Le gouvernement posera bientôt des actes concrets en matière d’accès à l’habitat social. C’est ce qui ressort du discours du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mme Khoudia Mbaye, qui a également préconisé la diversification de l’offre.
La problématique de l’habitat social est au cœur d’un atelier co-organisé par Onu-Habitat, le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat et le Forum national urbain du Sénégal (Funsen). Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mme Khoudia Mbaye, est largement revenue sur l’importance que le chef de l’Etat, le Premier ministre et le gouvernement accordent à cette question sociale. Elle a annoncé que des actions concrètes seront posées dans les semaines à venir. « Nous avons un programme de 2.000 logements avant l’hivernage. Il s’agit d’en construire 1.000 à Dakar et 1.000 dans les régions. Nous avons déjà identifié les sites, et les premiers prototypes pourront sortir de terre dans les prochains mois », a annoncé Mme Mbaye.
L’implication des privés et des institutions financières dans la démocratisation de l’accès aux logements a été au cœur de son discours. « L’Etat seul ne peut pas tout faire. Je pense qu’il est nécessaire d’organiser et de diversifier l’offre. Il faut que les banques essaient de voir comment baisser leur taux d’intérêt. On devrait plutôt mettre en place un fonds de garantie », a suggéré le ministre. Toutefois, il faudra décortiquer le concept, afin que tous les acteurs parlent et aient la même compréhension sur ce qui est l’habitat social, a ajouté Mme Mbaye. Le représentant Onu-Habitat, Serigne Mansour Tall, a fait remarquer que « c’est un concept dynamique et il est important que nous nous entendions sur l’interprétation. L’atelier contribuera à la définition d’une feuille de route pour la promotion de l’habitat social dans l’espace ouest-africain ».
Réponses appropriées
Pour M. Tall, il est impérieux de se pencher sur cette problématique, afin d’apporter des réponses appropriées. Parce que l’habitat est un indicateur de la qualité de vie dans nos villes et aussi un facteur de lutte contre la pauvreté. « Le Sénégal a de l’expérience dans ce domaine. Nous pensons qu’il faudra tout capitaliser et formuler des réponses pertinentes », a affirmé le coordonnateur de Onu-Habitat au Sénégal.
En tout état de cause, la pression foncière, la fiscalité, la pauvreté sont des contraintes majeures à l’accès aux logements. Au regard de ces contraintes, le président de Funsen, Mor Thioune, a établi des groupes bénéficiaires. « L’Etat a la responsabilité de mettre en place des mécanismes pour faciliter l’accès à ceux qui ont de faible revenu, à ceux qui n’en ont pas », a-t-il préconisé, rappelant que le Funsen est une plateforme d’échanges et de dialogue entre les différents acteurs sur la pression foncière, la fiscalité et le financement.
3 Commentaires
Khousmaniaap
En Décembre, 2012 (16:28 PM)Zale
En Décembre, 2012 (17:29 PM)http://mohamed_ly.seneweb.com/senegal-l-urgente-necessite-de-recreer-nos-villes_b_13.html
il faut avoir une vraie vision comme ce compatriote
Babasse
En Décembre, 2012 (17:56 PM)Participer à la Discussion