La participation des populations à la protection des forêts est le seul moyen de les préserver pour les générations futures, a souligné, mercredi, à Tambacounda (est), le colonel Baïdy Bâ, directeur des Eaux, forêts, chasse et conservation des sols. "La seule manière de sauvegarder les forêts, c’est de faire participer les populations à l’aménagement des massifs forestiers", a dit le colonel Bâ.
Il était à la tête d’une délégation venue visiter les forêts aménagées de Nettéboulou et de Missirah-Kothiary, d’une superficie totale de 72 mille hectares. Ces forêts sont aménagées depuis 2005, dans le cadre du Projet de gestion durable et participative des énergies traditionnelles et de substitution (PROGEDE 2). Le colonel Bâ a entamé par Tambacounda une tournée pour laquelle il se rendra aussi à Kolda, pour visiter d’autres forêts et "remobiliser" les agents des Eaux et forêts engagés dans la lutte contre le trafic de bois. "Nous accordons une importance capitale à l’aménagement des forêts", a-t-il dit, ajoutant que "les forêts aménagées doivent servir à satisfaire les besoins des populations, générer des revenus pour elles et rester des forêts".
Cela "ne peut se faire que par l’aménagement", a estimé Baïdy Bâ. Il a loué les "bienfaits" du type d’exploitation en vigueur dans la zone, qui consiste à faire en sorte qu’une parcelle de forêt coupée ne sera recoupée que huit ans au moins, plus tard. Cette forme d’exploitation permet aux espèces de régénérer, selon le directeur des Eaux et forêts. Il a salué la bonne organisation des populations locales, qui ont mis sur pied des groupements d’intérêt économique engagés dans la gestion des forêts.
"Ces forêts, nous en avons hérité de nos ancêtres. Nous sommes en train d’en bénéficier et nous devons les utiliser durablement, afin que les générations futures puissent en bénéficier", a dit le colonel Bâ aux exploitants. Chacune des forêts aménagées est dotée d’un fonds d’aménagement et d’un fonds de gestion, qui permettent aux exploitants locaux, avec le soutien du PROGEDE 2, d’assurer la commercialisation de leur production. Un camion est mis à la disposition des exploitants, avec lequel ils assurent le transport du charbon de bois, de Tambacounda à Dakar, où ils ont des contacts chargés de faciliter l’écoulement de la production.
Les exploitants ont discuté avec Baïdy Bâ de la formation des surveillants des forêts, du défi de la commercialisation des produits forestiers et de l’exploitation des forêts. La direction des Eaux et forêts ne cesse d’inviter les conseillers municipaux à participer à la protection des forêts, d’autant plus qu’une redevance provenant des revenus forestiers leur est versée, selon le colonel Bâ. Les forêts jouent des rôles de production de biens marchands et de produits pharmaceutiques, sont un facteur de lutte contre l’érosion côtière et permettent d’augmenter la production horticole et agricole, a-t-il rappelé.
5 Commentaires
Anonymeafzelia Africana
En Avril, 2016 (11:28 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (12:23 PM)Anonyle
En Avril, 2016 (12:41 PM)Lebaolbaol Tigui
En Avril, 2016 (12:59 PM)MAIS MALHEUREUSEMENT ON N A PLUS D AUTORITES ON A DES TRICHEURS DE POLITICIENS
Anonyme
En Avril, 2016 (15:31 PM)Participer à la Discussion