Depuis hier, le parking du stade Léopold Sédar Senghor affiche un tout nouveau visage. La Fédération internationale de football association (Fifa) serait passée par là en demandant plus de sécurité. Un cauchemar pour les nombreux mécaniciens et autres vendeurs qui ne savent plus où donner de la tête.
Tout est allé si vite. Le grand parking du stade international Léopold Sédar, d'habitude grouillant de monde, affiche depuis hier un tout nouveau visage. Mécaniciens, vendeurs et autres journaliers ont été tous déguerpis des lieux. La fédération internationale de football association (Fifa) en a décidé ainsi.
C'est hier vers les coups de douze heures quarante minutes qu'un dispositif impressionnant du groupement mobile d'intervention (Gmi) a débarqué sur les lieux. La mission était claire. Superviser l'opération de coup de balai des volontaires de la Mairie de Dakar. Secondés par les bulldozers, les pelles mécaniques ou autres gros-porteurs, ces derniers n'ont rien laissé sur leur passage.
Des épaves de véhicules à la plus petite table, en passant par les cantines, tout a été embarqué dans les camions stationnés tout autour du parking. Cela, sous le regard impuissant des propriétaires ou simples curieux. Dissuadés qu'ils sont par les forces de l'ordre. D'ailleurs, la police a procédé à quelques arrestations.
Ces mécaniciens ont brûlé des pneus en guise de protestation à la mesure « arbitraire » des autorités. Mais c'était sans compter avec la détermination des forces de l'ordre. Devant la furie des bulldozers et autres pelles mécaniques, ce fut le sauve qui peut. Chauffeurs de bus, chefs de garages et vendeurs sauvaient ce qui pouvait encore l'être.
Pendant ce temps, d'autres se lamentaient sur leur sort. Ça rouspète çà et là. À l'image de ce jeune apprenti, la vingtaine bien sonnée. Ce dernier est loin d'être convaincu par la raison avancée par les autorités. « Tout ça c'est n'importe quoi », clame-t-il. Avant de se demander : « qu'est-ce que nos autorités cherchent au juste ?
Nous ne sommes que de pauvres citoyens qui travaillent pour pouvoir survivre ». Le jeune mécanicien de lancer : « Wade nous le payera très cher ». L'amertume et la colère sont aussi palpables chez Atoumane Diaw, chef de garage. Pour lui, la « raison évoquée est tout simplement fallacieuse ».
En effet, la structure que dirige Sepp Blatter, patron de la Fifa, évoque des raisons de sécurité du stade Léopold Sédar Senghor. Mais le comble aux yeux de Atou est qu'ils « ont reçu la sommation qu'à la date du 27 juillet ». C'est-à-dire un jour après son expiration. Un mystère que les occupants du milieu n'arrivent toujours pas à percer.
Rappelons que bon nombre des garagistes de ce parking ont été délogés de scat Urbam en 2008, près de la mosquée mouride. Présentement, souligne Atou, « nous allons voir avec le regroupement des mécaniciens du Sénégal, quelle stratégie adopter par rapport à ce coup de force ». « Soit on nous propose un autre endroit, soit nous reviendrons » lance t-il avec force.
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