Depuis hier mardi, l’objet d’une rencontre à Saly-Portudal une session sur la muraille verte. Dans l’optique d’une gestion durable des ressources naturelles, mais, aussi de combattre la pauvreté, la communauté des Etats saharo sahéliens souhaite voir reverdir cette zone inerte et impropre à toute agriculture au milieu du continent africain.
Parmi les attentes de ce projet, il faut relever la conservation et la valorisation de la biodiversité, la restauration des sols, la diversification des systèmes d’exploitation, la satisfaction des besoins domestiques en produits ligneux ou non ligneux et la promotion d’activités génératrices de revenus. S’y ajoute l’amélioration de la séquestration du carbone dans les couvertures végétales et les sols. Hier, au cours de la rencontre des experts, Djibo Leyti Ka, ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature est revenu sur les enjeux liés à ce projet gigantesque.
Il a traversé l’Afrique de la zone saharo sahélienne d’Ouest en Est. Il a cerné la problématique de cette opération consistant à rendre verte ou même reverdir une bande de 700 kilomètres de long sur 15 de large. A l’en croire, l’importance du projet explique le déplacement du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade ce mardi pour donner quelques informations et des éclairages nécessaires sur la Grande muraille Verte à l’endroit des ministres, des bailleurs et partenaires au développement.
Lever quelques doutes sur un projet du siècle
La présence du chef de l’Etat devrait jouer un rôle essentiel et lui permettre sur ce projet qui lui est cher, de donner toutes les précisions utiles relatant la vision des chefs d’Etat. Au cours de la rencontre d’aujourd’hui, le projet du tracé devrait être défini, le chronogramme et les bases d’une étude de faisabilité. Selon le ministre de l’Environnement, la rencontre ouverte depuis sur la Grande muraille verte et les bassins de rétention mérite une grande considération.
Le président Abdoulaye Wade l’a convoquée en sa qualité de mandataire de l’Union Africaine et de la communauté des Etats sahélo-sahariens, mais aussi en tant que coordinateur du volet Environnement du Nepad. A l’en croire, « La réunion est très importante parce que devant déboucher sur le tracé de la Grande muraille Verte et sur la prise en main de manière concrète du dossier passant d’une phase théorique à une phase pratique Abdoulaye Wade. »
Il a fait comprendre aussi que de larges consultations devraient se faire dans la journée avec les bailleurs de fonds autour du programme et des bassins de rétention.
Pour le ministre d’Etat, Djibo Leyti Ka « C’est le plus grand projet des indépendances à nos jours. Il consiste à faire face au désert à la désertification et à trouver des solutions alternatives aux changements climatiques. Le tracé de la Grande Muraille Verte part de Dakar à Djibouti. Il intéresse toutes les populations vivant dans la zone décrite entre le Sahara et le Sahel ou la saharo sahélienne. »
La démarche explique la présence de l’ensemble des partenaires au développement, des bailleurs de fonds et autres institutions de financement. Il est attendu d’eux encore, une appropriation du projet pour le développement futur de cette partie sèche du continent.
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