KEDOUGOU : Une vieille femme décapitée

S’il y a un sujet qui occupe toutes les discussions à Kédougou, c’est bien le crime odieux perpétré sur la personne de Diankin Cissé, une vieille femme âgée de 85 ans environ. La dame qui ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales habitait le village de Kénioto Peul, dans la commune de Kédougou. Elle a été retrouvée morte hier lundi près du pont de Samecouta, sur la route de Saraya, à quelques encablures de son village, sans sa tête emportée par son bourreau.

L’assassinat de Diankin Cissé, malade mentale habitant Kénioto Peul, a installé l’émoi et la consternation dans ce village. Portée disparue depuis samedi, la dame avait quitté son village après la prière de l’aurore pour se rendre à Kédougou. À la tombée de la nuit, grande a été la surprise chez ses proches de ne pas la voir rentrée à la maison. C’est ainsi que le lendemain un avis de recherche est lancé pour la retrouver. À la radio communautaire de Kédougou, un communiqué annonçant sa disparition passe et repasse toute la journée du dimanche. Malgré ces avis, la dame reste introuvable jusqu’à hier aux environs de midi. Des passants qui ont découvert le corps inerte de la malade ont alerté la brigade de gendarmerie de Kédougou. Les pandores, sans perdre de temps, se sont transportés sur les lieux en compagnie du docteur Amar du district sanitaire. Sur place, le corps a été identifié comme étant celui de la femme recherchée depuis samedi. Sauf que cette fois-ci elle était sans vie, décapitée qu’elle a été par son bourreau après avoir été tirée sur plusieurs mètres dans les buissons. Selon le docteur Amar, vu le climat et l’état d’assèchement du sang, le crime aurait été commis probablement 30 heures auparavant, c'est-à-dire le dimanche, vers 4h du matin. Cependant, ce qui a frappé les enquêteurs ainsi que tous ceux qui étaient présents sur les lieux du crime c’est que la victime ne porte aucune contusion ou trace de violence sur son corps. Ce qui a amené les villageois à s’interroger sur le véritable mobile de ce crime odieux qui installe ce patelin, un havre de paix, dans la peur. Ce crime ne restera probablement pas impuni, puisque le commandant de la brigade de gendarmerie a ouvert une enquête et se montre déterminé à mettre la main sur le criminel. Pour le moment des recherches sont en train d’être menées pour retrouver la tête de la victime.