L’audit du personnel des hôpitaux est inscrit en lettres d’or dans la plate-forme revendicative du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). L’organisation a mesuré le poids de la pléthore des agents non qualifiés dont la prise en charge salariale affecte les dépenses destinées à l’achat de consommables, aux renouvellements des équipements...
Les agents non qualifiés coûtent cher aux structures de santé et plus précisément aux hôpitaux. Ils pèsent lourd sur la masse salariale. La pléthore de personnel constitue une contrainte dans la continuité du fonctionnement des établissements publics de santé. « Il y a des hôpitaux qui font des découverts dans des banques pour payer leurs agents. Les établissements ne peuvent pas fonctionner correctement parce que les recettes sont utilisées pour payer les agents », soutient le secrétaire général adjoint du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), le docteur Abdoulaye Bousso. Pour ce dernier, il faut impérativement maîtriser les flux et surtout inverser le ratio personnel soignant et agents administratifs. « On parle souvent du personnel non qualifié, mais il y a aussi le problème au sein des agents qualifiés. Il faut revoir le ratio entre le personnel administratif et le personnel non administratif. Les 2/3 du personnel doit être constitué d’agents soignants », rappelle le docteur Abdoulaye Boussou.
Les médecins exigent un toilettage du fichier du corps médical, un audit du personnel, pour la maîtrise de la masse salariale. « Il faut un audit du personnel des hôpitaux. Il y a des agents qui ne peuvent pas te dire ce qu’ils font dans les structures de santé », indique le docteur Omar Sagna, chargé des relations avec la presse.
Pour éviter la massification des effectifs dans l’avenir, les médecins exigent la mise en place de mécanisme permettant de renforcer la transparence dans la gestion des ressources humaines. « Il faut renforcer la transparence dans la gestion des ressources humaines dans les hôpitaux. Il faut que l’on sache à temps ce qui se fait dans les structures de santé pour éviter les recrutements abusifs », indique le secrétaire général du Sames, le docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.
L’organisation syndicale réclame la relance du processus de recrutement des médecins par l’Etat. « Nous demandons le recrutement des médecins. Depuis 2005, il n’y a pas eu de recrutement de médecins dans la fonction publique, alors qu’il y a un déficit de médecins », argumente le docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.
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