Les révolutions en Afrique du Nord au début de cette année auront forcément des conséquences sur la façon dont les pays d’Afrique subsaharienne vont engager et structurer leur débat politique, affirme l’historien sénégalais Mamadou Diouf.
Dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Jeune Afrique, M. Diouf analyse les révolutions en Afrique du Nord, qui ont forcé les présidents tunisien Zine El Abidine Ben Ali et égyptien Hosni Moubarak à quitter les affaires, après 24 ans au pouvoir pour le premier et 29 ans pour le second.
‘’Sans parler d’une contagion des +révolutions arabes+, il se trouve que la Libye, la Tunisie et l’Egypte se situent en Afrique. Il se trouve également que les dynamiques à l’œuvre reposent sur des éléments communs : une population très jeune et l’émergence de ce que l’on peut appeler une classe moyenne – de plus en plus ambitieuse dans ses aspirations et ses revendications matérielles et démocratiques’’, analyse M. Diouf, professeur d’histoire et d’études africaines à l’Université Columbia (Etats-Unis).
‘’De ce point de vue, a-t-il argué, il y a une communauté de situations. Les questions essentielles relatives à la démocratisation de la sphère publique, à la dévolution du pouvoir et aux modalités de son exercice sont partagées.’’
‘’De ce fait, conclut Mamadou Diouf, les trajectoires au nord du Sahara vont forcément avoir des conséquences sur la façon dont les Subsahariens vont engager et structurer leur débat politique : les modes et les capacités de mobilisation, la présentation des doléances…’’
‘’[…] Face aux tactiques des gouvernants, qui jouent sans cesse avec les antagonismes et les rivalités pour fragiliser les éventuelles contestations populaires, les Africains […] sont en train de comprendre que leur unité peut et doit reposer sur la définition d’un destin partagé, d’un contrat de confiance et d’une reconnaissance des différences’’, observe-t-il.
‘’La recomposition des sociétés africaines est en marche’’, selon l’universitaire, qui estime qu’elle ‘’conduira à des manifestations plurielles de la citoyenneté et à la confrontation d’orientations politiques, économiques et culturelles variées’’.
‘’L’époque du parti unique est révolu […] Cette révolution ne se fera pas sans conflits ni crises […] car elle implique la construction de communautés plus larges que la simple appartenance à un groupe’’, explique M. Diouf.
9 Commentaires
Wade
En Août, 2011 (14:33 PM)POUR L AFRIQUE
POUR LA DEMOCRATIE
CEST UN SUPPLICE DE DIEU CONTRE LE PEUPLE SENEGALAIS
HEUREUSEMENT QUIL A 90 ANS ET IL VA BIENTOT CREVER INCHALLAH DEVANT DIEU
Ndeups
En Août, 2011 (15:06 PM)Même si les révoltes arabes au lieu de révolution, auront une influence sur les mouvements sociaux et politiques en Afrique.
Lipo
En Août, 2011 (18:06 PM)Patisco
En Août, 2011 (18:38 PM)Aucun souci président le Sénégal est derrière vous 75% au premier tour
wade dolignou yow lagnou gueum ya niou doy thia kaw thia kanam rek
Ndiaganiao
En Août, 2011 (18:40 PM)wade dolignou yow lagnou gueum ya niou doy thia kaw thia kanam rek
Ndiaganiao est avec toi président 75% premier au premier vive wade alliés
Laye
En Août, 2011 (11:59 AM)Bachir et Diouf semblent dire les mêmes choses sans réellement comprendre ce qui se passe. Que ce soit la Côte d'Ivoire comme l'Afrique du nord, nous n'avons pas en face de nous de la démocratie. Mais des structures imposées. Pour un philosophe, cela peut se comprendre qu'il fasse des analyses sans réellement maîtriser l'histoire, mais pour un historien c'est craintif qu'il fasse des analyses sans interroger l'histoire.
Qu'ils se taisent au-lieu d'aller faire le jeu de Jeune Afrique !
Diouf
En Août, 2011 (13:27 PM)Jambar1
En Août, 2011 (04:18 AM)Modou Italie
En Août, 2011 (20:50 PM)Participer à la Discussion