Neuf tirailleurs sénégalais sont rentrés définitivement au pays ce vendredi. Ils ont eu droit aux honneurs de la République, au palais présidentiel. En effet le chef de l’Etat, Macky Sall, les a élevés à la dignité de Grand Officier dans l’Ordre national du Lion.
Il a également prononcé une allocution en forme d’hommage à l’engagement de ses héros sans omettre les injustices dont ils ont été victimes.
Seneweb vous propose l’intégralité de son discours.
« Je tiens d’abord à vous souhaiter la bienvenue et à vous adresser mes meilleurs vœux de bonne santé et de bien-être. J’espère que vous avez fait un bon vol.
En vous recevant dès votre retour, j’ai tenu à vous élever, au nom de la Nation, à la dignité de Grand Officier dans l’Ordre national du Lion, et à rendre hommage à tous vos frères d’armes, vivants et défunts.
Cette cérémonie est donc un exercice de mémoire, en reconnaissance des sacrifices immenses de tous nos anciens combattants pour la défense de la liberté.
Elle est aussi un rappel de la longue série d’injustices contre les tirailleurs.
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Sous les fracas des bombes et dans des paysages étrangers, les tirailleurs ont été de tous les combats, de tous les fronts, de toutes les tranchées.
Ils étaient de la bataille des marées de Saint Gond, de celles de Picardie et d’Artois.
Ils étaient des combats de Champagne et de Perpignan, desDardanelles et de Verdun.
Ils étaient aux fronts de la Somme, d’Argonne, de Normandie, du Chemin des Dames, de Toulon, de Dunkerque, de Saint Michel et j’en passe.
Le Général De Gaulle ne s’y est pas trompé en disant, je cite : « qu’en ces annéesterribles, l’Afrique fait le refuge de notre honneur et de notre indépendance ».
Aux côtés de leurs frères d’armes européens, les tirailleurs ont en effet vaillamment contribué à écrire, dans le sang, la sueur et les larmes, la glorieuse histoire de la Libération.
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Nous rendons hommage àtous les anciens combattants, d’Afrique, d’Europe et de tous les continents, pour les sacrifices consentis.
Mais par devoir de mémoire, nous ne pouvons oublier les injustices à l’encontre de nos tirailleurs.
Nous ne pouvons oublier les pensions inégales, les avancements lents et bloqués, le placement sous les ordres de métropolitains moins gradés, l’impossibilité de commander des troupes non indigènes, les mess séparés, les voyages sur des bateauxdifférents, entre autres discriminations.
Nous ne pouvons oublierl’horreur des exécutions sommaires au Camp de Thiaroye, le 1e décembre 1944.
Hélas, c’est cela aussi l’histoire des tirailleurs…
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Rappeler l’histoire, toute l’histoire, sans trou de mémoire et sans ressentiment, c’est rappeler que les valeurs de paix, de liberté et d’égale dignité sont d’essence universelle, parce qu’elles sont attachées à la nature humaine.
Ainsi, chers anciens combattants, en vous souhaitant la bienvenue, nous célébrons aujourd’hui une injustice réparée, parce que vous pouvez, enfin, vivre chez vous en famille, et continuer de percevoir l’intégralité de vos pensions. Ce n’est que justice.
Je salue cette mesure des autorités françaises qui va dans le sens de l’histoire.
Je tiens, également, à vous rendre hommage, Madame Aïssata Seck, Conseillère régionale Ile de-France et Présidente de l’Association pour la Mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais, pour le combat inlassable que vouscontinuez de mener pour la défense des droits de nos anciens combattants.
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Je rappelle que c’est grâce à votre contribution décisive que les tirailleurs ont pu obtenir la nationalité française.
Pour toutes ces raisons, vous méritez notre reconnaissance et la distinction de Commandeur dans l’Ordre national du Lion qui vous a été décernée.
L’histoire de la guerre n’est jamais ordinaire. Elle est rarement dite de façon intégrale. Si nous en connaissons un bout, nous ne l’avons pas vécue, mais elle vit en nous par l’exercice de mémoire ; et elle appartient à ceux qui l’ont faite, au péril de leur vie et de leur liberté.
C’est pourquoi nous sommes si fiers de vous, chers anciens combattants.
Je vous salue avec respect et affection et vous souhaite bon retour dans vos foyersrespectifs.
Je vous remercie. »
Il a également prononcé une allocution en forme d’hommage à l’engagement de ses héros sans omettre les injustices dont ils ont été victimes.
Seneweb vous propose l’intégralité de son discours.
« Je tiens d’abord à vous souhaiter la bienvenue et à vous adresser mes meilleurs vœux de bonne santé et de bien-être. J’espère que vous avez fait un bon vol.
En vous recevant dès votre retour, j’ai tenu à vous élever, au nom de la Nation, à la dignité de Grand Officier dans l’Ordre national du Lion, et à rendre hommage à tous vos frères d’armes, vivants et défunts.
Cette cérémonie est donc un exercice de mémoire, en reconnaissance des sacrifices immenses de tous nos anciens combattants pour la défense de la liberté.
Elle est aussi un rappel de la longue série d’injustices contre les tirailleurs.
Sous les fracas des bombes et dans des paysages étrangers, les tirailleurs ont été de tous les combats, de tous les fronts, de toutes les tranchées.
Ils étaient de la bataille des marées de Saint Gond, de celles de Picardie et d’Artois.
