Situation des musiciens : « C’est la catastrophe »
Sous les lumières des soirées chic de Dakar, une réalité bien plus sombre se cache : la scène musicale sénégalaise traverse une crise profonde, fragilisée par la conjoncture économique. Si les boîtes de nuit comme le « Baramundi » brillent encore de faste, les artistes, eux, peinent à vivre de leur art, constate L'Observateur.
D'après la même source, les cachets ont drastiquement diminué, les parrainages ont presque disparu, et les événements se font rares. La majorité des musiciens se produisent aujourd’hui quasiment bénévolement, simplement pour rester visibles. La crise économique a changé les priorités du public, réduisant l'affluence aux concerts et les budgets des entreprises pour sponsoriser ou organiser des événements.
Interrogés par L’Observateur, Alain Teixeira (Prince Art) et Makhtar Diop (Soubatel Music) décrivent une industrie à bout de souffle : même les artistes les plus connus, comme Pape Diouf ou Sidy Diop, doivent revoir leurs ambitions à la baisse.
« Les cachets ont fondu, les événements s'annulent faute de moyens. Aujourd'hui, beaucoup d'artistes ne peuvent plus vivre uniquement de la musique », confie Makhtar Diop. Alain Teixeira ajoute : « C'est la catastrophe. Si tu organises une soirée en espérant 1 000 personnes comme il y a quelques années, tu en verras à peine 200. »
Pour survivre, de nombreux artistes se tournent vers des prestations privées (mariages, baptêmes), des activités secondaires ou le digital (streaming, réseaux sociaux). Certains, comme VJ, réussissent à tirer leur épingle du jeu grâce à une stratégie innovante et une forte présence en ligne.
Mais le fond du problème reste culturel : au Sénégal, la consommation de musique est peu monétisée. Wanted, manager de VJ, explique : « Nous avons un problème de consommation culturelle. Le public ne paye pas la culture. Même ceux qui ont les moyens préfèrent réclamer des invitations gratuites. »
Commentaires (14)
La vie est dure partout dans le monde.
Il est temps de réduire votre train de vie
Conduire de grosses voitures en habitant dans des appartements de luxe et crier que Sénégal est dure c'est de vous tromper..
Les enfants vont à l'école dans des abris provisoires... Belles voitures, belles filles... Voilà tout ce qui les intéresse... Ils n'investissent que dans le bling bling...
Travaillez votre musique avec plus d'inventivité si vous voulez en vivre, le sambambayaaan ne payera plus.
Quand vous dites
le digital (streaming, réseaux sociaux). Certains, comme VJ, réussissent à tirer leur épingle du jeu grâce à une stratégie innovante et une forte présence en ligne.
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