En dépit du clash qui a sanctionné hier, lundi 19 novembre, le démarrage des négociations tripartites programmées au Building administratif entre l’Etat, les employeurs et les travailleurs, les syndicats réunis au sein du Front unitaire sont demeurés fermes dans leur décision d’organiser conjointement avec l’Intersyndicale des centrales dès demain, mercredi 21 novembre, une marche générale de dénonciation et de protestation contre la cherté de la vie au Sénégal. Une marche qui sera organisée au « forceps » si les autorités préfectorales ne l’autorisaient pas, ont prévenu les responsables syndicaux.
Sauf cas de force majeure, l’avenue Général De Gaulle va être demain, mercredi 21 novembre, le théâtre d’une marche générale des travailleurs unifiant les diverses centrales syndicales du pays autour de la dénonciation de « la vie chère au Sénégal, du bradage des secteurs stratégiques et de la restriction des libertés ».
Seule ombre au tableau : la manifestation pourrait se dérouler sans l’autorisation des autorités préfectorales qui n’avaient pas émis jusqu’à hier encore un avis favorable à l’organisation de ladite marche. Mais pour Sidya Ndiaye de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal, membre du Front unitaire des centrales syndicales qui devait rencontrer hier les employeurs et le ministère de la Fonction publique, du travail et des organisations professionnelles, le plan d’action des centrales syndicales contre la vie chère sera exécuté avec détermination même si le gouvernement s’incruste dans des actions délètères de démobilisation pour casser la dynamique unitaire des travailleurs engagés dans la défense de leurs conditions de vie et de travail comme dans le combat pour une qualité de vie en phase ave les bourses des ménages.
Pour le responsable syndical en effet, « toutes les conditions légales ou juridiques sont réunies pour une organisation diligente de la marche », et cela d’autant plus que la demande réglementaire avait été déposée auprès des autorités préfectorales depuis le 13 novembre dernier. Il appartient dès lors, a précisé Sidya Ndiaye, à l’Etat de prendre ses dispositions afin que la marche programmée des centrales syndicales puisse se dérouler sans heurt, sous l’encadrement volontaire des services d’ordre.
S’inscrivant dans la même mouvance, le secrétaire général du Front unitaire Mademba Sock, en marge de la rencontre tripartite prévue hier entre l’Etat, le patronat et les travailleurs et qui n’a pu démarrer à cause de l’impossibilité des responsables syndicaux d’accéder à la salle de réunion du Building administratif, a tenu à réaffirmer que le plan d’action des syndicats sera décliné conformément à l’échéancier arrêté en rencontre d’instance.
C’est ainsi qu’un préavis de grève générale sera déposé dès aujourd’hui, mardi 20 novembre, avant qu’une marche contre la cherté du coût de la vie ne soit organisée en partant du Boulevard Général De Gaulle, a affirmé le responsable moral du Front unitaire des centrales syndicales. La marche sera d’ailleurs répercutée dans toutes les régions du Sénégal, selon les responsables syndicaux. qui appellent par ailleurs « l’ensemble des travailleurs en particulier et les populations en général à se mobiliser pour une pleine réussite du plan d’action ».
Notons de même que la marche contre la vie chère qui devrait s’ébranler dès 15 h en partant de la rue 25 X Boulevard Général Charles De Gaulle est organisée conjointement avec l’Intersyndicale des centrales syndicales dont les principaux ténors sont la Cnts de Modou Guiro et la Csa de Mamadou Diouf.
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