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[Avortement médicalisé 2/2] Maïmouna et Yacine : Les confessions renversantes et bouleversantes de deux victimes de viol suivi de grossesse

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Les confessions de deux victimes de viol suivi de grossesse
Elles étaient de jeunes filles à l’époque des faits. Maïmouna et Yacine Ndiaye  (Noms d’emprunt) ont été violées par deux hommes qui ont profité de l’absence de leur épouse. Ces deux agressions sexuelles sont suivies de grossesse. Violée par l’époux de sa grande sœur, Maïmouna a vainement essayé d’avorter. Après l’accouchement, elle tente à plusieurs reprises de mettre fin à la vie de son nouveau-né. Sa famille le confia à un orphelinat pour prévenir un infanticide. 

Alors que Yacine qui était enceinte de son père a refusé de voir son bébé à sa naissance. Elle ne sait pas depuis lors ce qui est devenu ce dernier. Elle et sa maman ne pouvaient pas supporter le déshonneur. Sa maman sera atteinte d’une dépression avant de rendre l’âme alors que son papa a quitté définitivement le Sénégal. Les deux victimes souffriraient moins de ce traumatisme, si elles avaient possibilité d’accéder à un avortement médicalisé autorisé. Retour sur deux histoires qui plaident pour l’autorisation de l’avortement médicalisé. 

La scène se passe aux Hlm 5, un quartier populaire de Dakar. C’est ici, que Maïmouna, un nom d’emprunt, une étudiante âgée de 25 ans a été victime de viol et d’inceste.  L'auteur n'est personne d'autre que le mari de sa grande sœur. Elle a porté sa grossesse jusqu'à terme malgré elle.

Après la naissance, le petit pauvre innocent a vécu les pires atrocités. Sa jeune maman ne manifestait aucun sentiment d'amour envers lui et le maltraitait. Ne pouvant plus supporter cette maltraitance de l'enfant, la famille de Maïmouna a décidé de confier sa garde à l'orphelinat avant qu'elle ne commette l'irréparable.

 "Le mari de ma grande sœur m'a mené la vie dure. Un jour, puisque ma sœur effectuait beaucoup de voyages d'affaires, je me suis retrouvée seule avec lui dans la maison. Vers deux heures du matin (pleurs), j’ai entendu un bruit à la porte. J'avais peur et j'ai sursauté du lit pour demander qui c'était. J'ai entendu sa voix et j'ai ouvert la porte pour voir de quoi il s'agissait. Lorsque j'ai ouvert la porte, il tenait un couteau dans sa main. Il a vite fermé la porte et m'a cognée contre le mur en me pointant le couteau et m'a dit déshabille toi vite et sans bruit sinon je te tue. N'ayant pas le choix car il n'y a personne pour me secourir, J’ai obéi et il est passé à l'acte », raconte l’étudiante. Ce jour-là, elle a vécu une nuit d’enfer. Elle a pleuré jusqu’à 5 heures. L’auteur de cet acte ignoble l’avait ordonnée d’aller prendre un bain et de rien dire. Le lendemain, la victime fugua pour aller se réfugier chez une tante à Keur Mbaye Fall. C’est une double peine pour cette étudiante orpheline de père et de mère à l’âge de 7 ans. 

«Je ne savais pas comment l'expliquer à ma tante et j'ai gardé le secret. Quelques mois après, j’ai constaté un retard de mes règles. J'en ai parlé à ma tante et elle m'a amenée chez le gynécologue pour une consultation. C’est là que ma grossesse a été révélée. Ma tante me demandait sans cesse qui est l'auteur? En pleurs, j’ai refusé de répondre. Elle insistait et insistait devant le gynécologue, mais je ne savais pas quoi, ni comment lui dire que l'auteur était le mari de ma grande sœur », confesse-t-elle. 

De retour à la maison, elle déroule le film de son agression, de son viol par l’époux de sa tante et qu’elle était tenue de ne pas en parler à personne. Lorsque sa tante a appris cette histoire à son retour, elle demanda un divorce avant de traduire son mari en justice. 

