De lourdes menaces pèsent sur l'année scolaire 2006-2007. Après avoir enfourché la semaine dernière le cheval de la contestation, le Cusems maintient la pression avec un débrayage suivi de cinq jours de grève totale. Pourquoi une telle radicalisation ? Va–t-on vers une « nouvelle version » de l’année catastrophique » précédente ?

Selon son coordonnateur Amadou Mbodji : « Cette nouvelle option découle de l’attitude irresponsable des autorités. Ces dernières continuent leur dilatoire. L’État a une grave responsabilité dans cette situation ». La radicalisation des camarades de Mamadou Mbodji se traduira aujourd’hui par un débrayage à partir de 10 heures. Ce mouvement d’humeur sera poursuivi durant tout le reste de la semaine. Les membres du Cusems vont ainsi déserter les classes du mardi 21 au samedi 25 (inclus).

Les professeurs affiliés au Cusems exigent entre autres, une revalorisation de leur indemnité de logement. Le Cusems envisage de déclencher une grève illimitée pour contraindre l'Etat du Sénégal à se prononcer sur leurs revendications. Ils s’offusquent, selon eux du fait que depuis l’année dernière, il n’y a eu aucune avancée significative. D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour exprimer leurs craintes de voir le système éducatif bloqué. L’année scolaire 2006-2007 est pleine d’incertitudes. Au-delà du Cusems, l’Intersyndicale A des Castro et Mamadou Diop Castro entrevoient de déterrer bientôt la hache de guerre. À cette situation grosse de dangers, viennent se greffer les nombreuses frustrations subies par les enseignants toute formation syndicale confondue.

De l’avis de Atoumane Diaw, secrétaire général réélu du Syndicat National de l’Enseignement Élémentaire (Sneel-Cnts) : « Compte tenu de l’expérience de l’année dernière, les autorités doivent convier à la table de négociation toutes les formations syndicales d’enseignement pour éviter que le pire ne se produise. Il y va de la crédibilité et de l’avenir de notre système éducatif’ . La conviction de M. Dias est que : « Sans une qualité avérée, le système éducatif sénégalais ne peut pas faire de bond qualitatif »