Les journaux reviennent largement sur le séminaire international sur la recevabilité de la candidature de Wade mais aussi sur le massacre d’une dizaine de personnes dans la forêt de Diagnon, en Casamance.Des sommités constitutionnelles nationales et internationales ont pris part, lundi, au séminaire international initié par la mouvance présidentielle, au Méridien-Président, en présence du Premier ministre et directeur de campagne du secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir). Treize sur les quatorze intervenants ont conclu à la recevabilité de cette candidature contestée par des juristes, l’opposition et la société civile.
‘’Des spécialistes du droit constitutionnel confirment : Me Abdoulaye Wade peut briguer un nouveau mandat’’, affiche le quotidien national Le Soleil. Selon le journal, ‘’la quasi-totalité des juristes invités du séminaire international sur la recevabilité de la candidature du président Wade à l’élection de février 2012 a soutenu, hier (lundi), que la loi lui permet de briguer un nouveau mandat (…)’’.Les échos de cet avis juridique favorable se retrouvent dans d’autres journaux à l’instar de Thiey qui écrit : ‘’des techniciens du droit donnent carte blanche au pape du Sopi (changement)’’.
Et pour le Premier ministre, Souleymane Néné Ndiaye, également directeur de campagne de Wade : ‘’Nous pouvons enfin accepter la vérité’’.Selon le journal Rewmi : ‘’Les experts étrangers valident la candidature de Wade’’. En attendant le Conseil constitutionnel, ‘’les experts disent le droit’’, selon Le Messager qui note que ‘’la candidature de Me Wade est valide’’.Le titre de Sud quotidien rend bien compte de la voix discordante de Seydou Madani Sy lors de la rencontre de Dakar. ‘’Wade passe les experts et butte sur Madani (Sy)’’, affiche le journal. Lundi, le professeur Seydou Madani Sy a soutenu que selon la lecture qu’il se fait de la Constitution, Me Abdoulaye Wade ne peut pas se porter candidat pour un autre mandat de président de la République du Sénégal parce qu’ayant déjà exercé deux mandats comme le limite la Constitution.Selon lui, le premier mandat que le président de la République a commencé à exercer à partir de 2000 est bien pris en compte par la Constitution de 2001 qui fixe le nombre de mandat à deux.Walfadrji estime que ‘’les sorciers de Wade (ont été) déplumés’’.
Malgré les explications de ces experts, ‘’les constitutionnalistes sénégalais maintiennent leur position’’, écrit Walf.Selon le journal, ‘’les constitutionnalistes étrangers de Me Wade n’ont pas convaincu les constitutionnalistes sénégalais (…)’’, ajoute le journal citant les juristes Mody Gadiaga (privatiste) et Ahmet Ndiaye (constitutionnaliste) qui ‘’ont balayé d’un revers de main tous les arguments avancées par Michel de Guillenchmidt et Jean Yves de Cara’’ lors d’un débat télévisé sur la TFM (privée).Usant d’un jeu de mots, L’As titre : ‘’Madani scie la branche de Wade’’. En sous-titres, le journal fait réagir Iba Der Thiam qui estime que ‘’les propos de Madani Sy sont contradictoires’’.
Dans le journal L’Observateur, Seydou Madani soutient : ‘’Le Conseil constitutionnel doit prendre ses responsabilités’’.Pour le quotidien Enquête : ’’Madani renverse Wade’’. Selon le Populaire : ‘’Madani Sy porte l’estocade à Wade’’.Le Pays au quotidien publie un sondage en perspective de la présidentielle de février 2012 selon lequel le candidat sortant Abdoulaye Wade recueillerait 53 % des voix, Ousmane Tanor Dieng (PS) 18, Macky Sally (APR) 11, Idrissa Seck (Rewmi) 9 et Moustapha Niasse (AFP) 4. Le journal précise que l’étude en question a ’’été effectuée [... ] du 1er au 21 octobre 2011’’.Loin de cet imbroglio juridico-politique, les journaux n’ont pas oublié le massacre perpétré en Casamance dans la forêt de Diagnon. ‘’Dix coupeurs de bois criblés de balles retrouvés morts dans la forêt’’, écrit L’Observateur.A propos de cette tuerie, Walfadrji qui donne le chiffre de 11 victimes, écrit : ‘’les rebelles (du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) reprennent du service (..)’’. Selon L’As, ’’les rebelles abattent froidement 10 villageois’’. Dans cette tuerie, il y a eu un rescapé, rapporte Thiey Le journal.
