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MOUSTAPHA GUIRASSY, Porte-parole du Gouvernement : « Le mot « crise» est en réalité aujourd’hui un « buzzword» »

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MOUSTAPHA GUIRASSY, Porte-parole du Gouvernement : « Le mot « crise» est en réalité aujourd’hui un « buzzword» »

Q. vous avez sûrement célébré  la Journée internationale de la liberté de la presse il y a quelques jours et cela fait deux ans que vous êtes ministre de la communication et porte parole du gouvernement, quelle appréciation faites vous du secteur de la presse ?

R. Après deux ans à la tête du département ministériel de la communication, je voudrais d’abord redire ici toute ma reconnaissance au Président de la République  et au Premier Ministre   qui m’ont fait confiance en me nommant à la tête de ce département. J’en profite également pour remercier les populations de Kédougou et féliciter tous mes collègues  et surtout ceux qui sont rentrés au gouvernement en même temps  que moi.  Vous m’accordez l’interview à un moment approprié pour une lecture de la situation politique, de ce que nous avons fait et de nos ambitions avec le Président Wade pour l’avenir. Pour revenir à votre question, l’objectif de l’Assemblée générale des Nations Unies, en lançant la  journée internationale de la liberté de la presse, en 1993, était de donner un plus grand écho à la déclaration fondatrice de Windhoek, le 03 mai 1991, portant sur la promotion  d’une presse pluraliste, libre et indépendante, et d’en faire une réalité dans tous les pays du monde.

Des avancées sont notées ici et là, mais force est de reconnaitre que dans beaucoup de pays les valeurs prônées dans la capitale namibienne, à savoir pluralisme, liberté et indépendance, restent encore, un combat, une grande préoccupation des professionnels de l’information.

Au Sénégal, la liberté d’expression est un acquis constitutionnalisé  et pratiqué. Le pluralisme médiatique est aussi une réalité. Des dizaines de journaux, de radios, de télévisions et de sites d’information en ligne privés exercent en toute indépendance. 
 
 
 

Les efforts de l’Etat pour une presse libre, indépendante et forte demeurent constants, depuis plusieurs années, avec de nombreux actes posés. Je n’en veux pour preuve que :

L’aide à la presse qui est passé de 100 millions en 2000 à  500 millions aujourd’hui et bientôt ce montant va atteindre les 700 millions sur instructions du Président de la République, Son Excellence Maître Abdoulaye WADE, les cyberpresses implantées dans presque toutes les régions du Sénégal pour faciliter le travail des correspondants locaux, la Maison de la presse dont la fin des travaux est prévue avant la fin de l’année et, last but not least, le nouveau code de la presse consensuel qui va consacrer la dépénalisation des délits de presse, contribuer, de façon considérable, au renforcement des entreprises de presse et  à la valorisation du statut du journaliste.

Si nous pouvons nous réjouir de ce tableau reluisant, il faut toutefois dire que la réussite de la  mission de la presse in fine dépend en grande partie de sa  façon de  traiter l’actualité. Et cela reste encore un grand défi pour les journalistes.

Q- Monsieur le ministre, à lire la presse écrite, à écouter les stations de radio et en consultant la presse virtuelle, on a souvent l’impression que nous vivons  dans un Sénégal en pleine crise. Comment réagissez-vous à ce climat ambiant?

R- Je nuancerai en disant qu’il y a une certaine presse et une certaine classe politique qui entre dans ce jeu de donner l’impression qu’il y aurait une situation de crise. A côté de cette presse et de ces acteurs-là, on peut trouver d' autres qui, bien sûr, signalent  des moments de tension, mais  ne disent nullement que le Sénégal est au bord de l’implosion.  Le mot « crise» est en réalité aujourd’hui un « buzzword», un mot passe-partout que l’on brandit pour  renvoyer à tout conflit qui survient dans l’espace  politique, social, culturel  ou économique.

Selon moi, on ne devrait utiliser   ce mot si lourdement    chargé que pour renvoyer à une société qui a totalement perdu ses repères et qui est dans une situation d’anomie, dans   une situation de désordre organisationnel économique, politique, social et culturel. Ce n’est nullement le cas dans le  Sénégal dirigé par le Président Abdoulaye Wade. On pourrait aussi parler d’anomie   pour renvoyer à une situation sociale, politique, culturelle, économique anesthésiée,  où tout s’est tu, tout s’est immobilisé. Là encore, ce n’est le cas du Sénégal.  

Q : Vous considérez que le Sénégal est aujourd’hui sur la bonne voie?

