Pays musulman à plus de 94% de ses 13.505.715 habitants, selon le dernier recensement de 2013, le Sénégal, du fait de sa contexture sociale marquée par le poids des confréries, compte peu d’adeptes d’Al-Qaïda ou encore de l’Etat islamique, des organisations qui se réclament de l’Islam.
Beaucoup de citoyens expliquent cela par le poids des confréries musulmanes sur la détermination du mode vie et d'action, de l'opinion ou encore de l'idéologie des fidèles, contrairement à certains pays de la sous-région.
«Au Sénégal, les musulmans sont presque tous membres d'une confrérie soufie. Les deux principales sont les confréries Mouride et Tidiane. La confrérie Qadiriyya est aussi présente, de même que la confrérie des Layènes. En général, on devient membre d'une confrérie par tradition familiale ou par adhésion aux recommandations de son marabout», explique le sociologue Ibou Diouf.
Il ajoute que les membres des confréries vouent une grande obéissance à leur marabout, le chef spirituel, qui est l'héritier de la baraka du fondateur de la confrérie.
«Les fondateurs de chaque confrérie sont considérés comme des mujaddids de l'islam par leurs disciples. Au Sénégal, les marabouts sont organisés selon une hiérarchie très structurée, où les plus élevés ont de fait un statut de dirigeant. Ce qui fait qu'il n'y a presque pas de place au radicalisme religieux», soutient M. Diouf, auteur de « Le pouvoir des confréries sur les fidèles musulmans au Sénégal ».
Le citoyen Tapha Fall fait remarquer que beaucoup de guides des confréries s'impliquent aussi activement dans la vie des fidèles. « C'est ce qui fait que les fidèles doivent faire des donations et l'obligation de leur venir en aide se transmet de génération en génération au sein des familles. Tout cela participe à repousser de loin l'idéologie djihadiste. Ici, le fidèle n'écoute que son guide», argumente M. Fall.
«En tout cas, poursuit Fatoumata Bintou Aw, si le Sénégal est jusque-là épargné du djihadisme, les confréries musulmanes, véritables système de dissuasion, en sont pour quelque chose. Le guide éclaire nos pas, trace la voie à suivre et indique celle du salut».
Baye Fallou Galass, un disciple de Cheikh Ibra Fall, confirme Bintou et rejette de loin l'idéologie djihadiste. «Pour rien au monde, je ne vais pas ôter les habits de Baye Fall au profit des kalachnikovs djihadistes. Moi, mon seul front, c'est celui de Touba, et mon seul commandant, c'est Serigne Touba, le fondateur du mouridisme», dit-il.
Cheikh, un disciple tidjiane, qui tient un dara à la Médina, à Dakar, est du même avis, il refuse même de commenter tout sujet sur le djihadisme, tellement il abhorre ce mouvement de « terroristes » qui se réclament de l'Islam.
«Ils (djihadistes) défigurent l'islam et nous font honte», affirme-t-il.
Societe
4 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (13:44 PM)La voie tracee par Serigne Touba basee sur la non violence , le djihadoul naffsou et l amour du prochain est la plus parfaite et la plus authentique islam.Nous n avons rien a envie aux arabes qui nous ont aussi rendu en esclavage. Il faut le dire!
Rappelez vous de Bilal l Africain et de sa descendance.
L example de la relation entre Serigne Fallou et Segnhor est a apprendre et enseigner.
Akou deukando et l amour du prochain.
Soit Africain et musulman et non Arabe comme les" Ibadou" complexes.
Serigne Bamba avait vu Clair et l avenir.
Dieuredieuf Serigne Touba.
Diambaar
En Avril, 2016 (14:00 PM)Autant le pouvoir infidèle voulut, à travers l’exil au Gabon, en Mauritanie, les persécutions, les résidences surveillées à Thiéyène et à Diourbel, corrompre la foi musulmane, autant le Cheikh, dans son mystère inviolable et son indépendance dans le culte rendu à DIEU, a réhabilité l’Islam dans sa forme la plus authentique.
Partout dans le pays, le Cheikh a revigoré la foi musulmane, redonné aux populations, sans la contrepartie de leur sang, de leur dignité et de leur personnalité. Il a de surcroît introduit le plus naturellement dans les mœurs, la soumission exclusive à DIEU .
Maodo
En Avril, 2016 (14:08 PM)(33) Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Allah, fait le bien et dit : “Je suis du nombre des Musulmans’’ (34) La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. (35) Mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’aux détenteurs d’une grâce infinie. (36) Et si jamais le Diable t’incite (à agir autrement), alors cherche refuge auprès d’Allah ; c’est Lui, vraiment l’Audient, l’Omniscient. (41. Les Versets détaillés : 33-36 – Fussilat)
Et en vérité, cette ligne de conduite qui est celle des privilégiés (détenteurs d’une grâce infinie) n’est pas différente de celle que Jésus Christ, l’illustre prédécesseur du Prophète (PSL), avait exhortée à ses disciples, comme la voie royale pour accéder à la sainteté :
(27) [Propos de Jésus :] A vous qui m’écoutez, je vous le dis : « Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; (28) bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous font du tort … (31) Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. … (35) Alors, aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans rien espérer en retour ; et votre récompense sera grande, et vous serez les ‘’Fils du Très-Haut’’ (des Saints) [il s’agit-là d’une filiation spirituelle !!!] … (Évangile selon Saint Luc 6 : 27-36)
Tout cela confirme encore une fois que le Coran est le rappel de toutes les révélations antérieures et que l’Islam est véritablement une religion de la tradition biblique – et indéniablement, le parachèvement du Judéo christianisme [(5. La Table Servie : 44-48 – Al-Mâ’idah) ; (3. La Famille d’Imran : 84-85 – Al-Imrân)]. En vérité, l’Islam n’appelle qu’à la bonté pieuse et donc à l’humanisme ; oui, il appelle à une parole commune où doivent se retrouver tous les croyants, toutes confessions confondues :
Anonyme
En Avril, 2016 (14:11 PM)Participer à la Discussion