vies humaines. La traversée étant souvent jalonnée de violation de droits, de violences subies aussi bien par les hommes mais, également, d’abus sexuels sur les femmes, sans compter les violences contre les enfants », dit-il.
Il a aussi remarqué que les femmes se lancent de plus en plus dans l’émigration clandestine en empruntant les embarcations de fortune.
 Face à ce danger, le Secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière a reconnu que l’Etat a corsé la législation avec la loi de 2005 incriminant l’organisation de ces genres de voyages.
A cela, il a ajouté la mise en place d’un comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière. Celui-ci est chargé de coordonner les actions de l'ensemble des Ministères et Instituts compétents dans la lutte contre l'immigration irrégulière, la surveillance des frontières entre autres.
Aujourd’hui, l'armée, la marine, la gendarmerie nationale, la police nationale, les sapeurs-pompiers, l'association des maires du Sénégal, l’association des élus locaux, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, la Der…travaillent en synergie pour stopper le fléau. « L'État est conscient qu'il faut agir au niveau de la base notamment avec les ‘’Bajaanu Gox’’, des guides religieux, des chefs traditionnels, des membres d’associations sportives et culturelles ».
Le président de l’Association « Sénégal Mo Gueun», Adiouma Dia précise que cette activité est une action citoyenne qui vise à apporter une modeste contribution à la réflexion sur ce fléau qui gangrène la société sénégalaise depuis longtemps. « C'est aussi une occasion pour nous de tendre la main à toutes les autorités, aux leaders d'opinions, aux mouvements sportifs, aux jeunes qui ont déjà tenté l'expérience, pour qu’ensemble nous puissions trouver une solution salvatrice et pérenne à cette problématique de l'immigration irrégulière », poursuit-il.
Adiouma Dia insiste sur la création des conditions favorables à l'insertion socio-professionnelle des jeunes pour les retenir au pays et susciter de l'espoir auprès de cette couche de la population. « Il faut une concertation de tous les acteurs pour pouvoir cerner la question et apporter des solutions consensuelles », préconise M. Dia, qui tend la main à tous les acteurs.
Auteur: Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)

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