Madany Sy dénonce le pourrissement dans la satisfaction des besoins des acteurs du nettoiement

La gestion des ordures est un véritable casse-tête.  A l’instar de l’école sénégalaise qui reste une préoccupation nationale, le secteur doit susciter l’attention de tout le monde car de graves menaces pèsent sur ce pays, si les travailleurs du nettoiement continuent d’être l’objet de marginalisation, voire même de stigmatisation quelques fois par certaines personnes toujours inconscientes du rôle joué par les techniciens de surface dans la santé publique mais aussi et surtout dans le tourisme de ce pays. 

C’est, du moins, ce qu’a déclaré, ce mercredi, Madany Sy, au cours d’une conférence de presse. Rencontre pour partager avec les acteurs et les populations les principaux points du Protocole d’accord de négociation dont la signature a été faite le 30 avril, entre la Direction de l’Entente Cadak Car et les travailleurs. Ce qui fait suite à la plateforme revendicative déposée par le Front unitaire des syndicats du nettoiement (Fusn) qui s’articulait autour de 13 points. Il s’agit, entre autres de «la validation de la Convention collective du secteur du nettoiement, l’établissement de bulletins de salaires ; le renforcement du petit matériel et la promotion sociale des travailleurs ; la mise en place d’un cadre de concertation périodique entre la Cadak-Car et le Fusn, une solution alternative à la décharge de Mbeubeuss, le recrutement du personnel pour combler le déficit».

Se félicitant de la satisfaction de ces points qu’il chiffre à 95% de leur plateforme revendicative, Madany Sy, coordonnateur du Front unitaire des syndicats du nettoiement, a aussi regretté «le pourrissement dans la satisfaction des besoins des travailleurs, dans ce secteur du nettoiement et de la gestion des déchets solides. Ce, dit-il, du fait de nombreux enjeux politiques et financiers, de par cet émiettement du mouvement syndical, aussi avec l’ingérence dans ce système de centrales syndicales en quête de militants, surtout à la veille des élections de représentativité que compte organiser l’Entente Cadak-Car. Ce qui, selon lui, constitue «une première dans le secteur du nettoiement».