Dakar, 21 juil (APS) – La pandémie du SIDA touche ‘’surtout’’ les jeunes de 15 à 25 ans qui, dans leur écrasante majorité, ne savent pas qu’ils sont infectés, a déclaré mardi Ndèye Safiétou Diop Ngom, chef du service départemental du développement communautaire de Dakar.
‘’Nous savons que cette pandémie touche surtout les jeunes de 15 à 25 ans et parmi cette tranche d’âge, les jeunes filles sont les plus touchées. C’est pourquoi, on va cibler davantage les jeunes filles’’, a indiqué Mme Ngom, également coordinatrice du Comité technique restreint de lutte contre le Sida à Dakar.
Mme Ngom procédait, avec son équipe, à une séance de dépistage volontaire anonyme au sein de l’Ecole internationale de coiffure, en clôture de la Semaine nationale femmes-SIDA, démarré le 15 juillet dernier.
A cette occasion, Ndèye Safiétou Diop Ngom s’est réjouie du fait que les élèves et les responsables de cet établissement aient accepté de faire le dépistage volontaire du SIDA, en rappelant que la Semaine nationale Femmes-SIDA ‘’est un moment opportun pour permettre à ces jeunes filles de connaître leur statut sérologique’’.
Il s’agit de conscientiser les jeunes filles, ‘’parce que avant de faire le test, il y a le Councelling. On échange avec elles et avec tous les volontaires avant de leur permettre de connaître leur statut sérologique’’, a-t-elle expliqué.
‘’Ce qu’il faut, c’est un engagement certain de l’individu. Parce que, dans cette lutte, nous misons beaucoup sur l’engagement de l’individu. Il faut qu’il s’engage à lutter pour qu’on ait des résultats’’, a dit Mme Ngom, avant de préciser qu’il faut prôner la conscientisation pour aboutir vers l’engagement.
Le Sénégal fait partie des pays africains les plus touchées par cette propagation de l’épidémie chez les Femmes. De même, la proportion des femmes infectées par le VIH ne cesse de croître, selon un document du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).
‘’Les acquis de la prévention ne doivent pas occulter la tendance à la féminisation de plus en plus préoccupante. De 4 hommes infectés sur 1 femme, cette tendance s’est inversée et est passée après 20 ans à 2 femmes infectées pour 1 homme’’, note-t-on dans le document.
Partant de là, la coordinatrice du Comité technique restreint de lutte contre le SIDA s’attend, au sortir de cette journée, à ce que les personnes dépistées servent de relais, puisque ‘’dès qu’un membre de la famille se dépiste, les autres ont le courage de suivre et iront vers la connaissance du statut’’.
Pour celles dont les tests seront positifs, Ndèye Safiétou Diop Ngom assure que la prise en charge sera automatique. ‘’Je suis avec une équipe de +SIDA service+ et dès l’instant que des dépistés sont révélés positifs, la prise en charge ne se fait pas attendre’’, a-t-elle confié.
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