Le journaliste d'investigation Abdou Latif Coulibaly était en conférence de presse au Just 4 U samedi dernier pour dédicacer son cinquième ouvrage. Celui- ci s’intitule "La Loterie Nationale Sénégalaise. Chronique d'un pillage organisé". Une occasion pour l’auteur de revisiter l’histoire de cette société durant cette décennie.
Faisant l'historique de cette société nationale, Abdou Latif Coulibaly fait savoir qu'en 27 ans, elle a eu 7 Directeurs Généraux. C'est une manière pour lui de montrer l’instabilité de la Lonase. « C'est suite à l'arrivée de Baïla Wane que tout bascula », révèle–t-il. Il négocie son départ avec 80 millions de f cfa. Ce qui provoquera l’effondrement de la boîte. À l’en croire : « Il sera renommé le 16 janvier et trouvera une Lonase liquide selon l'auteur ».
Il ne manquera pas de pointer du doigt le directeur financier qui fut nommé conseiller spécial du Directeur Général. Il nous signale que le président du Conseil d'administration touchait 200 mille francs de perdiem. Plus loin, dans son livre, il accuse Baïla Wane d'avoir terni l'image de la Lonase créée en 1966 et qui est un symbole pour le Sénégal. Pour le directeur de l’Institut Supérieur des Sciences de l'Information et de Communication, il y a des choses que l'on peut dire sur des sociétés et des agences qui sont dans ce pays mais pour la Lonase, elle est un symbole. Selon lui : " Le véritable problème de l'Afrique, c'est celui de leadership politique et de direction politique.
Les pays maghrébiens étaient moins développés. Mais aujourd'hui,ce sont des pays émergents. Les milliards détournés peuvent servir à redresser de façon spectaculaire notre économie". L'ouvrage sorti simultanément à Paris et à Dakar, comporte 70 pages avec annexes. Dans sa préface, l'auteur y révèle qu'il aurait trouvé des documents dans une poubelle. La question qu'il se posa sera : "A qui vais-je m'adresser". La réponse qui en résultera sera d'aller remettre ces documents au procureur de la République. Mais il avait des craintes : « Ce dernier ne bouge que quand il est actionné par son ministre de tutelle. Ce dernier qui ferme hermétiquement les yeux sur des milliards qui sifflent sur nos têtes fatiguées", souligne-t-il.
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