« Tout ce que je voyais à l'époque c'était de me débarrasser de cette maudite grossesse, un véritable fardeau qui est le pire cauchemar de ma vie », relate l’étudiante. Durant cette période, elle répétait « Je ne veux pas de cet enfant », comme un refrain dans une chanson.  Mais ni le gynécologue, ni ma famille n'ont voulu m'aider à avorter. Tout ce qu'ils me disaient, c'est que ça fait partie de mon destin et que ni moi, ni personne n'y peut rien.

Après la naissance, d’autres l’étudiante et sa tante étaient les sujets de conversation dans le quartier. Leur honneur était bafoué. La jeune maman n’avait aucune affection pour le nouveau-né qu’elle avait refusé de donner un nom. 

« Et à chaque fois que je l'observe, la scène du viol se présente à mes yeux et je le déteste encore. Je ne le nourrissais pas. Il passait tout le temps à pleurer sans cesse. Je ne ressentais aucun amour envers lui. Ça, je n'en pouvais rien. C'est mon cœur qui ne supportait pas cet enfant », s’offusque Maïmouna. 

C’est par la suite que sa grande sœur l’aida à confier son enfant à un orphelinat pour éviter que l’irréparable ne se produise. L’enfant lui fait remonter à l’esprit et dans sa chair, les supplices subis le jour de son viol. « Cela me rappelle mes pleurs le jour du viol et je n'avais qu'une seule envie le tuer. J'ignore dans quel état il doit être actuellement car je n'ai plus de ses nouvelles depuis lors. Que Dieu le préserve. Je lui demande pardon aussi car il est innocent, mais je n’avais pas le choix. Peut-être que si l'avortement médicalisé pour les cas de viol et inceste avait été autorisé à l'époque je n’aurai pas à vivre ce calvaire, lui aussi, non plus », a estimé cette victime de violence basée sur le genre. 

Une naissance d’un inceste 

Yacine Ndiaye (nom d'emprunt) a vécu une situation similaire à celle de Maïmouna. Abusée par son père à l'âge de 15 ans, elle a décidé de se séparer de l'enfant issu de cette agression incestueuse dès le jour de sa naissance. Actuellement dans son foyer à Malika plage, la jeune maman âgée de 34 ans retrace le calvaire qu'elle a vécu.

 "Mon papa a ruiné ma vie. Il m'a violée le jour du décès de mon grand-père. Ma maman s'était rendue au décès de son père au Mali en me laissant avec mon petit frère. Mon papa a saisi l'occasion pour satisfaire ses besoins sexuels. J’ai été violée durant les 5 jours d’absence de ma mère. Chaque jour, il me droguait et se couchait avec moi. Et je n'avais pas eu le courage de le révéler à ma mère à son retour », dit-elle. 

Dès qu’elle a eu les premiers signes de grossesse, elle s’est enfermée dans une chambre pour pleurer. Sa maman l’a conduite chez un gynécologue lorsqu’elle a constaté un changement de sa morphologie. Le diagnostic confirme ce que tout le monde craignait : une grossesse.  

« Une fois que le gynécologue a confirmé une grossesse, ma mère a subitement demandé l'auteur. J'ai eu peur de lui donner le nom de l'auteur et je répétais sans cesse : comment mon propre enfant et moi pouvons-nous avoir le même papa. Je disais : ‘’Docteur s'il vous plaît, ôtez-moi cette grossesse. Cet enfant ne peut pas être le mien dans la mesure où il a été conçu dès suite d'une agression sexuelle commise par mon propre père. Je le répétais sans cesse sans même me rendre compte », narre-t-elle.

Refus catégorique de voir son nouveau-né 

Les nombreuses tentatives d’avortement n’ont pas abouti. Son papa, auteur de ce délit infâme, a été convoqué et mis devant ses responsabilités par le personnel de ladite structure hospitalière. Ne pouvant pas supporter ce déshonneur, le père quitte définitivement le pays. Depuis lors, il n’a pas refoulé le sol de son pays natal. « J'ai vécu une souffrance incommensurable durant tous mes 09 mois de grossesse du début à la fin. J'étais toute seule face à cette épreuve difficile car ma mère a perdu la raison depuis le jour où j'ai révélé le père de mon enfant. Ma mère et moi avions vécu le martyr dans notre quartier », a partagé la victime. 