13 Commentaires
Qui..
En Novembre, 2011 (11:43 AM)Smallville
En Novembre, 2011 (12:01 PM)Musa
En Novembre, 2011 (12:01 PM)Wade ou tes costitutionnaliistes apres ton cirque et cette anarque
Il y a une grande difference entre Diouf et Wade.Diouf avait pris la precaution de dire que son mandat actuel ne comptait pas alors que Wade a dit qu'il lui etait impossible de se represener.
Qui sont donc, pour citer Iba Der Thiam dans Le Soleil de ce matin et Mame Mactar Guèye dans Walf de ce même jour, ces « grands praticiens du Droit », « plus pointus que Carcassone », « authentiques sommités du Droit », « constitutionnalistes de renommée internationale dont les noms font autorité dans le monde » et qui ont été invités après une « sélection, au niveau international » aux travaux présidés ce lundi par « le juriste éminent, Souleymane Néné Ndiaye » ?
J’ai effectué pour vous quelques recherches sur le Net et il en ressort que rares parmi eux, à moins d’avoir la science infuse, peuvent se prévaloir d’une expertise en droit constitutionnel et auraient eu l’audace, au risque de se faire ridiculiser, d’intervenir devant un public universitaire, dans leur pays respectif, dans un tel débat, en prétendant voir de la validité là où de grands experts bien de chez nous, n’en ont pas vu !
En effet, mes recherches révèlent qu’outre le fait que l’écrasante majorité de ces « super stars », ces « juristes de dimension planétaire » venues de l’étranger n’a absolument aucune légitimité à parler de constitution, assurément, pas plus de deux ou trois d’entre eux n’auraient passé le tamis d’une procédure universitaire d’appel à communication dument lancée par voie de presse spécialisée suivie d’une sélection rigoureuse et transparente des propositions. On retrouve parmi eux, un simple JD de la lugubre Emory University School of Law, une titulaire de la Licence de Droit (LL.B) et d’un DEUG de l’Université de Nice et d’aucun autre diplôme, une docteur en sciences politiques auteur d’une thèse non publiée et consacrée au Parti Démocratique Sénégalais…
Michel de Guillenchmidt
Constitutionnaliste à la retraite depuis 2006
Didier Maus
Est constitutionnaliste en activité
Jean-Yves de Cara
Diirecteur exécutif de Paris-Sorbonne Abu Dhabi (une antenne de l’Université de Paris IV Sorbonne), n’est pas constitutionnaliste du tout.
Charles ZORGBIBE
N’est pas absolument pas un constitutionnaliste, mais pur historien – à la retraite depuis 2000.
Thurbert BAKER
Il n’est absolument pas non plus un constitutionnaliste. Il est avocat, JD d’une université peu connue : Emory University School of Law. Pour ceux qui ne le savent pas, JD veut dire aux Etats-Unis, Juris Doctor ou encore : Jurisprudence Doctor. Il s’agit d’un doctorat professionnel dont l’enseignement se résume à la jurisprudence et n’a rien à voir avec le doctorat en droit conduisant au métier d’enseignant et appelé SDJ : Doctor of Juridical Science. Et alors que le SJD, se fait en 4 ans et ne recrute (en tous les cas aux universités de Harvard et Yale) que les tout meilleurs ayant fait LL.M et sanctionne donc au total 5 ans d’études juridiques dont 3 ans de recherche et quelques publications et participation à des congrès, le JD, dont est titulaire le panéliste Baker, parcours classique pour devenir avocat aux USA, ne nécessite pas l’obtention préalable d’un master LL.M et ne dure que trois ans voire 2 pour les titulaires d’un MBA. Baker, l’extraterrestre qui nous est venu des USA pour nous expliquer et expliquer à El Hadji Mbodj, Madani Sy et Ismaela Madior Fall ce que la constitution de leur pays dit, n’a donc fait que 2 à 3 ans d’études universitaires en droit (jurisprudence).
Jane MOFFAT
Le cas de cette Francaise est encore plus renversant. Elle n’a même pas de LL.M (master en droit), mais un LL.B (Bachelor ou Licence en droit de l’Université d’Ottawa, 2004 et un DEUG II, de l’Université de Nice, France, 2000). Son plus haut diplôme est donc un Bac+3. Inutile de dire qu’elle n’est donc pas une constitutionnaliste. Mais elle est chez-nous pour expliquer le droit à nos professeurs titulaires et à l’ensemble des Sénégalais. Ce peuple de nullards, doit-elle se dire !
