JALOUSIE CONJUGALE : Mor violente sa femme enceinte pour sa «maîtresse»

Mor Sène est un éleveur vivant à Saly Niakh Niakhal avec son épouse Aminata Mbaye. Il est attrait à la barre du tribunal correctionnel de Mbour, par son épouse, pour coups et blessures volontaires, occasionnant une incapacité temporaire de 10 jours. L'épouse, en état de grossesse, accuse aussi son mari de l'avoir battue à cause de sa maîtresse. Le prévenu connaîtra son sort le 30 septembre prochain.

Aminata Mbaye soupçonne son mari Mor Sène de la tromper avec d'autres femmes. Mariés depuis 1996, le couple Sène vit par moment des relations heurtées. En 2000, ils avaient même divorcé pour des soupçons du genre. Mais quelque temps après, Mor Sène éleveur résident à Saly Niakh Niakhal, s'était amendé et s’est engagé à ne plus se comporter de façon à perturber la sérénité du couple. Mais que nenni !

Tout paraît normal jusqu'au 20 mai dernier, lorsque profitant de l'absence, momentanée de son épouse, Mor amena une autre femme chez lui. De retour aux environs de 23h, l'épouse trouve son mari avec une dame inconnue. Tout naturellement, elle interroge la dame sur son identité. Mais Mor intime l'ordre à celle-ci de ne pas répondre à la question de son épouse. Pire, il se met à abreuver d'injures sa femme. Constatant la confusion naissante, l'intruse se lève pour prendre congé du couple. Mor se propose, de manière galante et provocatrice, de raccompagner son hôte. Ce qu'Aminata n'a pu digérer. Elle s'oppose à ce que son mari dépose la visiteuse par sa voiture. En essayant de s'interposer à la sortie de son mari, ce dernier lui administre une gifle puis se précipite pour entrer dans son véhicule, où était déjà installée sa dame de compagnie qui l'attendait. C'est à ce moment qu'arrive Aminata furieuse pour introduire son bras à travers la portière du véhicule, pour tenter de dérober la clé. Mor tire violemment la porte sur le bras de cette dernière. Elle s'en est sortie avec des griffures de 7 et 8 cm au bras gauche. Le certificat produit par la partie civile fait état de contusions faciales et à l'œil, et d'une autre contusion traumatique de l'épaule gauche, ainsi qu'une grossesse de deux mois.

Pour le conseil de la partie civile, l'état de santé fragile de la plaignante lié à sa grossesse est un élément suffisant pour que Mor réponde de ses actes devant la loi. Pour le procureur, la plainte déposée au niveau du délégué du procureur a conduit le parquet à ouvrir une information qui a permis de découvrir les relations heurtées du couple Sène, ponctuées de violences, de brimades et de sévices perpétrés par le mari sur sa femme. Le «parquetier» s'est tout de même rapporté à la sagesse du tribunal, pour réprimander les fautes de Mor Séne.

Le prévenu a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Cependant, le juge lui a notifié que son comportement est inacceptable en tant que mari qui se veut responsable. Le verdict est mis en délibéré au 30 septembre prochain.