En dépit d’avoir tenté d’en faire le maire de Dakar, puis le président du Sénat, aux dernières locales, le président Wade avait, jusque-là, était opaque sur la volonté qu’on lui prête de vouloir se faire succéder par son fils. Il n’écarte plus l’idée, comme en atteste sa dernière sortie, dans laquelle il confirme son souhait. Mais son obsession à dépeindre Karim comme le meilleur au monde pourrait bien l’emporter. Wade a, encore, prouvé dans sa dernière sortie au journal télévisé de Africa 24, dont il était l’invité pour ses dix ans passés au pouvoir, qu’il est devenu vraiment hystérique, à cause de son fils.
Le président Wade n’écarte plus l’idée de se faire succéder par son
fils, même par des méthodes dignes des dictateurs et autocrates, comme
Joseph Kabila, Nyassingbé Eyadema et Omar Bongo. Mais, si les fils de
ces derniers sont parvenus au pouvoir après les décès de leurs pères,
Wade veut lui avoir la faveur accordée à Georges Bush : assister à
l’intronisation de son fils. Car, il a laissé entendre devant les
caméras de la chaîne d’informations africaines, Africa 24, que : « Si je
veux mettre mon fils, je sais comment on fait. Autour de nous,
regardez, en Afrique, aux Etats-Unis. Mais, j’ai dit pour l’instant, ce
n’est pas mon intention ». Il répètera : « J’ai(bien) dit pour l’instant
».
Le président Wade est devenu plus clair. Il lui reste d’être
catégorique sur ses intentions connues. Car, tout au début, il était
formel : son remplaçant sera celui que les Sénégalais se choisiront. Il
est vrai qu’à l’occasion de la pose de la première pierre de la grande
mosquée des Mourides de Dakar, il avait déclaré que Touba, qui fait,
selon lui, les présidents, l’avait investi à volonté. Et qu’il passera
le témoin à qui il voudra, quand il sera fatigué de régner. C’était, à
la fois, le début d’un délire et d’un plan qu’il avait ourdi.
Deux choses qui continuent. Car, le président Wade en a rajouté
face à Africa 24, parlant, toujours et encore, de son fils : « Je peux
le laisser se présenter aux prochaines élections. Je peux le laisser, je
ne vois pas parmi les gens de l’opposition qui peut le battre ». Un
véritable délire. Car, Wade ne se souvient pas que son fils a été battu
même dans le bureau de leur quartier, où il a voté. Il a été battu à la
tête de la mairie de Point E par Malick Diop de l’Alliance des forces de
progrès, en dépit des milliards mis à sa disposition par son père.
Pourtant celui-ci, qui est dans l’opposition, n’avait que ses
ressources, qu’il tire de sa profession de Docteur. Des fils
d’opposants, aux moyens réduits, ont pu devenir maires : Bamba Dièye, à
Saint Louis, Barthélemy Dias à Sacré-Cœur-Mermoz.
Le fils du président n’est aimé et estimé que par son père, qui ne
peut se retenir de citer son nom partout, au Sénégal comme à
l’extérieur. Il le sublime, car le croyant le seul Sénégalais «
intelligent », l’unique ministre capable de gérer quatre départements à
la fois. Karim est le seul capable de faire entrer l’argent au Sénégal,
crie son père Wade partout. Il est devenu si hystérique qu’il ne veut
pas entendre parler des frasques de son fils. Dans le cadre des
chantiers de l’Anoci, qu’il lui avait confiés, comme pour lui faire un
clin d’œil, il lui avait dit :« Je dirai à ta mère que tu as bien
travaillé », avant même que celui-ci ne démarre les travaux, comme
oublieux du temps. Au finish, Karim profitera, goulûment, des 476
milliards de l’Anoci : il se tapera un bureau à 750 millions, une lampe à
dix millions, construira un kilomètre de route à 7 milliards, un faux
tunnel à 10 milliards de francs Cfa, etc. Mais il suffit d’évoquer ses
scandales pour voir son père piquer une crise de rage.
Pourtant, Karim ne l’a jamais défendu, ni en sa qualité de fils,
ni en tant que son ministre, quand bien même que son père lui a tout
donné et le défend même quand siffle, simplement le vent. Comme un vieux
père, devenu gâteux, il ne voit que son fils. Mais, Wade est si
obnubilé par l’unique garçon de Mme Viviane Wade, qu’il oublie qu’il est
le président du Sénégal. Il est le chef de l’État élu, mais c’est son
fils qui gouverne à tel point qu’il baisse les bras quand celui-ci va à
l’encontre de ses décisions : il ne peut plus nommer ou renvoyer ses
collaborateurs. C’est son fils qui a ce pouvoir. L’opposant se voulait
démocrate. Parvenu au pouvoir, il s’est avéré un autocrate. À 86 ans il a
perdu la tête. Ce qui pourrait l’emporter ! Déjà il ulcère les
Sénégalais, l’opinion et les bailleurs. Sa mégalomanie fait, même, les
choux gras de la presse occidentale. Partout, on doute de sa santé
mentale, dont il confirme, à chacune de ses sorties, la détérioration
très avancée.
Pour le plumer, ses courtisans tressent des lauriers à son fils,
alors ils repartent comblés de cadeaux, tirés des trésors sénégalais.
Les Wade sont arrivés au palais pauvres. Aujourd’hui ils sont aveuglés
par le pouvoir et les ors. Wade veut les transmettre à son fils, qui est
devenu sa fixation. Il l’idolâtre à la limite ; contrairement à la
tradition sénégalaise, où le fils est écarté par son père loin des yeux.
Mais, Wade lui est charmé par son fils, qu’il juge être le plus beau,
le plus fort, le plus capable et le plus surdoué de tout le Sénégal,
etc. Mais, son réveil risque d’être très brutal.
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