Le ministre de l’Enseignement préscolaire, élémentaire, moyen, secondaire et des langues nationales, en partance pour Addis Abeba, où il doit prendre part à une réunion de l’Unesco sur la question des enseignants et la crise financière, a tenu à répondre, avant son départ, hier, à répondre aux leaders du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants (Cuse) et du Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems) qui ont menacé d’aller en grève si d’ici le mois de mars, certains accords de septembre 2009 avec le gouvernement n’étaient pas respectés. Il s’agit principalement du paiement des corps émergents (volontaires et vacataires) avec des bulletins de salaire, l’effectivité de la formation diplômante, la reconnaissance des années de volontariat, l’octroi de parcelles, etc. La réponse de Kalidou Diallo, qui tenait hier un point de presse, s’est voulu clair. ‘Il n’y a aucune raison, aujourd’hui, d’aller en grève’, martèle-t-il. Ajoutant que ‘les menaces de grève ne sont pas liées à des revendications syndicales ou à un non respect des accords, mais elles relèvent d’une volonté de certains syndicats d’exister. Et dans ce cas nous n’y pouvons rien’.Pour se convaincre, le ministre de l’Enseignement a passé en revue les accords signés et fait le point sur chaque aspect. Ainsi, s’agissant de la lancinante question de la formation diplômante, soulevée récemment par le Cusems, kalidou Diallo dira qu’au niveau des instituteurs l’on est à 100 % ; tandis que chez les professeurs contractuels et vacataires, il y a 3 054 enseignants régulièrement inscrits à la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef) dont 1 762 titulaires de la licence ou de la maîtrise. De l’avis du ministre, ces derniers sont formés par le biais du e-learning.
La plateforme est déjà fonctionnelle et les 250 formateurs relais ont été choisis. Les titulaires de baccalauréat, Dues et duel des générations 2003 et 2004 ont suivi le premier regroupement en décembre à la Fastef et les autres le feront au mois d’avril. En plus, le ministre annonce la mise à la disposition de la Fastef d’une enveloppe de 340 millions pour la formation des enseignants. ‘Ce qui signifie qu’à ce jour aucune contrainte majeure ne freine le processus. Par conséquent, on est en droit de se poser des questions quant aux mouvements d’humeur observés ces jours-ci et relatifs à cette formation’, soutient-il. Concernant la délivrance des bulletins de salaire, Kalidou Diallo rassure son monde. D’après le ministre de l’Education, l’édition des bulletins de salaire pour les corps émergents sera effective dès le mois de mars, car la dette que son ministère devait au fabriquant du logiciel a été épongée. S’agissant de l’accès des enseignants au crédit logement, Kalidou Diallo estime que la balle est dans le camp des enseignants qui tardent à déposer leurs dossiers puisque le gouvernement a dégagé 800 millions. Reste maintenant la validation des années de contractualisation. Un point sur lequel Kalidou Diallo signale qu’il s’agit d’une question statutaire qui demande la révision des textes régissant les fonctionnaires. Il en est de même de la question des parcelles qui relève du ministre de l’Urbanisme. Tout compte fait, le ministre de l’Education estime que ‘le non respect des accords aurait été constaté si aucune disposition n’était prise pour la satisfaction des revendications, or à ce jour il y a des avancées importantes dans la mise en œuvre des engagements pris’. Par ailleurs, le ministre a fait le bilan de la campagne de solidarité pour Haïti. Selon lui, près de 23 millions de dons ont été récoltés auprès des parents, enseignants et des élèves des quatorze académies du pays. La campagne, dit-il, prend fin ce lundi.
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