Des habitants de plusieurs communes de la banlieue dakaroise ont battu le macadam samedi matin, mécontents de leur sort face aux inondations. Ils ont dénoncé l'état de dégradation des routes et l’insécurité à la faveur des inondations. Les protestataires, habitants des communes de Boune, Thiaroye Tally Diallo et Keur Massar, ont réclamé en outre des motopompes, du carburant et des camions hydrocureurs pour l'évacuation des maisons envahies par les eaux.
Cependant, les marcheurs n’ont pas pu aller loin car des gendarmes ont été mobilisés pour les sommer de ranger pancartes, banderoles et brassages rouges et de rebrousser chemin. ''Puisque nous sommes des responsables, nous n’avons pas forcé. Mais nous disons juste au président Macky Sall que toutes les forces qu’il a déployées pour notre rassemblement, s’il l’avait fait pour nous, Keur Massar n'allait plus connaître des difficultés liées aux inondations'', a pesté le nommé Sadji, parlant au nom des sinistrés manifestants. ''Il ne faudrait pas que les autorités nous poussent à nous révolter, et je vous assure que nous avons des choses qui nous permettent de le faire. Avant d’en arriver là, nous appelons le chef de l’État à ne pas écouter le ministre Khadim Diop qui annonce partout que la situation est maîtrisée alors que tel n’est pas le cas'', a ajouté M. Sadji.
S'estimant ''oubliés'', des habitants de Aladji Pathé, localité de la commune de Keur Massar, ont aussi bravé la pluie hier pour s'indigner. D'après eux, 75% de cette localité seraient sous les eaux, plusieurs maisons abandonnées, et des sinistrés ont trouvé refuge dans des écoles. Ils s'offusquent de ce que l’unique de maternité de la zone, l’école primaire et la mosquée soient inondées.
6 Commentaires
Parcelle Aissainie De Keur Mas
En Septembre, 2013 (03:11 AM)Xelxa
En Septembre, 2013 (03:15 AM)Maggy Soleil
En Septembre, 2013 (03:46 AM)Thosa
En Septembre, 2013 (07:04 AM)Regard Hagard
En Septembre, 2013 (09:39 AM)Monsieur le Président, le sénégalais le moins averti est très loin d'être convaincu, même si 16 à 17 mois ne suffisent pas pour tirer des conclusions. Nous avons encore les fraiches images de nos rangs sous le solein ardent, devant les bureaux de vote pour vous confier notre sort.
Que personne ne se trompe de considérations
Les autorités doivent comprendre que la banlieue est fortement investie par de dignes sénégalais, avec de hauts cadres de l'intérieur comme de la Diaspora, capables de bien conduire le Sénégal.
Ces mêmes autorités occupent des maisons de fonction, en zones bien assainies, entretenues par les impôts des contribuables. De gros salaires, des primes, des dotations en carburant, de rutilants véhicules et autres avantages souvent démesurés, tirés des impôts et autres retenus sur salaire de pauvres sénégalais.
Et assez souvent elles ne manquent pas de nous narguer, considérant que nous occupons des dépressions inondables ou autres chenaux d'écoulement du ruissellement concentré. Ces considérations non généralisables, sont parfois dénudées de fondements pour de nombreux sites jadis loin de tout risque d'inondation, régulièrement attribués et occupés.
Monsieur le Président, nous sommes de hauts experts sénégalais, au service de l'une des plus prestigieuses institutions internationales. Pour votre information, nous avons injecté individuellement entre entre Août 2010 et Août 2013 via Western Union, en appui direct à des sénégalais fatigués mais dignes, la somme de 82 000 000 de f cfa.
Monsieur le Président, nous aimons énormément notre pays et nous avons acquis régulièrement nos parcelles aménagées à ElHadji Pathé (Keur Massar) à coup de plusieurs dizaines de millions. Aujourd'hui notre famille cherche à se faire loger dans une école. Malgré toutes les précautions prises lors de l'achat du terrain (zone non dépressionnaire, altitude 8 à10 m par rapport au niveau zéro, substrat sablonneux de dunes plus ou moins ogoliennes, etc) mais l'absence de l'état (aucun systeme d'assainissement) ou sa présence (par la construction d'une route qui piège les eaux dans tout le quartier) sont à l'origine d'une souffrance gravissime des populations.
Monsieur le Président, nous sommes des sénégalais et avons le droit de vivre décemment comme vous le faites au plateau de Dakar.
Monsieur le Président, nous avons conduit une étude sur les zones à risque au Sénégal. La question des sites inondables dans la région de Dakar a été particulièrement examinée et les solutions viables proposées (voir rapport auprès de la Direction de l'Aménagement du territoire du temps de Mr Campbal, sous Mr Abdourahime Agne, Minsitre de l'Aménagement). Le quartier où nous avons choisi de vivre avec notre famille ne figurait pas parmi les sites jugés à risques. En fait, le malheur des populations actuellement relève exclusivement de la responsabilité de l'état.
Monsieur le Président, l'heure est grave et les questions des inondations doit être la priorité de vos priorités...imaginez vous dormir au dessus d'une marre dans une chambre avec une mixité d'eaux d’origines et de contenu fort variables.
Cette interpellation est aussi celle de tous les sénégalais qui vivent ce calvaire au moment où d'autres sénégalais élus vivent une opulence extrême sur les ressources des sénégalais y compris ceux qui souffrent.
Fama
En Septembre, 2013 (09:54 AM)Participer à la Discussion