La hyène et l'hippopotame importunent paysans et éleveurs à Wassadou

Des paysans et éleveurs sénégalais, sans défense, se plaignent des incursions d’hyènes et d’hippopotames dans le département de Vélingara (Sud), selon Barsa Soumboundou, président de la communauté rurale de Wassadou, à la frontière avec la Guinée-Bissau.

‘’Notre zone abrite beaucoup d’hyènes qui nous viennent du Parc de Niokolo (Sud-est). Ces hyènes qui fuient, sous la menace de braconniers, parcourent de longues distances, arrivent chez nous et font d’importants dégâts’’, a-t-il souligné.

M. Soumboundou s’exprimait dans un entretien avec l’APS, en marge d’une récente visite du Directeur général de la Société de développement agricole et industriel (SODAGRI), Moussa Baldé.

‘’Ces hyènes s’attaquent à nos troupeaux, surtout dans la nuit, et dévorent surtout nos veaux’’, a signalé le président du conseil rural de Wassadou. Formée de 62 villages et 18.782 habitants, cette collectivité couvre 377 km2.

Outre la présence de la hyène, des hippopotames infestent le fleuve Kayanga et détruisent les récoltes riveraines de la berge. ‘’En général, a-t-il noté, ces bêtes qui se déplacent en groupe détruisent tout sur leur passage.’’

Selon M. Soumboundou, les populations de sa communauté rurale n’osent plus s’aventurer la nuit en brousse à cause de l’insécurité qui règne dans cette zone frontalière de la Guinée-Bissau.

‘’C’est une zone d’insécurité. Les populations ne sont pas armées, faute de permis de port d’arme. Il y a toutefois un campement militaire non loin et les soldats effectuent des patrouilles chaque nuit’’, a-t-il indiqué.

‘’Si ces militaires vous croisent par hasard avec arme à la main, sans disposer sur soi d’un permis de port d’arme, ils peuvent pour causer du souci à cause de l’insécurité.’’

Le président de la communauté rurale de Wassadou a révélé qu’il avait saisi le sous-préfet et les services des eaux et forêts par écrit. ‘’Mais, a-t-il constaté, le problème en est toujours-là.’’