La Société sénégalaise de réassurance (Senre), entreprise parapublique avec l’État du Sénégal comme actionnaire majoritaire, se trouve aujourd'hui sous les feux des projecteurs, suite au témoignage poignant d'un de ses anciens employés, à propos d'une indemnité de services rendus non versée.
Lors de son départ à la retraite, Moussa Diop, cet ancien employé, après 34 années de bons et loyaux services, s'attendait à recevoir une indemnité en reconnaissance de son travail. En lieu et place, c'est une simple réception et un bon d'achat de 200 000 F CFA qu'il a reçus. « Lors de mon départ à la retraite, j’étais censé recevoir une indemnité pour services rendus, mais cela n’a pas été le cas. À notre départ, une réception a été organisée au Pullman, au cours de laquelle on nous a simplement remis un bon d’achat de 200 000 F CFA pour Sénégal Broderie en guise de reconnaissance, et ce, après avoir servi l’entreprise loyalement pendant 34 ans », regrette le retraité qui considère que ce geste, bien que symbolique, n'était pas à la hauteur des promesses initiales et de l'attente légitime d'une véritable indemnité.
Toujours selon Moussa Diop, le directeur général de l'époque, Moussa Diaw, avait effectivement versé cette indemnité à d'autres retraités, mais pas à un groupe spécifique d'employés dont il faisait partie. La raison invoquée est liée à « une dette de 10 millions F CFA composée d'avances sur salaire et d'un prêt immobilier », explique-t-il.
Pourtant, il confie que lors du conseil d'administration du 18 novembre 2020, cette dette avait été annulée. Malgré cela, des prélèvements continuaient à être effectués sur leurs salaires jusqu'à leur départ en juin 2022. « Certes, nous avions une dette composée d’avances sur salaire et d’un prêt immobilier, totalisant environ 10 millions F CFA. Cependant, lors du conseil d’administration du 18 novembre 2020, cette dette avait été officiellement annulée. Malgré cela, l’entreprise a continué à prélever environ 142 575 F CFA de nos salaires jusqu’à notre départ à la retraite en juin 2022, en violation de cette décision » , révèle-t-il.
Cet ancien agent administratif estime que les pratiques managériales de la boîte sont contestables, car, selon lui, des fonds importants provenant de la location de magasins n'ont pas été versés dans les caisses de l'entreprise.
Face à cette situation, les anciens employés ont saisi l'inspection du travail. « Nous sommes actuellement en attente de la suite de la procédure », termine-t-il.
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