APA-Dakar (Sénégal) Des paysans, éleveurs et pêcheurs sénégalais dont le secteur d’activité occupe plus de 70% de la population estimée à environ 10 millions d’habitants, ont participé, lundi, pour la première fois dans l’histoire syndicale du pays, à la célébration de la journée internationale du travail, le 1er mai.
Selon Alioune Dia, député et dirigeant de Force paysanne (Fp,centrale syndicale des paysans, pasteurs et pêcheurs), ces couches sociales ont été « marginalisés parce qu’elles n’étaient pas considérés comme des travailleurs ».
Depuis plus de 50 ans que les travailleurs sénégalais des secteurs public et privé célèbrent le 1er mai, les principaux acteurs du secteur primaire n’ont jamais été associés.
« Maintenant, ils sont conscients de la part importante de leur contribution à l’économie nationale, tributaire de notre agriculture » a indiqué M Dia , estimant qu’ à partir de ce moment, « il n’est plus possible d’ignorer les paysans et c’est pourquoi ils tiennent à présenter leurs revendications à l’autorité suprême ».
Me Abdoulaye Wade reçoit dans l’après-midi, au palais de la république, « les cahiers des doléances » des centrales syndicales du Sénégal du pays.
Côté manifestations, le 1er a été marquée par des défilés et conférences auxquelles ont participé, sous diverses bannières syndicales et autres organisations, des milliers d’ouvriers, fonctionnaires, artisans, du secteur formel et non formel.
Dans les rues de Dakar et des autres villes de l’intérieur du pays, les revendications ont porté sur l’amélioration des conditions de travail dans les entreprises, l’augmentation des salaires et indemnités, le respect des libertés syndicales...
La fête internationale du travail est célébrée au Sénégal depuis 1951, soit une dizaine d’années avant l’accession du pays à la souveraineté internationale, en 1960.
0 Commentaires
Participer à la Discussion