La mise sous administration provisoire de la société Aviation handling services (Ahs) n’est pas du goût du Syndicat unique des travailleurs des transports aériens et activités annexes du Sénégal (Suttaaas). Face à la presse hier, le Secrétaire général, Alassane Ndoye, a demandé à «l’Etat de reconsidérer sa décision».
L’ombre de Karim Wade a plané hier sur la conférence de presse que le Syndicat unique des travailleurs des transports aériens et activités annexes du Sénégal (Suttaaas) a organisée. Pour cause, la paternité de la société Aviation handling services (Ahs) a été attribuée au fils de Wade par les enquêteurs de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Une paternité que le Suttaaas a balayée d’un revers de la main : «Ahs appartient pour 50% à Bibo Bourgi, 40% à K. Aboukhalil et 10% à Mamadou Pouye.» Malgré tout, déplorent Alassane Ndoye et Cie, «Ahs a été placée sous administration provisoire». «Si l’on nomme un Administrateur dans une société où tout marche, c’est qu’on a un but inavoué», dénoncent-ils. Ces travailleurs des transports aériens se disent d’autant plus inquiets que c’est «un cabinet qui a été créé en novembre 2012 qui dirige les destinées de cette société». Indexant la plus haute autorité de ce pays, le Président Macky Sall, ils conviennent : «Cela ne peut être que nébuleux.» C’est pourquoi, le Suttaaas demande à l’Etat de «reconsidérer sa décision».
«Peu importe les actionnaires, c’est la survie de l’entreprise qui nous intéresse»
Selon le syndicat, «cette demande légitime ne vise aucunement à protéger les intérêts de personnes qui ont eu, dans un passé récent, des rapports difficiles, voire heurtés avec le Suttaaas, particulièrement sur la limitation et la réduction des fréquences et des capacités de certaines compagnies aériennes». Se démarquant du sort judiciaire réservé aux propriétaires de Ahs, Alassane Ndoye affirme : «Peu importe les actionnaires, c’est la survie de l’entreprise qui nous intéresse.» Estimant que plus de 450 emplois sont menacés, il alerte : «Il ne faut pas que l’Etat pose des actes qui seront préjudiciables à l’économie nationale.» Avant de tempérer : «J’espère que cette forte mobilisation des travailleurs sera décodée par les autorités.» Il a annoncé dans la foulée leur volonté de rencontrer le Président Macky Sall pour qu’il les édifie sur le dossier Ahs. De toutes les façons, informe-t-il, «les autorités sont obligées de nous prêter une oreille attentive». Sinon, menace Alassane Ndoye, «nous allons déposer un préavis de grève et advienne que pourra». Le Suttaaas a assuré les autorités sur sa «volonté de préserver un climat de sérénité à l’occasion de la visite de Barack Obama». Après, renseignent Ndoye et Cie, «qu’on ne nous oblige pas à prendre en otages les passagers».
4 Commentaires
Gass
En Juin, 2013 (19:00 PM)Zio
En Juin, 2013 (21:09 PM)Diagne Meteo
En Juin, 2013 (21:22 PM)Ces faiseurs de troubles et apprentis politiciens sont mal informés.
Mettre sous administration ne veut pas dire que la société va automatiquement fermer boutique.
Elle sera mise sous contrôle d'un administrateur et la situation des employes ne change pas.
Seuls les non méritants qui ont usurpé la place de valeureux sénégalais qui auraient du y travailler doivent avoir peur.
Niassia
En Juin, 2013 (01:16 AM)Participer à la Discussion