Fixer les grandes orientations et les priorités que le département sénégalais de la justice compte mettre en œuvre à court et moyen terme, ceci en parfaite cohérence avec la politique générale de l'État du Sénégal, notamment avec les orientations du Pse (Plan Sénégal Émergeant), pour contribuer à l'État de droit et à garantir l'application des droits et libertés : tel est l'objectif décliné à travers un document stratégique élaboré par le ministère de la Justice.
C'est là toute l'importance d'un atelier organisé ce mercredi à Diourbel pour échanger et partager sur les grandes orientations de la lettre politique sectorielle de développement du ministère de la Justice pour 2018 à 2022. Lequel document a été perçu par les participants à ce conclave tel un véritable outil de gouvernance judiciaire nécessaire à la planification des réformes dans ledit secteur.
Pour Mademba Gueye, le directeur de la justice de proximité et de la promotion de l'accès aux droits "il s'agissait de partager la lettre de politique sectorielle du ministère de la Justice avec l'ensemble des acteurs de la justice, non seulement les magistrats, mais tous les personnels qui gravitent tout autour. Ça comprend les ordres professionnels, les greffiers, l'administration pénitentiaire, les officiers de police judiciaire, la société civile, et même les destinataires du service public de la justice".
D'après Mademba Gueye, "cette nouvelle approche s'inscrit dans le contexte de l'Uemoa qui, dans le cadre d'une directive administrative, a demandé aux États d'aller vers les budgets programmes. Des budgets articulés autour de la gestion axée sur les résultats. C'est dans ce cadre que le ministère de la Justice a mis en place une lettre de politique sectorielle déclinant la vision qui s'inscrit dans le Pse".
Il faut souligner qu'un plan d'actions prioritaires va décliner de manière plus pratique l'opérationnel pour la mise en œuvre de la vision. Aussi faut-il noter qu'un certain nombre de contraintes, manquements et difficultés ont été notés par les participants à cet atelier tels que le déficit de magistrats, de greffiers et autres personnels, vétusté et manque d'infrastructures adéquates et adaptées, entre autres. Lesquelles difficultés ont pour dénominateur commun le manque de moyens avec 1% du budget au secteur de la justice, selon Mademba Gueye.
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