Du jamais vu dans la République. Un Premier ministre du Sénégal qui intervient à une conférence de presse de Comité d’organisation du Magal de Touba. Me Souleymane Ndéné Ndiaye, qui était encore jusque tard dans la soirée du samedi dans la capitale du mouridisme, a débarqué à la salle des cérémonies de la résidence Khadimou Rassoul, en compagnie du porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, par ailleurs président du Comité d’organisation du Magal et l’ensemble des autres chefs religieux dirigeant les six commissions de cette structure. Surprenant plus d’un journaliste par sa présence aux côtés desdits marabouts venus faire le point des préparatifs de l’évènement, le Premier ministre a tenté de se justifier en empruntant au chanteur Youssou Ndour le slogan de son mouvement citoyen : «Féké moma ci bolé». C’est en effet par ces termes qu’il a commencé par légitimer sa présence, là où étaient attendus les mandataires du Khalife général des Mourides au présidium.
«Féké ma ci bolé», déclare Souleymane Ndéné Ndiaye
Manifestement conscient de la nécessité de faire comprendre dans les détails le pourquoi de cette «dérogation» aux principes républicains, le chef du gouvernement s’explique : «Je suis aux côtés de mes marabouts en tant que talibé (disciple). C’est Serigne Bass qui m’a dit : ‘venez m’accompagner à la conférence de presse’ et j’ai très bien salué l’idée». Et il évoque une opportunité de noter tout ce qui est imperfection lors des interventions des journalistes et de leurs hôtes, afin d’instruire ses ministres à apporter les correctifs nécessaires avant le prochain Magal. Un autre artifice d’avocat pour défendre la pertinence de sa présence à côté des dirigeants du Comité d’organisation du Magal de Touba.
Il faut dire que ce n’est pas le Premier ministre seulement qui a foulé aux pieds les règles de la République. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, a aussi revêtu son manteau de talibé pour légitimer son intervention lors de cette conférence de presse. Ayant rejoint le chef du gouvernement au présidium, le patron de la diplomatie sénégalaise a déclaré : «Nous ne sommes pas venus ici en tant que membres du gouvernement, mais en tant que talibés. Et c’est par hasard que nous sommes tombés sur la rencontre».
De la République à la Tarbiya
Seulement, lorsque les questions engageant la responsabilité du gouvernement ont commencé à fuser, les deux hommes d’Etat ont vite oublié leur état de talibé par quoi ils justifiaient leur présence, pour arborer leurs manteaux républicains de Premier ministre et de ministre de la République du Sénégal, en répondant aux questions.
Se félicitant d’emblée de la rencontre entre le Comité d’organisation et la presse pour les besoins du pré-bilan, Me Souleymane Ndéné Ndiaye en a profité pour faire le point sur les engagements que le gouvernement avait pris. «En tout cas, en ce qui me concerne, je peux certifier que le gouvernement a fait de son mieux. Tout ce qu’il n’a pas fait, c’est parce que ce n’est pas dans ses possibilités», a dit Me Ndiaye. Mieux, il ajoute : «ce Magal est la 116e édition et tout observateur de bonne foi peut certifier que même s’il y a des couacs, beaucoup de pas ont été franchis». Souleymane Ndéné en veut pour preuve les difficultés traditionnelles majeures du Magal se résumant à l’eau, au courant et à la fluidité de la circulation qui ont connu des avancées significatives.
«C’est comme ça que marche un pays. Nous travaillons de telle sorte que même si on n’aime pas Abdoulaye Wade, on lui reconnaîtra, quand on est objectif, qu’il a fait des avancées», insiste-t-il. «Abdoulaye Wade est un fervent talibé mouride, tout ce qui peut contribuer à rendre beau le Magal, faciliter aux fidèles leurs déplacements et leur séjour à Touba, il va s’y atteler», fait comprendre le chef du gouvernement.
«Il n’existe pas au Sénégal un événement religieux plus important que le Magal», dit le Pm
Relativement à l’idée de faire du Magal journée chômée et payée, le chef du gouvernement persiste : «S’il plait à Dieu, nous allons déposer un projet de loi à l’Assemblée nationale pour que le Magal soit journée chômée et payée». Parce que, selon lui, «c’est la volonté des populations et il n’existe pas au Sénégal un événement religieux plus important que le Magal». C’est pourquoi il estime même qu’ils ont tardé à prendre cette initiative. «Mais, il n’est jamais trop tard pour bien faire», considère-t-il. Une décision qui sera au bénéfice de tout le Sénégal, et non pas seulement des Mourides, d’après Serigne Basse Abdou Khadre qui salue le fait que l’initiative vienne de personnes n’appartenant pas au mouridisme, comme Serigne Maodo Sy Ibn Abdoul Aziz Sy «Dabakh».
«Féké ma ci bolé», déclare Souleymane Ndéné Ndiaye
Manifestement conscient de la nécessité de faire comprendre dans les détails le pourquoi de cette «dérogation» aux principes républicains, le chef du gouvernement s’explique : «Je suis aux côtés de mes marabouts en tant que talibé (disciple). C’est Serigne Bass qui m’a dit : ‘venez m’accompagner à la conférence de presse’ et j’ai très bien salué l’idée». Et il évoque une opportunité de noter tout ce qui est imperfection lors des interventions des journalistes et de leurs hôtes, afin d’instruire ses ministres à apporter les correctifs nécessaires avant le prochain Magal. Un autre artifice d’avocat pour défendre la pertinence de sa présence à côté des dirigeants du Comité d’organisation du Magal de Touba.