Oui, le Sénégal est en mouvement et dans le sens du mouvement qui assure son développement, sa progression. Dans le sens du mouvement qui ancre davantage la liberté d’expression et la diversité des opinions. Dans le sens du mouvement qui infléchit les handicaps d’hier et qui  pose et articule aujourd’hui les piliers indispensables de son développement. Dans le sens du mouvement qui conscientise  aux valeurs culturelles, à la mémoire et aux idéaux qui construisent des références communes et qui nous réveillent à la construction d’une Afrique qui a sa place,  sa voix et sa voie  dans le monde. Oui, le Sénégal avance, et ceci  malgré les  conditions économiques difficiles à travers le monde, difficultés qui ont même perturbé de grandes puissances économiques occidentales. Nous le devons à la pensée économique et politique, au leadership, à la compréhension et à la capacité d’anticipation sur les défis mondiaux du Chef de l’État,  le professeur Abdoulaye Wade. Nous le devons à sa pensée où je puise une forte leçon : le défi d’un leader politique est d’être un homme de son temps et une lumière pour demain, un artisan de l’avenir.

Q-  Parlons de présent et d’avenir. Donc surtout des jeunes. Le Président Wade bénéficie-t il toujours de l’estime et de l’attachement des jeunes?

R- le Président Senghor et le Président Wade ont été fortement inspirés  par la prospective, cette science qui pense demain à partir d’aujourd’hui, cette science qui  réfléchit sur  la manière de concevoir aujourd’hui pour  relever les défis de l’avenir. Cette attitude est une éthique de responsabilité qui prend en compte les attentes des générations futures. Si senghor a été un théoricien de la prospective, le Président Wade est  autant  théoricien  qu’un acteur du réel, un artisan de la prospective. Avec le Président Wade, c’est la prospective mise à l’épreuve. C’est monsieur Macky Sall,   alors directeur de campagne de maitre wade en 2007,  qui avait, en pleine campagne électorale,  le mieux décrit  cette  faculté managériale d’anticipation du Président wade lorsqu’il disait : «souvent le Président wade annonce des projets et ses adversaires se moquent en disant qu’il est  dans l’utopie. Quelque temps après, avec ses réalisations, on découvre qu’il avait raison». Intellectuellement, idéologiquement, politiquement et surtout dans sa vision  du développement, le Président Wade est le véritable allié des jeunes.  Tout dans ses actions cherche à tracer la voie, tout cherche à construire un héritage pour les jeunes afin que ces derniers puissent avoir un avenir meilleur. Le Président Wade mentionne souvent que  les socialistes ne lui ont rien laissé. Il indique ainsi que  l’héritage était faible lorsqu’il a pris le pouvoir. En effet, le «starting block», le bloc de départ laissé par les socialistes ne possédait  aucune puissance qui permette l’impulsion pour une course gagnante. Le directeur de campagne de maitre wade, le premier ministre Souleymane Ndènè Ndiaye disait   tout récemment que l’opposition a tout faux lorsqu’elle veut  susciter  la nostalgie dans l’esprit des citoyens. Ceux qui ont vécu la période socialiste ne sont pas amnésiques et constatent   bien qu’entre les réalisations du Président wade et celles de l’opposition, il n ya pas de comparaison. Toux ceux qui font la danse du scalp et écrivent la chronique de la mort annoncée du régime du Président wade prennent leurs désirs pour des réalités. Tenter de nier la forte connexion du Président Wade aux forces vives de la nation, surtout à la jeunesse,  c’est une falsification et une réécriture de l’histoire.

Q- LA question est de savoir si le Président Wade jouit encore du même capital de sympathie auprès des jeunes qu’en 2000?

R- en mars 2000, pour celui qui a vécu l’événement, l’arrivée au pouvoir du Président wade a été un moment historique, une rupture qualitative historique car ce que l’on croyait impossible était devenu possible. Je crois même que nous avons plus désiré, plus admiré ce moment que l’accession à l’indépendance. Dans l’avénement de l’indépendance, il y avait quelque chose qui échappait aux masses. en 2000, il y a  eu une prise en charge mature de notre destin. Le peuple en maitrisait plus les enjeux et les ressorts et il se sentait véritablement acteur. 2000 a été un moment de grande libération et de réelle euphorie populaire. 2000 a été l’aboutissement d’une longue attente et cette date est liée au destin d’un homme, au parcours politique remarquable d’un homme. La charge émotionnelle,  affective était forte. De même que l’identification au Président Wade. Ce fut comme un coup de foudre. Mais la vie politique réelle   comme la durée d’un couple ne se bâtit pas sur le coup de foudre. La confrontation au réel, la gestion quotidienne amènent à la lucidité, à la relation objective avec les faits, à l’évaluation de l’existant. Dans certains secteurs, nous avions peut être surévalué l’existant qui était déjà faible. c’est peut être le travail d’évaluation que le ministre d’état karim wade est en train de faire dans le domaine de l’énergie que nous aurions dû faire aussi de manière systématique dans différents autres secteurs. Peut-être que dans certains domaines,  il y a eu des ambitions élevées et des projections qui n’avaient pas bien évalué le  potentiel existant. Quelles frustrations en ont découlé!  Je ne dirai pas que les jeunes n’ont plus la même estime et le même attachement pour le Président wade. Je suis convaincu qu’ils lui font encore confiance. Mais ils  nous poussent à plus d’innovation, plus d’efficacité, plus de proximité et plus d’imputabilité pour répondre à leurs attentes. Nous ne sommes pas sourds à ces demandes. 