Bernard CHANTEBOUT
Est constitutionnaliste à la retraite.
« Absent le jour du séminaire, il a envoyé une contribution. »
Dominique CHAGNOLLAUD
Constitutionnaliste en activité.
Christine DESOUCHES
Spécialiste du Parti Démocratique du Sénégal, et conseillère d’Abdou Diouf à l’OIF, elle n’est apparemment pas répertoriée comme Maitre de Conférences à Paris 1- Sorbonne. Elle n’est pas constitutionnaliste et a fait une thèse en sciences politique en 1983 sur le PDS et dont l’intitulé est : « Le Parti démocratique au Sénégal ; la réalité d’une opposition légale et organisée dans l’Afrique d’aujourd’hui ». Il s’agit d’une Thèse soutenue le 14 juin 1983 et non publiée – c’est mentionné et ca en dit long sur sa qualité. Avocate sur le tard, elle l’est devenue, je suppose, sans avoir fait l’examen des barreaux francais (l’aurait-elle réussi ?), mais en faisant prévaloir son doctorat en sciences politiques qui, en France, dispense de cet examen.
Malgré leurs fanfaronnades, ceux qui ont procédé à la sélection des participants n’ont donc vraisemblablement pas eu l’embarras du choix auquel ils prétendent avoir été confrontés. Ils semblent avoir pris tous ceux qu’ils pouvaient prendre pourvu simplement qu’ils aient fait quelques études de droit ou publié un article dans un domaine proche du droit. On ne s’expliquerait pas autrement la présence à ce séminaire de Jeane Moffat dont le plus prestigieux diplôme est une licence en droit, de Charles Zorgbibe, pur historien, qui a le culot de venir plancher sur notre constitution, de l’avocat Baker dont les études en droit se limitent à des cours de jurisprudence et qui de surcroit n’est vraisemblablement pas en mesure de nous lire dans le texte, la constitution sénégalaise qu’il est censé nous expliquer (on le voit avec un casque de traducteur), de Christine Desouches, spécialiste du PDS et de questions de sociales non constitutionnelles. Il s’agit en somme, de gens qui n’ont absolument aucune légitimité scientifique ou pratique, à parler de la constitution du Sénégal. Il n’y a dès lors aucune raison pour nous de croire aux conclusions de ces panélistes (dont les études, l’analyse et la recherche en droit constitutionnel n’est pas le métier et qui n’oseraient pas faire preuve chez eux d’un tel culot, si de vrais experts dans leur pays respectifs s’étaient déjà exprimés), plutôt que d’accorder foi aux propos de ceux qui depuis 10, 20, 30 ans, 40 ans, ont fait de la constitution leur vie et s’occupent, avec un travail acharné, un entrainement quotidien et une passion dévorante de l’analyse, de l’enseignement, de la comparaison et de l’écriture scientifique et universitaire de textes de droit constitutionnel.
Siga
En plus ce qui est aberrant chez Wade il n'a aucune consideration pour les Senegalais et surtout les hauts fonctionnaires de notre pays.je me rappelle de ses attaques contre Jacques diouf en disant le senegal n'a pas besoin de l'exoertise internationale nous avons la matiiere grise chez nous.Il en fait de la meme contre abdou diouf lors de sa nomination au poste de la francophonie tout en refusant de cautionner la candidature senegalaise au poste de secretaire general.Il a fallu la pression francaise pour qu'il ceda.
K
En Novembre, 2011 (12:12 PM)Ibr,ahima1973
En Novembre, 2011 (12:18 PM)Bourbidé
En Novembre, 2011 (12:22 PM)Vraiment wade tu nous tympanises pourquoi dépensé tout cet argent pour montrer à la communauté l'internationale que tu peux briguer un 3sième mandat.
Va prêcher et laisse notre république en paix.
Sa Way
En Novembre, 2011 (12:22 PM)Fier Des Sénégalais
En Novembre, 2011 (12:36 PM)Rowbo
En Novembre, 2011 (13:08 PM)Pauvre Senegal
En Novembre, 2011 (13:47 PM)Niox
En Novembre, 2011 (15:16 PM)Alfou
En Novembre, 2011 (18:33 PM)Diaw
En Novembre, 2011 (11:53 AM)Participer à la Discussion