Un business ou la tromperie est omniprésente
L’ambiance qui prévaut dans ce marché spécialisé dans l’électronique est suffisante pour croire Daouda Ndiaye sur parole. C’est la promiscuité totale. Les bruits des discutions fusent de partout. D’un bout à l’autre, on aperçoit un client gesticuler pour convaincre le revendeur de la bonne qualité de la marchandise qu’il lui propose. Les négociations peuvent durée des minutes voir des heures. « C’est un business à risque. On peut gagner beaucoup d’argent ; comme il arrive qu’on en perde aussi. Parce que dés fois on te présente un portable quand tu vérifie tu vois que tout est Ok et quelques temps après des petits problèmes électroniques commencent à apparaître. Des lors t’es obliger de le réparer. Mais quand un client porte son intérêt sur le portable tu l’avertis qu’il a été ouvert. Si ça l’arrange, il achète sinon il part voir ailleurs. Il arrive aussi que le client l’achète et que des pannes resurgissent. Dans ce cas, il doit le ramener dans les quatre heures qui suivent sinon il perd toute possibilité de pouvoir l’échanger contre un notre » nous renseigne Daouda. Qui affirme accorder un intérêt particulier quant à la provenance du portable « On fait tout pour éviter la duperie. Il nous suffit d’observer et d’écouter le client pour savoir si le produit qu’il nous présente est de provenance licite ou pas. On ne prend jamais de portable sans garantie ».
De récurrentes décentes policières
Cependant tous les revendeurs n’ont pas l’éthique professionnelle que Daouda. Les descentes policières sont très fréquentes dans le marché. « J’ai assisté à de nombreuses descentes de police sur le marché. Et je connais plus d’une dizaine de jeunes revendeurs qui sont actuellement derrière les barrots pour délit de recel (définition en bas de page). Parce que tout simplement ils ont eu le malheur d’échanger des portables volés. Une fois, une jeune fille est venue dans le marché et a reconnu son portable. On le lui avait arraché à la suite d’une agression. Elle a demandé à voir le revendeur et lui a proposé un très bon prix. Par la suite, la demoiselle est partie en lui assurant qu’elle allait chercher l’argent chez elle. Le soir, elle est revenue en compagnie de policiers. Et ils ont arrêté le revendeur qui n’en revenait pas » relate le vieux El Hadji Diouf. Le vendeur de batteries pour téléphone portable reconnaît, cependant, qu’il y a des revendeurs qui acceptent d’échanger des portables volés. « Ceux la mérite la prison » souligne le vieux El Hadji Diouf. Des anecdotes comme celle-ci, se comptent par milliers dans le marché. D’ailleurs c’est cela qui vaut au « Maquette bi » une certaine mauvaise réputation au sein de la population. Et celle-ci apprécie différemment le business de « l’échange de portable ». « Je n’approuve pas ce système commercial. Je ne l’ai jamais fait. Ceux qui le pratiquent le font peut être par manque de moyens. Mais le mieux c’est d’aller dans les magasins et d’acheter un portable neuf. Je ne conseille à personne de le faire » nous dit Anta. Marième ndiang est tout le contraire d’Anta. « Je viens souvent dans le marché pour échanger mon portable. C’est très pratique. On a toujours le type de portable qu’on veut à un prix plus abordable. C’est aussi un moyen pour se faire de l’argent. Parfois quand tu es dans la galère, si t’as un portable qui cout cher tu peux l’échanger en contre partie d’un portable plus modeste et d’une somme d’argent. Mais je suis très prudente. J’échange toujours mon téléphone avec un revendeur que je connais bien » assure Marième.
Anna Diop
Le recel
Le recel est le fait de dissimuler, de détenir, de faire office d'intermédiaire ou de transmettre une chose (ou une personne), en sachant que cette chose provient d'un crime ou d’un délit, ou est liée à celui-ci s'il s'agit d'une personne (recel de malfaiteur). Le recel peut également résulter du fait, en toute connaissance de cause, de bénéficier d'une chose provenant d'un crime ou d'un délit.
Exemple : Un père qui accepte, en connaissance de cause, le don d’un portable provenant d’un vol offert par son fils agresseur est un receleur.rnLes éléments constitutifs du recel sont donc au nombre de trois :rn-La détention de choses provenant d’un crime ou d’un délit ;rn-L’origine délictueuse des choses recélées rn-La connaissance de l’origine délictueuse de l’objet recelé.rnPour la répression, l’article 430 du Code pénal dispose que «ceux qui, sciemment, auront recelé des choses enlevées, détournées ou obtenues à l'aide d'un crime ou d'un délit, seront punis des peines prévues par l'article 370 (c'est-à-dire un an au moins et cinq ans au plus et d'une amende de 20.000 à 200.000 francs).rn rn
3 Commentaires
Miguel Cabrera
En Mai, 2015 (23:05 PM)Trop de fautes. Seneweb a besoin de chefs de desks et de redacteurs en chef competents pour corriger ces articles avant leur publication.
Correcteur
En Mai, 2015 (23:46 PM)Barreaux au lieu de barrots par exemple
Anonyme
En Mai, 2015 (10:54 AM)Participer à la Discussion