La 3e Chambre de la cour d'Appel de Dakar a examiné, hier, la demande de mise en liberté provisoire de Mamadou Lamine Massaly, condamné à six mois ferme pour «destruction et dégradation de biens appartenant à autrui, violences et voie de faits», dans l'affaire de la bâche brûlée au meeting du Parti socialiste (Ps) à Thiès. Le Parquet général ne s'est pas opposé à la demande formulée par Me Pape Jean Sèye de la défense. Le verdict sera connu le 26 mars prochain.
Mamadou Lamine Massaly va-t-il bénéficier d'une liberté provisoire le 26 mars prochain ? En tout cas, l'espoir est permis pour le leader des Jeunesses Wadistes, après l'évocation, hier, dans la plus grande discrétion, de son dossier, devant le juge Ameth Diouf, du 3e Cabinet. Mamadou Lamine Massaly était représenté à cette audience par son avocat, Me Pape Jean Sèye, qui a articulé sa demande de liberté provisoire au président de la Cour, ses deux assesseurs et l'Avocat général François Sarr.
Selon nos sources, à l'entame de l'audience, Me Pape Jean Sèye a réitéré sa demande de mise en liberté provisoire de son client, en se fondant sur les dispositions de l'article 129 du Code de procédure pénale. Et pour donner plus de crédit à son argumentaire, Me Sèye a relevé que Massaly est régulièrement domicilié à Dakar et à Thiès. Qu'il est marié à deux épouses et qu'il est président du Conseil d'administration de la société des infrastructures de réparation navale (Sirn).
Poursuivant, l'avocat a soutenu qu'il n'y a plus de risques de troubles à l'ordre public et que son maintien en détention n'est plus nécessaire, pour la manifestation de la vérité.
À en croire toujours nos sources, Me Pape Jean Sèye a, dans la même veine, attiré l'attention de la Cour sur le fait que rien ne tient dans le dossier de son client. Pour corroborer ses propos, selon nos interlocuteurs, Me Sèye a souligné que «Massaly est plus victime de la véracité de sa langue et autres fanfaronnades que des griefs qu'on lui reproche».
Toutes choses qui font que Me Sèye a souhaité, en attendant que l'affaire soit jugée au fond, que la liberté provisoire soit accordée à son client, rapportent nos sources.
Le Parquet général, maître des poursuites, a, selon nos interlocuteurs, embouché la même trompette que l'avocat de la défense. Au cours de son réquisitoire, il a rappelé qu'il faut revenir à l'orthodoxie judiciaire. Ceci étant, l'Avocat général a indiqué que Massaly bénéficie de toutes les garanties de représentativité en justice. En plus de cela, le maître des poursuites a assuré qu'il n'y a aucun trouble à l'ordre public.
Fort de ces observations, il a dit ne pas s'opposer à la mise en liberté provisoire de Massaly.
À sa suite, le Président Ameth Diouf, qui a entendu les différentes parties, a de concert avec ses deux assesseurs mis l'affaire en délibéré au 26 mars prochain.
Joint au téléphone, Me Pape Jean Sèye a confirmé la tenue de l'audience, avant de clamer sa confiance quant au verdict du 26 mars prochain.
0 Commentaires
Participer à la Discussion