Après les huit chefs d’Etat africains les plus fous, voilà la liste des « chefs d’Etat africains les plus accros aux marabouts », dix au total, dont le Sénégalais Abdoulaye Wade. C’est la photo de l’ancien président sénégalais qui illustre l’article de Slate Afrique. Un Wade accompagné de Cheikh Béthio Thioune, les bras ouverts, sur la Promenade des Thiessois, en 2006.

 «Ceux qui pensent que cela peut m’arriver rêvent. Ils sont des méchants et des jaloux. Mais qu’ils sachent que mes marabouts sont plus forts que les leurs », avait répondu le président Wade, devant les mises en garde de ses compagnons des années 70 et 80 lui conseillant de quitter le pouvoir afin d’éviter ce qui est arrivé au président Ben Ali. Ces propos du président sénégalais, sont repris par SlateAfrique, un site que l’on pourrait soupçonner de ne voir que le côté négatif chez les chefs d’Etat africains qu’il continue à tourner en dérision. 

Et d’indiquer qu’à propos de la stratégie de conquête et de conservation du pouvoir de l’ancien président sénégalais, « elle était basée sur des marabouts, que ce soit ceux qui sont versés dans la religion ou ceux qui sont supposés détenir des pouvoirs surnaturels », diront les rédacteurs Pierre Cherruau et Marcus Boni Teiga, qui font remarquer que « c’est sous sa présidence (Abdoulaye Wade) que le pays (Sénégal) est entré de plain-pied dans l’instrumentalisation des marabouts ». Mieux : « Tant qu’ils servaient ses intérêts, il les choyait. Mais dès qu’ils se montraient récalcitrants, il les vouait aux gémonies », souligne le duo Cherruau-Boni Teiga au sujet d’Abdoulaye Wade, comparé plus loin à « un papillon qui vole de marabout en marabout ».

 « Il est passé de Serigne Abdoul Khadre à Serigne Saliou, Elhadj Bara et Cheikh Sidy Mokhtar. Dans un ultime baroud d’honneur pour conserver le pouvoir, c’est Cheikh Béthjio Thioune qui va tenter de sauver le fauteuil du président Wade face à son ex-Premier ministre Macky Sall en organisant un grand meeting de soutien en sa faveur le 17 mars 2012. » Mais, conclut Slate Afrique, « le pouvoir du peuple sénégalais aura été plus fort que celui des marabouts d’Abdoulaye Wade ». 

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