Le syndicat unique des travailleurs des transports aériens et activités annexes au Sénégal (Suttaaas) enfourche son deuxième cheval de bataille. Les travailleurs décident de paralyser le secteur le 26 septembre prochain. À ces actions d’éclats se greffe une marche des ex-agents d’Air Afrique.
Après son premier plan d’actions entré en vigueur le 24 juillet dernier, le syndicat unique des travailleurs des transports aériens et activités annexes au Sénégal n’entend point lâcher du lest. Les camarades de Baïla Sow ont décidé d’observer une grève le 26 septembre prochain si l’Etat ne satisfait pas leurs revendications. À cette grève s’ajoute la mise en œuvre à intervalles réguliers de séquences de ralentissement d’activités. Mais aussi des grèves de 24 heures dont la première est prévue pour le 26 septembre 2008 et une marche des travailleurs du Suttaaas et ex-agents d’Air Afrique. «Tirant les leçons du passé, parallèlement aux négociations qui vont s’ouvrir le mardi 26 août 2008, nous continuerons nos plans d’actions jusqu’à la satisfaction totale de notre plateforme revendicative », indique le secrétaire général du Suttaaas. Pour Baïla Sow, il n’est pas question de baisser les armes devant le dilatoire des autorités. «Nous avons tout fait. Aujourd’hui, c’est la dernière ligne droite. On gagne ou alors on perd», fulmine-t-il. Sur la reprise et le redressement d’Air Sénégal international, les travailleurs exigent une reprise de la compagnie par un partenaire stratégique. «Après la gestion calamiteuse de la Royal Air Maroc (Ram) qui a conduit à un déficit de plus de 12 milliards de Fcfa, Asi ne peut pas aller seule. Il faut un partenaire stratégique qui puisse aider à éviter les erreurs du passé avec la maison-mère», a encore dit Baïla Sow. Les travailleurs des transports aériens exigent la reprise et le redressement d’Air Sénégal International, le règlement des indemnités de licenciement des ex-salariés d’Air Afrique. Parmi la kyrielle de leurs revendications figurent la lutte contre la précarité de l’emploi, l’assainissement de la concurrence et la réglementation de l’exercice des activités dans le secteur des transports aériens et activités annexes, l’extension et la révision de la Convention collective des transports aériens, l’amélioration des conditions de vie et de travail des salariés du secteur, le retrait du projet d’augmentation des loyers et redevances extra-aéronautiques. Par la voix de son secrétaire général, le Suttaaas prend pour responsable de la situation son ministre de tutelle. «Notre organisation syndicale fustige l’attitude discourtoise, arrogante et méprisante de notre ministre de tutelle, M. Farba Senghor, principal responsable de la détérioration du climat social à l’aéroport LSS», a répété Baïla Sow, ajoutant : «Farba Senghor ne connaît pas le secteur. Mais, comme ce n’est pas nous qui l’avons mis là, il est malheureusement notre interlocuteur».
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