Suite à un article publié le 15 mai 2025 dans Le Témoin, relayant une plainte déposée par Ousmane Diop contre l’ancien préfet de Rufisque, Abdou Khadir Diop, pour un litige foncier, Seneweb a contacté ce dernier. Contraint par son obligation de réserve et le pouvoir hiérarchique, Abdou Khadir Diop s’est exprimé avec prudence, tout en livrant sa version des faits.
L’ancien préfet affirme n’avoir jamais été contacté par Le Témoin et soutient que l’article aurait été rédigé par Ousmane Diop lui-même. Selon lui, cette plainte découle de son refus de céder aux pressions d’Ousmane Diop, qu’il qualifie de « psychopathe dangereux et manipulateur ». Il déclare avoir tenu tête à ce dernier devant le procureur, ce qui aurait motivé une campagne visant à le discréditer. « Ousmane Diop devrait être arrêté à l’heure actuelle », ajoute-t-il, sans donner plus de détails.
Abdou Khadir Diop nie avoir reçu une convocation de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), mais reconnaît que l’institution peut demander des informations complémentaires face à une plainte. Il qualifie l’article de « tissu de mensonges » et assure que les autorités détiennent la véritable version des faits. « Des réquisitions peuvent être effectuées pour vérifier si j’ai, ne serait-ce qu’une fois, demandé de l’argent à Ousmane Diop, qui s’était engagé à participer à la construction du foirail de Rufisque et avait même installé une baraque de chantier », explique-t-il.
Il précise que sa rencontre avec Ousmane Diop a eu lieu après un déguerpissement. « Pour un terrain valant plus d’un milliard de FCFA, aurais-je demandé seulement 2 millions si j’avais cherché à m’enrichir ? », s’interroge-t-il. Il affirme que des lettres adressées aux services compétents pour la construction d’un commissariat sur ce terrain sont disponibles auprès des autorités, mais préfère ne pas s’étendre davantage.
Enfin, Abdou Khadir Diop dénonce Ousmane Diop comme un « bandit de grand chemin », soutenu par un cabinet d’avocats et d’autres individus. « Peut-être est-ce mon image qui dérange », conclut-il, laissant entendre des motivations personnelles derrière cette affaire.
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