Les femmes sont en première ligne dans la lutte contre la pauvreté à Matam. Dans cette région 672 femmes ont décidé de se regrouper pour dérouler les activités visant à réduire la pauvreté. Elles ont tenu, une assemblée générale à Kanel, dans le nord-est du Sénégal. Cette rencontre a servi de cadre d’élaboration de stratégies visant à impulser une nouvelle dynamique dans l’agriculture, la transformation des produits locaux.
L’occasion sied pour identifier les contraintes. Parmi les contraintes, on cite l’accès à la terre et aux financements, la formation, la dotation en équipements et l’approvisionnement en eau pour l’arrosage de leurs exploitations agricoles, l’élevage, le maraîchage entre autres.
Conscientes de tous ces écueils, les femmes ne baissent pas les bras, car, de par leurs objectifs, le groupement, qui se démène à construire un développement durable avec comme visée l’autosuffisance alimentaire, exploite un jardin communal, dans la commune de Kanel, sous la houlette de la présidente Rougui Bocoum.
Dans la dynamique d’aider les femmes à avoir des revenus, le groupement, met à leur disposition les produits alimentaires que sont le cymbium (yet) et du poisson fumé ou séché (guedj), en provenance des côtes maritimes.
La vente de ces produits très prisés dans le Fouta génère beaucoup de revenus aux femmes qui restituent le capital initialement contracté en gardant les bénéfices.
A côté de ces initiatives, le groupement a aussi mis sur pied un système d’autofinancement à partir duquel, les membres contractent un petit crédit remboursable au bout de trois mois avec un taux relativement bas.
Construction d’un développement durable
La coordonnatrice de l’organisation des femmes ne cache pas les ambitions de l’association qu’elle dirige. « Les femmes s’activent principalement dans l’agriculture, l’élevage, l’aviculture, le maraîchage, la production de lait, en levant les différents obstacles. Elles seront plus résilientes et construiront l’autosuffisance alimentaire », promet-t-elle. Au passage, elle a soutenu qu’il a été demandé à toutes les femmes de s’organiser afin de leur aider à bénéficier d’un accompagnement à avoir une reconnaissance juridique et obtenir des crédits.
En somme, il s’agira naturellement de donner aux femmes les possibilités d’entreprendre, de s’autonomiser, de trouver des opportunités pour un développement durable. « Les femmes qui jouent un rôle central dans les communautés, pour plus de 70% de contribution dans l’économie des ménages, sont au cœur de la transformation, de par leur savoir-faire, leur résilience…».
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