Depuis le 15 septembre 2014, jour du meurtre de la domestique Binta Mané, la police était sur les trousses du présumé meurtrier.  Ce jour, en début d’après-midi,  un étudiant de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar s’est présenté à la police des Hlm pour déclarer que l’appartement de sa demi-sœur a été visité aux Hlm Angle Mousse et la domestique mortellement blessée. 

Sur place, notent nos sources, les policiers découvrent une fille, à peine sortie de l’adolescence,  à côté d’un matelas éponge imbibé de sang. La domestique est trouvée toute nue, les deux jambes écartées. Lorsque les sapeurs-pompiers requis pour enlever le corps l’ont retourné, les policiers ont constaté qu’elle a été poignardée à plusieurs endroits.

Un téléphone portable de marque Samsung que le mis en cause a oublié sur les lieux a été remis au Commissaire du Point E, El Hadji Dramé, venu faire les constatations, par une voisine de la victime, qui a essayé en vain de sauver Binta Mané. Ladite voisine dit avoir croisé le présumé meurtrier et  l’a décrit.

Une enquête est automatiquement ouverte par les policiers sur instruction du Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, et le corps de la victime déposé à la morgue de l’hôpital Général de Grand Yoff par les sapeurs-pompiers.

Ayant à sa disposition le téléphone supposé appartenir au meurtrier, le Commissaire Dramé requiert les services de la Sonatel. L’exploitation de la puce permet de savoir que le meurtrier se nomme Mayacine Diop et qu’il est né en 1995 à Thiaroye. Il avait emporté le portable de la victime et avait tenté avec ce cellulaire de localiser le sien qu’il ne savait pas où il était. Plus tard, il est allé dans une boutique orange pour déclarer la disparition de son portable et est parvenu à récupérer son numéro. Il s’est ensuite débarrassé du portable de la victime.

Les policiers se sont alors rendus à son domicile et ont expliqué à ses parents le but de leur visite, leur demandant d’accéder à la chambre de Mayacine Diop qui était absent des lieux. Dans la chambre, ils découvrent un couteau qui, vraisemblablement, est l’arme du crime. Malgré les appels insistants de ses parents pour l’attirer à la maison, il n’a pas voulu répondre, préférant même éteindre son téléphone. Ce n’est qu’hier qu’il a été arrêté avec l’aide d’une de ses connaissances à qui il demandait une aide financière pour se rendre à Diourbel.

Le  mis en cause est présentement gardé à vue au Commissariat du Point E et sera déféré au parquet ce jeudi.