MECQUE 2006-2007 : Le Commissaire général rend visite aux pèlerins à Médine

MEDINE : Quatre jours après l’arrivée des 1712 Hadj des trois premiers vols d’Air Sénégal international » à Médine et quatre jours avant leur départ à La Mecque (jeudi 14 pour ceux du premier vol, vendredi 15 pour ceux du second et samedi 16 pour les hadj du troisième) le Commissaire général au Pèlerinage leur a rendu visite, hier matin, à leur hôtel de Dar Es Salam. El Hadj Moustapha Guèye, qui était en compagnie du coordonnateur Mahmoud Niasse, du chef du groupe Médine, « gouverneur » Abdoulaye Bâ, du chef de la mission médicale, Papa Amadou Diack, et ses autres principaux collaborateurs était venu s’enquérir des conditions de voyage et de séjour, et entendre leurs griefs. Un satisfecit quasi-général a été noté par un commissaire général rassuré et rassurant.

Médine. Il est 10 h heures locales (7h Gmt) à l’hôtel Dar Es Salam de Médine, la ville où reposent le prophète Mohammed (Paix et salut sur lui) et ses fidèles compagnons et successeurs Abu Bakr, Omar et Ousmane et ses compagnons (sahabas) que les pèlerins ne cessent de rendre hommage à l’occasion de « koulou sierra » qu’organise la mission d’encadrement tous les matins après la prière. Le commissaire général, El Hadj Moustapha Guèye, et ses collaborateurs se rendent dans les 7 étages qu’occupent nos concitoyens. Çà et là, les conditions de transport et d’hébergement sont jugées satisfaisantes. « Nous avons voyagé dans un avion étage, ce qui témoigne que notre pays a progressé », témoigne Adja Binetou Dramé, habitante à Crédit Foncier ». Les griefs majeurs tournent autour de l’hébergement aux 10e (pour les dames) et 11e (pour les dames) étages de l’hôtel pour les pèlerins arrivés dans le premier vol » pour des gens de notre âge. Il était préférable d’habiter au premier ou au second étage, d’autant que lors des heures de prière, il y a des files d’attente devant les ascenseurs, l’on aurait ainsi pu monter par les escaliers », s’exprimera Moreau Sèye, un cadre retraité d’une compagnie aérienne. Nous aurions voulu plus de conditions d’hygiène, avec le nettoiement des chambres et surtout des sanitaires plus propres. Il y a aussi les draps de lit que nous aimerions voir changer plus souvent. Sur toutes ces questions, le commissaire général au Pèlerinage a apporté des éclairages. À propos de l’hébergement aux 10e et 11e étages, Moustapha Guèye leur dira qu’avec « un hôtel qui se trouve à quelques pas de la mosquée et que nous partageons avec d’autres nationalités (Ndlr, des Pakistanais, des Marocains entre autres) le logeur ne nous a pas donné la possibilité de choisir les étages pour vous. Nous avons choisi cet hôtel pour accéder à votre demande d’être à proximité de la mosquée. À La Mecque où nous aurons notre propre hôtel, votre doléance sera satisfaite. Au sujet des conditions d’hygiène dans les chambres, le premier responsable du Pèlerinage expliquera « que nous n’avons pas voulu que le personnel de l’hôtel fréquente les chambres pour éviter des accusations de vols. Par ailleurs, le commissaire général conseille les pèlerins la tolérance, car toute cohabitation est difficile. À l’endroit de ceux qui effectuent le Pèlerinage une seconde fois, il préconise de l’effectuer « comme si c’était la première fois », en respectant scrupuleusement ses quatre piliers.

Pour sa part, le « chef de bâtiment » à Dar Es Salam, Abdoul Aziz Niang, a regretté que de mauvais comportements de certains pèlerins se répètent et posent problème ; il faut que ça change. Il révélera que les pertes de badges et de sacs, l’égarement des pèlerins sont fréquentes et qu’avec le « groupe du contentieux, il est arrivé à les retrouver ». Une somme de 2 millions de francs Cfa, 1500 euro et certains bagages ont été récupérés. nous confiera-t-il. « On ne peut pas effectuer le Pèlerinage et demander à Allah d’exaucer nos voux sans difficultés. Mohamed, le meilleur des hommes, pour accomplir sa mission sur terre, s’est heurté à des problèmes, affirmeront séparément, très philosophes, Moreau Sèye de Rufisque, Lala Fall des Hlm Grand Yoff, Amadou Korka Diallo de Pikine, comme s’ils s’étaient donné le mot. Côté médical, la stratégie de couverture sanitaire de Papa Amadou Diack et ses hommes fonctionne bien. « Nous n’avons hospitalisé jusqu’ici que deux pèlerins. Ils ont été soignés et sont retournés dans leur chambre. L’année dernière, en une semaine, nous avions de nombreux malades », confirme Anna Sarr, responsable de l’hospitalisation.

Sans faire la fine bouche, votre serviteur qui, dès l’arrivée du premier vol, le 7 décembre, a aidé le sous-groupe hébergement dirigé par Ibrahima Diouf jusqu’à 5h 30 et, avant-hier, assuré un petit intérim du chef du bâtiment et soutenu le « groupe contentieux », conduit par Abdoulaye Boury Ndome, major de gendarmerie à la retraite, peut vous dire, en écho avec la plupart des pèlerins, que tout se passe assez bien dans la mission officielle.

Pourvu que ça dure jusqu’à La Mecque, que les pèlerins sénégalais rallieront à partir de jeudi. Là débutera le Pèlerinage avec ses quatre rites : le Pèlerinage à La Mecque, dont les quatre (4) piliers sont la formulation de l’intention d’effectuer le haj ou sacralisation (ihram ou armal), le parcours entre Safa et Marwa, la station d’Arafat et le Tawaf à la Kaaba.