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Les propos discourtois d’un diplomate en fin de carrière

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Les propos discourtois d’un diplomate en fin de carrière

Au moment de quitter le Sénégal, le désormais ex-ambassadeur de France au Sénégal n’a pu s’empêcher de cracher son amertume. Jean Christophe Rufin, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est persuadé que derrière son départ se cache une main « maléfique » qui a fini par avoir raison de lui. Sur les ondes d’une radio privée, ce week-end, ses accusations étaient à peine voilées contre le ministre d’Etat, Karim Wade. Ses attaques sont également dirigées contre le chef de l’Etat. Des propos discourtois, qui confirment tout le mal qu’on a pu penser de ce « diplomate » très spécial


Une seule chose est sûre, c’est que ce n’est pas de gaité de cœur que l’ancien ambassadeur de France au Sénégal va quitter notre pays. La preuve, Jean Christophe Rufin a senti le besoin de s’épancher sur les ondes d’une radio privée, ce week-end. Histoire de déverser sa bile contre Karim Wade, le chef de l’Etat et le Sénégal d’une manière générale. Une hostilité qu’il a ressassée tout au long de l’émission de radio. Karim Wade, un homme « hostile à la critique et même au dialogue », voilà comment M. Rufin a tenté de dépeindre le ministre d’Etat, en charge des Infrastructures, des Transports aériens et de la Coopération internationale. « Mes relations avec Karim Wade n’étaient pas aussi bonnes que mes relations avec son père, qui était marquées par le respect et la confiance.

Karim Wade est hostile à la critique et même au dialogue », a-t-il en effet, soutenu. Entonnant le refrain actuel de l’opposition, Jean Christophe Rufin a également accusé le chef de l’Etat de vouloir favoriser son fils, dans le cadre de la fameuse « dévolution monarchique » que Tanor, Niasse et les autres ont trouvé comme unique cheval de bataille. Un discours qui fait terriblement désordre, pour quelqu’un qui a occupé le poste d’ambassadeur de la France au Sénégal, pendant trois ans. Fût-il rappelé par son pays. Jean Christophe Rufin a tout simplement fait entorse à toute règle de la diplomatie.

Le désormais ex-ambassadeur de France au Sénégal, ne s’est pas gêné pour porter un jugement de valeur sur la candidature du chef de l’Etat pour la prochaine élection présidentielle, faisant allusion à l’âge du président de la République. Pour lui, il s’agit d’une « curiosité », inimaginable en France ou en Italie, a-t-il dit. Une ingérence en règle, que son président, lui, se serait bien gardé de faire. Faisant fi de toute obligation de réserve, eu égard aux hautes fonctions qu’il a occupées dans notre pays, le « diplomate » s’est également laissé aller à un commentaire sur la dernière mise au point du chef de l’Etat, faite à l’ambassadrice des Etats-Unis qui avait publié dans la presse sénégalaise une contribution très équivoque contre le Sénégal. Pour M. Rufin, Madame Marcia Bernicat ne « méritait pas de telles attaques ».

Mais aussi graves que puissent être les propos tenus par Jean Christophe Rufin contre le Sénégal, il importe de dire que ses dérapages s’inscrivent en droite ligne de son comportement déplorable, pendant tout le temps qu’il a été ambassadeur de France au Sénégal. Sinon comment expliquer sa position ambiguë lors des assises de l’opposition ? Une opposition avec laquelle sa proximité est un secret de polichinelle. On se le rappelle, Jean Christophe Rufin avait même trouvé des circonstances atténuantes au boycott des législatives par l’opposition, soutenant que Tanor et sa bande étaient simplement mis « hors circuit » par l’actuel pouvoir. Une même opposition à laquelle il aurait fait appel pour son baroud d’honneur, au moment de quitter le Sénégal.

La lettre de la honte, signée de Dansokho et adressée à Sarkozy, serait une de ses trouvailles. Pour un écrivain-diplomate, Jean Christophe Rufin aura été un vrai conspirateur et un scénariste, intriguant contre le Sénégal et son régime.

Toutes choses que l’Elysée a certainement fini par découvrir et qui lui ont valu ce retour de bâton fracassant. Méprisant. Puisque le « diplomate » n’a été informé de la fin de sa mission au Sénégal que par un simple télégramme, balancé sur son bureau au sortir d’un conseil des ministres du gouvernement français. Alors, Jean Christophe Rufin peut bien ruminer sa colère contre Karim Wade, qu’il accuse d’avoir « travaillé » auprès de Claude Guéant pour son rappel de Dakar. Mais le « diplomate » très peu chevronné ne pourra s’en prendre qu’à lui-même. Car, pendant trois ans qu’il aura été en poste au Sénégal, il n’a jamais eu le temps de porter sa veste. Celle d’un diplomate. Tout simplement.



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