L’ensemble des problèmes, qui entravent l’organisation et le fonctionnement des services de greffes des cours et tribunaux, ont été passés au peigne fin. C’était, hier, au cours du lancement d’un séminaire organisé à l’intention des greffiers en chef et des greffiers.
Cette session de formation continue, ouverte ce lundi pour une durée de quatre jours, a pour but de permettre aux greffiers en chef et aux greffiers de faire un diagnostic sans complaisance de l’ensemble des problèmes qui affectent le bon fonctionnement des greffes des cours et tribunaux, par une analyse approfondie des attentes des justiciables et une meilleure prise en compte des nouveaux objectifs assignés par le Programme sectoriel justice (Psj). En outre, cette session de renforcement des capacités du personnel des greffes devrait susciter ‘un changement de comportements par la proposition de solutions pratiques dans le sens d’une gestion efficiente voire rigoureuse des ressources humaines et matérielles, des dossiers (enrôlement, rédaction, exécution et enregistrement des décisions), de l’accueil et de l’information du public, de la tenue et de la conservation des registres, minutes scellés et archives de la juridiction’, indique-t-on.
C’est la raison pour laquelle, il est attendu de cette session de formation axée sur le thème : ‘Organisation et fonctionnement des greffes’, des propositions concrètes allant dans le sens des nouvelles missions à assigner au greffier. Or, ‘une bonne organisation ainsi qu’un meilleur fonctionnement des greffes devrait répondre au souci majeur du législateur de rapprocher la justice du justiciable. Aussi, la rapidité, la précision et l’objectivité de l’information, servie aux usagers, sont-elles à n’en point douter à la base des besoins du justiciable au niveau des greffes de nos juridictions dans le cadre d’une justice humaine et moderne’, notent les organisateurs du séminaire.
Quant aux maux liés à l’organisation des greffes de nos juridictions, ils sont connus aujourd’hui de tous. Ils ont pour noms : mauvais accueil du justiciable, des lenteurs dans la rédaction et la délivrance des décisions, etc. Venu ouvrir le séminaire en lieu et place du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, le directeur de cabinet de Me Madické Niang, Mamadou Ndiaye soutient d’emblée que ‘ce séminaire vient à son heure’. ‘Le greffe, note-t-il, reste un maillon indispensable de notre système institutionnel’. Mamadou Ndiaye définit le greffier comme ‘un technicien de la procédure en amont et en aval des procédures’. C’est pourquoi, dira le représentant du ministre de la Justice, ’il est unanimement reconnu qu’un système judiciaire bien organisé, incluant un fonctionnement harmonieux des greffes des juridictions, est essentiel pour garantir la sécurité juridique et le climat nécessaire au développement des affaires’. Ainsi, il suggère aux formateurs et participants que ‘tous les secteurs de la vie des greffes, leurs relations avec tous les professionnels de la justice et des justiciables, devraient être revisitées et analysées sous l’angle de la performance du service, de la gestion efficiente, voire rigoureuse des ressources humaines et des moyens de fonctionnement ainsi que la gestion quotidienne des dossiers’.
Aussi, dans le cadre de l’automatisation du système judiciaire, des ressources financières provenant des partenaires comme la Banque africaine de développement seront exclusivement dédiées à la modernisation des greffes, annonce le directeur de cabinet du ministre.
0 Commentaires
Participer à la Discussion