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DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ : Un arrêté ministériel bloque 7 prix... 

Après l’annonce du président de la République demandant au ministre du Commerce d’étudier la possibilité d’une baisse des prix des denrées de consommation courante, Amadou Niang a réuni, hier, un Conseil national de la consommation au sortir duquel un arrêté ministériel portant blocage des prix de certaines denrées de première nécessité a été publié. Il s'agit des prix du sucre, du savon, de la tomate concentrée, de l'huile, du riz, de l'oignon et du lait qui passent désormais sous le régime du contrôle des prix. «Par souci de nous conformer aux souhaits du président de la République, nous avons fixé le prix du sucre cristallisé à 620 F et de celui en morceau à 670 F. Le prix du savon de 210g est fixé à 100 F et celui de 350g à 250 F. Pour la tomate concentrée, le pot du 800g est fixé à 1000 F et celui du 2kg à 2400 F. Le prix du litre d'huile en fût est à 1000 F et l'huile en sachet est à 300 F. Pour le riz brisé importé non parfumé, le kilo sera désormais vendu à 280 F et le riz parfumé ordinaire à 310 F. 

L'oignon importé au kg est à 400g et celui local au kg à 250 F. Le prix du lait 400g est fixé à 1300 F et à 1400 F les 500g de lait», a annoncé le ministre du Commerce, Amadou Niang, qui précise cependant que «les prix du sucre de production locale n'ont pas varié. Ce que nous observons sur le marché est dû à une spéculation des certains opérateurs qui achètent auprès de la Css et qui revendent aux industriels à prix d'or et ne revendent pas aux consommateurs. Certains opérateurs le font, nous les dénonçons». 

Le prix du riz local annoncé dans quelques jours 

Le ministre du Commerce qui souligne que «l'arrêté entre en vigueur le 4 février» indique que «des opérations coup de poing seront organisées à partir du vendredi jusqu'au dimanche dans la région de Dakar. 

Et les sanctions prévues sont des sanctions extrêmement sévères : c'est la saisie et la destruction. Et je vous invite au plus tard mardi à la première séance de destruction des produits». Amadou Niang informe aussi que «dans les régions, les comités se réuniront dans un délai de 8 jours pour adopter des mesures complémentaires. Parce que, pour certains produits, quelques régions ont des avantages sur Dakar». Le ministre a également informé de la mise en place de «comités de surveillance à Dakar et dans chaque région». Pour ce qui est du prix du riz local, il sera fixé dans les prochains jours. «Dans quelques jours, nous annoncerons le prix du riz local. Nous ne l'avons pas fait parce que la société est en phase de démarrage et nous n'avons pas voulu fixer le prix d'un produit qui n'est pas encore disponible à Dakar, mais dans quelque semaines, nous allons le fixer à un prix très bas», a expliqué Amadou Niang. 

Exit la liberté des prix, retour au régime du contrôle

 Revenant sur les raisons de cet arrêté, Amadou Niang, en compagnie du directeur du Commerce et des associations de consommateurs, explique : «Le président a décidé de revenir sur la liberté des prix et d’instaurer le régime de l'administration des prix». Tout en indiquant : «l'avantage de ce régime, c'est qu'il nous permet de suivre l'évolution du marché mondial et il nous permet aussi de suivre les marges des industriels, les marges des micros détaillants parce que nous avons une marge micro détaillant». Il a également rappelé : «le Sénégal a fait des avancées significatives en matière de production de céréales en 2010. 

Ce qui nous rend particulièrement autonomes par rapport au marché international, mais qui nous éloigne des périodes de pénurie sur l'année 2010. Parce que le prix moyen du souna (petit mil) a été de 200 F, le prix moyen du sorgho a été de 215F, le prix moyen du maïs a été de 240 F à 250 F».