Au Sénégal, la zone côtière longue d’environ 718 Km, composée de côtes sableuses (300 km), de côtes rocheuses (174 km) et de côtes vaseuses (estuaires à mangrove) de 234 Km est confrontée à une menace que plus d’un acteur attribue au changement climatique mais surtout à l’action de l’homme.
Réunis dans un cadre dénommé Plateforme nationale côtière et marine (Pncm) qui a été mis en place, ce lundi 26 septembre 2016, à Dakar, Green Sénégal et ses partenaires à l’image de Pcrm (Partenariat pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest) ; le Réseau des parlementaires environnementalistes du Sénégal (Repes) l’Uicn ; le Réseau des acteurs du littoral (Real) ; les associations de pêcheurs ; les Comités locaux de pêche artisanale (Clpa), ces acteurs œuvrent pour une protection du littoral et le vote de la Loi littorale.
«Nous membres de la Plateforme nationale, côtière et marine (Pncm), avons noté le rythme d’occupation de l’espace littoral, les effets dévastateurs de l’érosion côtière, la dégradation des milieux naturels et des services environnementaux aux associés et constatons que ces facteurs pèsent de façon croissante sur les investissements et les activités économiques de la bande littorale. Nous apprécions l’intérêt et la détermination de l’Assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnemental, de l’Unicn, du Prcm et de la Société civile à s’engager pour l’adoption de la Loi littoral qui doit être finalisée et adoptée en urgence par le gouvernement et l’Assemblée nationale», dira Mme Wore Gana Seck, une des leaders de cette structure.
Celle-ci, par la même occasion a plaidé en faveur de l’Ile de la Madeleine située en face de Soumbédioune, et affectée par cette pollution. «Elle devrait être érigée en Aire marine protégée car étant un des rares parcs urbains du monde, un lieu de nidification pour les oiseaux migrateurs et un lieu de culte pour le peuple Lébou».
Dans son combat pour la protection de l’environnement, la structure a dénoncé certains agissements comme «l’extraction du sable marin et la déforestation de la bande de filaos au niveau de la Grande côte ; l’exploitation minière du zircon en Casamance», etc. Lesquels sont aussi, selon eux, «facteurs de dégradation des dunes littorales et des cuvettes maraîchères. Ils ont cités, au cours de cette rencontre, d’autres exemples comme Cambérène avec les eaux usées ; la Baie de Hann ; Thiaroye, Rufisque et Bargny avec les Industries chimiques du Sénégal (Ics), la Somone où la déviation des cours d’eau entraine l’ensablement de la lagune et la perte de sa fonction de régulation.
A Fatick, comme en Casamance, l’élévation du niveau de la mer a salinisé les terres et les eaux, un phénomène récurrent de 1,5 million d’hectares de sols», a précisé la dame.
Pour le Pncm, «la mise en place de l’Office national du littoral devrait s’accompagner de la formalisation d’une plateforme inter-acteurs dont la mission sera de veiller à l’effectivité de la mise en application de la Loi littoral et la conduite d’activités de communication et de sensibilisation sur les enjeux du changement climatique».
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Anonyme
En Septembre, 2016 (01:28 AM)Participer à la Discussion