L’imam de la grande mosquée de Dakar Papa Moussa Alioune Samb a appelé mercredi les fidèles musulmans à s’unir et à s’entraider davantage, avant de leur demander, dans son sermon de la Tabaski, de se conformer à l’esprit de l’islam, qui est de s’accorder avec Dieu en se soumettant le plus parfaitement possible à sa volonté et à ses recommandations.
"Notre chance, c’est de s’unir, s’aimer, s’entraider. Tout ce qu’on peut faire d’autre relève de mauvaises traditions", a-t-il dit dans son sermon prononcé en wolof, après la traditionnelle prière des deux "rakas" qu’il a dirigée à la grande mosquée de Dakar, dans le cadre de la célébration l’Aïd-el-kébir ou Tabaski.
"Un musulman ne ment pas, ne trahit pas, ne vole pas", au risque de devenir tout sauf un adepte de l’islam, a déclaré l’imam de la grande mosquée de Dakar selon qui, Dieu est l’ultime recours pour les adeptes de l’islam.
"Toutes les fois qu’un musulman fait autre chose que ce que Dieu et sa religion recommandent, il doit alors d’interroger sur lui-même, qui qu’il puisse être et quel que soit le niveau des responsabilités qui lui sont confiées", a-t-il noté, en présence notamment du ministre de l’Intérieur, à la tête de la délégation gouvernementale.
Le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, Diakaria Diaw, Kalidou Diallo, ministre de l’Enseignement préscolaire, de l’Elémentaire, du moyen secondaire et des Langues nationales, le secrétaire général du gouvernement, Pape Ousmane Guèye, faisaient également partie de la délégation gouvernementale.
Rappelant la sortie du nouveau Khalife général des mourides Serigne Cheikh Maty Lèye qui a appelé, il y a de cela quelques semaines, les fidèles mourides à s’abstenir de toute déclaration de nature à entraîner mésententes et incompréhensions avec les fidèles tdianes, Papa Moussa Samb a souligné qu’au-delà de ces deux confréries, cette sortie concerne tous les musulmans en général.
Les musulmans doivent cultiver l’amour du prochain, s’entraider, se faire confiance, a insisté l’imam Samb, recommandant aux citoyens en général de s’abstenir de toute action qui pourrait nuire au pays. "Nous sommes dans la même barque", le Sénégal, a-t-il relevé.
Il a par ailleurs demandé aux jeunes de donner aux anciens tout le respect qui leur revient, en revenant sur le sens de l’Aïd-el-kébir, la "fête du mouton", célébrée en hommage au geste d’Abraham (le père du monothéisme), à qui Dieu avait ordonné de sacrifier son enfant. Au dernier moment, un beau bélier lui a été envoyé du ciel pour remplacer son enfant.
Pour perpétuer ce geste, la Sunnah recommande à ceux qui en ont les moyens d’immoler une belle bête, de préférence un mouton, après une prière rituelle de deux rakkas accomplie en groupe par les fidèles musulmans.
A travers cet exemple, Abraham et son fils sont totalement en accord avec Dieu, totalement soumis à la volonté divine, selon le religieux. "Toute leur vie est dédiée à Dieu", a-t-il commenté.
Le geste de Abraham, ne consiste "pas seulement" à tuer un mouton, a-t-il expliqué, soulignant qu’à travers la recommandation divine, il s’agit d’une véritable mise à l’épreuve. Dieu, a poursuivi l’imam, voulait vérifier si l’amour de Abraham pour lui est "plus grand" que celui qu’il a pour son fils.
Pour l’imam Papa Moussa Samb, en acceptant de tuer son fils conformément à la volonté de Dieu, Abraham accepte également, par là même, de tuer son amour pour son fils au profit de celui qu’il a pour Dieu.
"Il vaut mieux être avec Dieu qu’être avec son fils", a-t-il conclu, notant qu’à travers le geste d’Abraham perpétué par les croyants, il s’agit pour les fidèles musulmans de se rappeler constamment de Dieu à travers leur vie.
Contrairement aux autres autres années, cette année, toutes les confréries musulmanes ont célébré la Tabaski en même temps.
3 Commentaires
Diouf_na
En Novembre, 2010 (12:52 PM)Lecteur
En Novembre, 2010 (12:52 PM)salam bonne fete
Titi
En Novembre, 2010 (13:36 PM)Participer à la Discussion