Il faut dire que ce n’est pas le Premier ministre seulement qui a foulé aux pieds les règles de la République. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, a aussi revêtu son manteau de talibé pour légitimer son intervention lors de cette conférence de presse. Ayant rejoint le chef du gouvernement au présidium, le patron de la diplomatie sénégalaise a déclaré : «Nous ne sommes pas venus ici en tant que membres du gouvernement, mais en tant que talibés. Et c’est par hasard que nous sommes tombés sur la rencontre».
De la République à la Tarbiya
Seulement, lorsque les questions engageant la responsabilité du gouvernement ont commencé à fuser, les deux hommes d’Etat ont vite oublié leur état de talibé par quoi ils justifiaient leur présence, pour arborer leurs manteaux républicains de Premier ministre et de ministre de la République du Sénégal, en répondant aux questions.
Se félicitant d’emblée de la rencontre entre le Comité d’organisation et la presse pour les besoins du pré-bilan, Me Souleymane Ndéné Ndiaye en a profité pour faire le point sur les engagements que le gouvernement avait pris. «En tout cas, en ce qui me concerne, je peux certifier que le gouvernement a fait de son mieux. Tout ce qu’il n’a pas fait, c’est parce que ce n’est pas dans ses possibilités», a dit Me Ndiaye. Mieux, il ajoute : «ce Magal est la 116e édition et tout observateur de bonne foi peut certifier que même s’il y a des couacs, beaucoup de pas ont été franchis». Souleymane Ndéné en veut pour preuve les difficultés traditionnelles majeures du Magal se résumant à l’eau, au courant et à la fluidité de la circulation qui ont connu des avancées significatives.
«C’est comme ça que marche un pays. Nous travaillons de telle sorte que même si on n’aime pas Abdoulaye Wade, on lui reconnaîtra, quand on est objectif, qu’il a fait des avancées», insiste-t-il. «Abdoulaye Wade est un fervent talibé mouride, tout ce qui peut contribuer à rendre beau le Magal, faciliter aux fidèles leurs déplacements et leur séjour à Touba, il va s’y atteler», fait comprendre le chef du gouvernement.
«Il n’existe pas au Sénégal un événement religieux plus important que le Magal», dit le Pm
Relativement à l’idée de faire du Magal journée chômée et payée, le chef du gouvernement persiste : «S’il plait à Dieu, nous allons déposer un projet de loi à l’Assemblée nationale pour que le Magal soit journée chômée et payée». Parce que, selon lui, «c’est la volonté des populations et il n’existe pas au Sénégal un événement religieux plus important que le Magal». C’est pourquoi il estime même qu’ils ont tardé à prendre cette initiative. «Mais, il n’est jamais trop tard pour bien faire», considère-t-il. Une décision qui sera au bénéfice de tout le Sénégal, et non pas seulement des Mourides, d’après Serigne Basse Abdou Khadre qui salue le fait que l’initiative vienne de personnes n’appartenant pas au mouridisme, comme Serigne Maodo Sy Ibn Abdoul Aziz Sy «Dabakh».
14 Commentaires
Lebouc
En Janvier, 2011 (14:31 PM)Am
En Janvier, 2011 (14:31 PM)Malaw
En Janvier, 2011 (14:31 PM)Prestidigitateur
En Janvier, 2011 (14:32 PM)Xalaas
En Janvier, 2011 (14:33 PM)Xalaas !!!
Cykary
En Janvier, 2011 (14:35 PM)Le Republicain
En Janvier, 2011 (14:39 PM)c'est honteux
Reply_author
En Juillet, 2021 (15:44 PM)L"honnheur qui lui est fait récompense son travail depuis des années et avec la NASA entre autres. la NASA ne ferait pas confiance à 2 reprises à Kaire si ce que tu racontes est vrai. Nangoul doggalou yalla et napalou. avec ton adresse IP on sait que c'est toujours la meême personne qui dénigre. cest peine perdu ce type est rentré dans l'histoire et toi tu nexistes que derriere ton clavier !!!!!
Reply_author
En Juillet, 2021 (17:56 PM)A toi foureul qui raconte des imbécillités, je suis sûr que tes ancêtres faisaient partie des traîtres qui vendaient leurs frères africains du temps de l'esclavage. Tu peux pas ternir l'image d'un honnête citoyen modèle qui oeuvre au vu de tous pour développer son pays.
Bara
En Janvier, 2011 (14:43 PM)Xelmi
En Janvier, 2011 (15:03 PM)Brehima D
En Janvier, 2011 (15:55 PM)Dija
En Janvier, 2011 (17:58 PM)gnoune gnou diap si mom te bagne ka bokale ak ben mbindef
Modu
En Janvier, 2011 (20:26 PM)Djiby Diallio
En Janvier, 2011 (23:20 PM)Weuze
En Janvier, 2011 (00:37 AM)Participer à la Discussion