Ils étaient des combats de Champagne et de Perpignan, desDardanelles et de Verdun.
Ils étaient aux fronts de la Somme, d’Argonne, de Normandie, du Chemin des Dames, de Toulon, de Dunkerque, de Saint Michel et j’en passe.
Le Général De Gaulle ne s’y est pas trompé en disant, je cite : « qu’en ces annéesterribles, l’Afrique fait le refuge de notre honneur et de notre indépendance ».
Aux côtés de leurs frères d’armes européens, les tirailleurs ont en effet vaillamment contribué à écrire, dans le sang, la sueur et les larmes, la glorieuse histoire de la Libération.
Nous rendons hommage àtous les anciens combattants, d’Afrique, d’Europe et de tous les continents, pour les sacrifices consentis.
Mais par devoir de mémoire, nous ne pouvons oublier les injustices à l’encontre de nos tirailleurs.
Nous ne pouvons oublier les pensions inégales, les avancements lents et bloqués, le placement sous les ordres de métropolitains moins gradés, l’impossibilité de commander des troupes non indigènes, les mess séparés, les voyages sur des bateauxdifférents, entre autres discriminations.
Nous ne pouvons oublierl’horreur des exécutions sommaires au Camp de Thiaroye, le 1e décembre 1944.
Hélas, c’est cela aussi l’histoire des tirailleurs…
Rappeler l’histoire, toute l’histoire, sans trou de mémoire et sans ressentiment, c’est rappeler que les valeurs de paix, de liberté et d’égale dignité sont d’essence universelle, parce qu’elles sont attachées à la nature humaine.
Ainsi, chers anciens combattants, en vous souhaitant la bienvenue, nous célébrons aujourd’hui une injustice réparée, parce que vous pouvez, enfin, vivre chez vous en famille, et continuer de percevoir l’intégralité de vos pensions. Ce n’est que justice.
Je salue cette mesure des autorités françaises qui va dans le sens de l’histoire.
Je tiens, également, à vous rendre hommage, Madame Aïssata Seck, Conseillère régionale Ile de-France et Présidente de l’Association pour la Mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais, pour le combat inlassable que vouscontinuez de mener pour la défense des droits de nos anciens combattants.
Je rappelle que c’est grâce à votre contribution décisive que les tirailleurs ont pu obtenir la nationalité française.
Pour toutes ces raisons, vous méritez notre reconnaissance et la distinction de Commandeur dans l’Ordre national du Lion qui vous a été décernée.
L’histoire de la guerre n’est jamais ordinaire. Elle est rarement dite de façon intégrale. Si nous en connaissons un bout, nous ne l’avons pas vécue, mais elle vit en nous par l’exercice de mémoire ; et elle appartient à ceux qui l’ont faite, au péril de leur vie et de leur liberté.
C’est pourquoi nous sommes si fiers de vous, chers anciens combattants.
Je vous salue avec respect et affection et vous souhaite bon retour dans vos foyersrespectifs.
Je vous remercie. »
19 Commentaires
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La meilleure célébration de l'injustice est de ne pas la commettre... Or, sur ce point notre presi ne peut pas exécuter des saltos-arrière.
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Signalier
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{comment_ads}Poseidon
En Avril, 2023 (22:22 PM)-
Il les a insulté avec sa phrase sur les desserts et maintenant il les insulte à leur retour en vieux retraités militaires à qui la France a accordé une indemnisation pour rentrer. Au début la France à la fin la France comme pour pleins d'africains de la diaspora et locaux pour qui les pays d'origine ne fait rien de la naissance à la mort
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Signalier
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{comment_ads}Lol
En Avril, 2023 (22:49 PM)Karim$
En Avril, 2023 (00:24 AM)-
L insulte et la colonisation des Mentalität nourrissent le Negro
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Signalier
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En Avril, 2023 (06:23 AM)Nous sommes fiers de vous et votre battaille est notre liberte maintenant.
Dieureu dieuf
France Dégage
En Avril, 2023 (21:41 PM)Coup De Pied
En Avril, 2023 (22:03 PM)-
Ils ont parlé parlé tenté et encore tenté et leur successeur vient récolter les fruits. Des fois la vie est ainsi faite.
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Signalier
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En Avril, 2023 (22:41 PM)Lopi
En Avril, 2023 (22:39 PM)La majeure partie ont des retraites dérisoire au Sénégal pourtant ild ont plus servis le Sénégal que la France pour la majeure partie d'entre eux
Au 30 septembre 2022, 14,6 % des détenus sont de nationalités de pays d’Afrique, alors qu’ils représentent 3,4 % de la population résidente en France. 25.5 % des détenus sont étrangers, alors qu’ils représentent 7,7% de la population résidente en France.
Il célèbre les défenseurs de la France coloniale mais tue le peuple qui défend la nation
APR alliance des poulars de la République Amadou ba en roue de secours du maquis Ethnicisme emergent
Reperaee
En Avril, 2023 (05:56 AM)Enqueteur
En Avril, 2023 (07:52 AM)Lefilsdelanciencombattantoubli
En Avril, 2023 (08:08 AM)Nation
En Avril, 2023 (08:12 AM)Laye
En Avril, 2023 (08:16 AM)Mais ce sont des anciens combattants, lles tirailleurs sont tous décédés, le dernier tirailleur Senegal était le vieux Ablaye Ndiaye
N’oublions Pas Les Nôtres
En Avril, 2023 (09:16 AM)Participer à la Discussion