Dans un entretien accordé à «Jeune Afrique», le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, alerte sur la présence de l'État islamique en Libye et appelle les pays de la région à redoubler d'efforts pour le combattre.
Jean-Yves Le Drian est d’avis qu’il y a des liens avérés entre les différents groupes terroristes que sont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Al-Mourabitoune, Boko Haram et L’État islamique (EI ou Daesh). «Il faut être très attentif aux revendications d’appartenance ou d’allégeance: certains y voient surtout un moyen de faire parler d’eux. D’une manière générale, je me méfie de la valse des étiquettes: on parle de terroristes qui doivent être combattus. Qu’ils appartiennent ou non à Daesh», a-t-il argué.
Le ministre français avait soutenu, il y a un an, l’idée d’une intervention militaire en Libye mais son alerte était tombée dans l’oreille d’un sourd. «J’alerte depuis longtemps sur la situation en Libye. J’avais dit, en 2014, que le risque d’une implantation de Daesh en Libye était réel. C’est fait. Ses membres sont maintenant dans la région de Syrte, ils occupent 250 kilomètres de côte et s’étendent vers le sud : ils veulent conquérir de nouvelles sources de revenus en s’emparant de puits de pétrole et nouer de nouvelles alliances. Il y a un risque majeur que le lien s’effectue avec Boko Haram. Et l’on voit arriver dans la région de Syrte des djihadistes étrangers qui, si nos opérations en Syrie et en Irak parviennent à réduire la base territoriale de Daesh, pourraient être demain plus nombreux, et tout cela à 350 km des côtes européennes».
Jean-Yves Le Drian estime qu’il y a «un risque majeur» en Libye parce qu’«il y aurait près de 3 000 combattants de l’EI dans le pays». Face à ce danger, il soutient qu’«il faut absolument que les Libyens s’entendent entre eux».
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Anonyme
En Décembre, 2015 (16:45 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (17:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:57 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (22:01 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (10:59 AM)Participer à la Discussion