Le nommé Mouhamed risque six mois de prison ferme, la peine requise par le parquet. Il a été jugé devant le tribunal d’instance de Mbour pour refus de verser la pension alimentaire à son ex-épouse, Aïssatou.

Le couple a eu cinq enfants. À la barre, rapporte Bés Bi, qui donne l’information, le mis en cause a plaidé l’incapacité à s’acquitter de son devoir. «J’ai six enfants avec ma première épouse, 51 000  F CFA d’impôts à payer, 15 000 F CFA d’électricité, en plus de nombreuses actions de charité, calcule Mouhamed. J’ai dit à Aïssatou que le mieux est qu’on ne soit pas égoïstes, qu’on pense à nos enfants et qu’on se réconcilie. Je fais ce que je peux.»

Ces arguments ne sont pas recevables aux yeux de l’avocat de la plaignante, Me Abdoulaye Tall. «Cet homme est un trompeur, tacle la robe noire. Il a connu six divorces avant ma cliente. Et après s’être débarrassé d’elle, il a épousé une fille de 15 ans. Cette femme est vraiment fatiguée, elle vit dans des conditions difficiles. Le prévenu a assez trompé nos filles et nos sœurs. Je demande des dommages et intérêts de 12 millions.»  

Réplique de l’avocat de la défense : «Nous sommes dans un pays où il n’est pas courant de voir une femme envoyer son ex-mari en prison pour un problème de pension alimentaire. On cherche à diaboliser mon client qui est en phase avec sa religion. Divorcer, c’est mieux que d’avoir des maîtresses. C’est un homme qi a choisi de vivre au Sénégal et y a pris femme. Nous devons en tenir compte.»

Bés Bi informe que le verdict sera prononcé le 26 septembre.