Le président du comité local de la pêche artisanale (CLPA) de Saint-Louis, Iba Fall, a regretté vendredi les violences ayant émaillé la manifestation organisée mardi par les pêcheurs de Guet-Ndar pour réclamer des licences de pêche, des évènements qui, dit-il, n’honore pas la communauté des pêcheurs.
Cela ’’n’honore pas la communauté des pêcheurs, car contraire à l’image des habitants de Guet-Ndar, considérés jadis comme des travailleurs braves et paisibles", a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, en présence du maire de Saint-Louis Mansour Faye, et du gouverneur de région, Alioune Aïdara Niang.
Des pêcheurs de Guet-Ndar avaient manifesté durant toute la journée de mardi pour réclamer des licences de pêche afin de pouvoir continuer à pêcher dans les eaux mauritaniennes.
Ils avaient brûlé des voitures, les locaux de la SONATEL et de la SENELEC situés en face de leur quartier.
Les protestataires avaient également saccagé les locaux de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), ainsi que plusieurs édifices publics.
Le président du comité local de la pêche artisanale de Saint-Louis a déploré, en particulier, le saccage des édifices publics et de biens appartenant à des tiers, des actes imputables à "des personnes qui se sont comportées de manière illégale et répréhensible".
Il a présenté les excuses de toute la communauté des pêcheurs aux populations de la ville de Saint-Louis, particulièrement à ceux qui ont subi des dommages durant cette journée.
Selon lui, l’Etat du Sénégal "a beaucoup fait pour les pêcheurs, particulièrement les pêcheurs de Langue de Barbarie".
Deux autres représentants des pêcheurs, Ousmane Sène, président du GIE Diamalaye de Guet Ndar, et Mamadou Faye, mareyeurs et membre de la commission de négociation sur les accords de pêche, ont aussi dénoncé les casseurs, qui selon eux, "ont manifesté injustement pour détruire tout sur leur passage".
Selon Ousmane Sène, le Sénégal et la Mauritanie ont respecté leurs engagements vis-à-vis des acteurs de la pêche, en leur accordant 400 licences de pêche, pour 200 propriétaires d’embarcations de la Langue de Barbarie, pour 50.000 tonnes de poissons. Des acquis que "des personnes malintentionnées ont voulu s’aborder’’, a-t-il regretté.
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