Le programme spécial Indépendance 2007 prévu dans la capitale du Baol va-t-il se réaliser à la date échue ? Les interrogations fusent de partout au sujet de l’application de cette directive du chef de l’Etat de doter la commune de Diourbel d’infrastructures dignes d’une capitale régionale. Et la surprise est venue de la Cellule initiatives et stratégies (Cis) de la ville qui indexe le Premier ministre Macky Sall, comme le torpilleur du projet.
Après Idrissa Seck qui a tout le temps combattu la ville et son maire, c’est au tour du Premier ministre Macky Sall de s’acharner sur «l’âme du Pds», nom donné par Wade à Aminata Tall. C’est pourquoi, beaucoup de personnes pensent comme la Cellule initiatives et stratégies (Cis) que des mains invisibles guidées par le Premier ministre,veulent torpiller le projet.
«L’appareil d’Etat ne doit pas être utilisé pour régler des différends politiques. L’Etat est neutre. Ceux qui ont la chance d’occuper des postes de responsabilité doivent toujours avoir à l’esprit qu’ils l’exercent pour la résolution des problèmes des fils de la Nation et cela, sans parti pris. C’est de la compréhension de cette mission seulement qu’on parviendra à régler les questions de développement.» Cette réflexion du défunt président François Mitterrand est-elle bien comprise par les tenants actuels du pouvoir au Sénégal ? Que non, croient savoir les membres de la Cellule initiatives et stratégies (Cis) de Diourbel.
Au cours d’une conférence de presse tenue, avant-hier lundi, dans la salle Fatoumata Kâ de la mairie de Diourbel, ils ont dénoncé les manœuvres de bas étage de la part du Premier ministre et de certains ministres de la République dans l’exécution des chantiers de la capitale du Baol dans le cadre du Programme spécial Indépendance 2007. Pour eux, il y a quelque part du sabotage qui ne dit pas son nom et ce, d’autant plus que Guédiawaye a reçu en peu de temps environ 10 milliards de nos francs pour réaliser des infrastructures de leur programme, alors que les 2 milliards promis depuis avril 2006 par le Premier ministre lors de la tournée de restructuration des instances de base du Pds à Diourbel, sont encore en souffrance quelque part.
Ce qui, aux yeux des cadres libéraux de la capitale du Baol, relève d’un «dilatoire qui s’analyse comme une continuation de la lutte souterraine que certains mènent contre Aminata Tall et à travers elle, la ville de Diourbel». Ils laissent éclater leur courroux dans le retard apporté aux travaux des chantiers de la capitale du Baol alors que les études et les maquettes sont finies et réalisées depuis août 2006. Ces cadres attirent aussi l’attention de leur frère secrétaire général sur ces manquements de la part du gouvernement de Macky Sall qui, de leur avis, veut transférer le combat politique qu’il mène contre l’édile de la ville sur un autre combat qui sape même les fondements de la République.
A quelques mois des échéances électorales, les responsables de la Cis de Diourbel mettent en garde leur secrétaire général national contre les conséquences d’un tel mépris qui ne saurait perdurer. Si, rien n’est fait dans les plus brefs délais, ils envisagent de mettre en œuvre un plan d’actions pour sensibiliser les populations sur ce drame collectif entretenu par un gouvernement tatillon sous la houlette d’un Premier ministre qui tient rarement ses promesses.
Il faut remarquer, dans le même registre, que des infrastructures comme l’Espace Jeunes, le Centre de développement et d’appui aux femmes (Cedaf) de Diourbel dont les réalisations étaient prévues depuis longtemps tardent à voir le jour. De mémoire de Diourbellois, souligne-t-on, les rares infrastructures faites dans cette «ville rurale», datent de l’époque du maire René-Louis Legrand.
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