Elle ne voulait ressentir aucune douleur lors de l’accouchement. C’est la demande qu’elle avait formulée auprès du personnel médical. Elle ne voulait plus voir son enfant à sa naissance. 

« J'ai eu droit à une césarienne et j'ai supplié au personnel médical de ne pas me montrer le bébé dont j'ignore même le sexe. Je leur ai dit que je ne veux pas entendre parler de cet enfant pour le reste de ma vie. Aussitôt, je me suis séparé de lui à vie dès le jour de l'accouchement. Pour moi, il est mort depuis ce jour, il n'existe plus. J'ai préféré couper tous les liens avec lui pour sauver l'honneur de ma famille », a opté la demoiselle.  

Cette dernière est toujours rongée par cette affaire alors que sa mère avait souffert d’une grave dépression avant de perdre la vie. « C’est cette partie de l'histoire qui m'a fait le plus mal. J'ai perdu ma mère à cause de mon père. Ça je ne lui pardonnerai jamais », conclut-elle. Les deux victimes de viol et d’inceste suivis de grossesses seraient moins traumatisées si elles avaient accès à un avortement médicalisé autorisé. Elles militent toutes pour une autorisation de l’avortement médicalisé en faveur des victimes de viol et d'inceste suivis de grossesse. D'après elles, cette loi permettra de corriger certaines erreurs commises au sein du cadre familial par un proche parent comme dans leurs cas.


6 Commentaires

  1. Auteur

    All Right

    En Février, 2023 (12:30 PM)
    Article commandité pour faire passer la loi sur l'avortement médicalisé pour les cas de viol dans une premièr temps et ensuite passer à l'avortement généralisé pour Tous. 
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  2. Auteur

    En Février, 2023 (12:34 PM)
    Cet article n'est rien d'autre qu'un plaidoyer pour un avortement médicalisé. Je doute de la véracité des faits quand meme
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    Auteur

    En Février, 2023 (14:59 PM)
    C'est facile pour les hommes de dire non à l'avortement car on ne risques pas de tomber enceinte et être le déshonneur de la famille..........
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    Auteur

    En Mars, 2023 (10:50 AM)
    B­o­­n­­­j­o­­­u­r, j­e m'a­p­­­p­e­­­lle Alisia, j'ai 21 ans) Dé­bu­­t du mo­­­dèle S­­E­X­­E 18+) J'a­­­ime êt­­re photo­grap­hiée n­­­u­­e) Veuil­lez noter me­s phot­­os à l'adr­­­esse su­­iva­nte ->> W­­­W­­W­.­­­X­­­2­1.­­­F­­­U­­N
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    Auteur

    En Mars, 2023 (12:51 PM)
    B­­o­­­n­j­­o­­u­­­r, j­­e m'a­­­p­­p­­e­lle Alissia, j'ai 21 a­­­ns) Dé­­bu­­t du mo­­­dè­le S­E­X­E 18+) J'a­ime êt­re pho­­to­­­grap­­hi­ée n­u­­e) V­e­­­u­­­i­­­l­lez no­­ter me­­s phot­­os à l'adr­­esse su­i­­­va­­­nte --> W­W­W­­­.­X­­2­­­1.­­F­­­U­­N id06514364
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Auteur

En Mars, 2023 (13:16 PM)
B­o­­­n­­­j­o­­u­­r, j­e m'a­­p­p­­e­­lle Alisa, j'ai 21 a­ns) Dé­­bu­­t du mo­dè­­­le S­E­­X­­E 18+) J'a­­ime êt­­re pho­­­to­­­grap­­­hi­­­ée n­u­­e) V­­­e­u­i­­l­­lez no­ter me­­­s phot­­os à l'adr­­­esse su­­i­va­nte >>> W­W­­­W­­­.­­­X­­­2­­­1.­F­­­U­­N id03353476
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