Boycott des classes, des bureaux de votes et des examens. Tout y est. Le quatrième plan d’actions est mis en branle par les enseignants regroupés autour des Intersyndicales A et B.
Ça roule comme une bobine chez les deux intersyndicales enseignantes, A et B. Elles ont décidé, hier, au cours de leur réunion, de décréter 72 heures de grève, lundi, mardi et mercredi prochains. Un mot d’ordre qui sera, d’ailleurs, reconduit chaque semaine. Auparavant, indique le secrétaire général l’Organisation des instituteurs du Sénégal (Ois), Youssou Touré, une conférence de presse est prévue lundi. Mais, les dégâts ne seront délimités parce que, poursuit M. Touré, «nous allons boycotter les bureaux de vote pour le scrutin du 3 juin. Bon nombre des mandataires sont des enseignants».
Pour autant, il semble sous-estimer ces mesures puisque ajoute-t-il, «si cela ne dépendait que de notre structure (l’Ois), nous ne reprendront plus les cours». Autre boycott, c’est celui pas effectif de la surveillance des examens, mais envisagé et proposé par «les camarades». Alors, M. Touré se dit convaincu qu’à partir de ce moment et vu la situation de l’année dernière (avec le Cusems), les autorités vont faire encore recruter d’autres enseignants pour la surveillance et la correction des épreuves des différents examens. Par conséquent, rappelle-t-il, les résultats seront, dès lors, «catastrophiques» et les diplômes «sans crédit aucun». De fait, donc, la rupture des négociations est prononcée, surtout après la déclaration du ministre de l’Education, Moustapha Sourang, qui insiste que «les examens se tiendront à dates échues». Un ton qui a fait remonter les nerfs des enseignants qui ne reprendront la craie, selon eux, qu’après satisfaction de leurs revendications notamment la généralisation de l’indemnité de recherche et de documentation. L’opposition est, par ailleurs, confondue dans cette crise. Car, aux yeux de M. Touré, «elle est opportuniste à souhait», non sans suggérer aux Sénégalais «de se débarrasser de cette classe politique». Au risque de dévoucher sur une impasse, les enseignants appellent les organisations des droits de l’Homme à s’impliquer dans la recherche de solutions à cette crise pour ne pas hypothéquer l’avenir des enfants.
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