Q : Quelle est votre appréciation actuelle sur le mouvement de contestation des jeunes rappeurs du mouvement «  y en a marre » ?

R : S’interroger sur son passé, sur son présent et sur son devenir est le premier acte d’un honnête citoyen. C’est aussi le premier signe d’une vie que l’on veut améliorer. C’est d’abord   un exercice d’introspection  qui a une place privilégiée dans l’action politique en cela qu’il permet de se remettre en question et de rebondir sur les interrogations qui auront émanées de cette réflexion profonde. Cela doit être ensuite un signe d’humilité devant l’imperfection qui peut caractériser nos choix et décisions à l’échelle individuelle ou communautaire ; enfin, s’interroger n’est pas une fin en soi dans ce sens que l’acte appelle une réponse : il ne doit pas être fuite, mais délivrance.  Il ne doit pas être statique mais en mouvement pour ne pas décevoir. Donc, je crois bien comprendre l’esprit de ces mouvements.

Cependant, si  se révolter est un acte en soi courageux du fait que cela témoigne de notre commune volonté  d’ aller de l’avant, vivre mieux et être en paix avec soi et les autres, on doit aussi se poser la question de savoir pourquoi ce monde est-il moins juste que je ne le voudrais. En clamant haut et fort son vœu de vivre dans un monde plus juste, on doit aussi être assez humble pour questionner son action quotidienne. Peut –être avons-nous, nous-mêmes, contribués à ce  contre quoi nous nous érigeons en faux.  C’est le moment d’humilité, sans doute le plus important qui va  nous permettre de revoir notre rapport aux autres ; c’est surtout le moment qui nous permet d’être moins catégorique et de se sentir finalement un peu plus responsable qu’au moment où nous criions haut et fort  par exemple,  ‘‘Y en a marre’’.

Q-. N’est-il pas perçu par le Gouvernement dont vous êtes le Porte-parole comme un mouvement d’opposition frontale au pouvoir en place ?

R- c’est peut être cette perception  que souhaiteraient faire prévaloir nos adversaires. Malheureusement pour eux, ce n’est pas le cas et les leaders de ce groupe l’ont bien fait entendrte en disant que leur collectif est un mouvement citoyen plutôt qu’un mouvement anti-Wade. Maintenant, est-ce que leurs proclamations sont en phase avec leurs actes ? Même si j’aurais souhaite que cela débouche sur quelque chose de plus concret en termes de propositions, il est heureux de voir qu’au Sénégal les jeunes sont politisés et souvent ils refusent les assignations à résidence idéologique. Ils ne sont pas enfermés dans des clivages idéologiques parce que justement aujourd’hui, nous vivons un brouillage des repères idéologiques. Aujourd’hui, il faut comprendre que les mobilisations collectives des jeunes se font,  pour reprendre Muxel,  dans une démarche  de «désinstitutionnalisation» de l’action politique. Elles s’expriment souvent   à travers  des actions ponctuelles et ciblées plutôt que par l’embrigadement partisan définitif.  Les jeunes s éloignent  des modes d’engagement politique traditionnel et les pouvoirs doivent chercher à accompagner et écouter ces modes de militantisme plutôt que de les étouffer. C’est ce que le Président Wade a compris le 19 mars en autorisant toutes les  manifestations. Le danger, ce serait de laisser ces mouvements aller en roue libre dans le sens d’un meurtre de notre système de valeurs.

Il y a presque 3700 groupes de rappeurs au Sénégal  et plusieurs ont fait entendre la parole de l’engagement, la parole critique  bien avant mars 2011 et ceci dans une merveilleuse orchestration  du  pouvoir du verbe et du pouvoir de la musique. Des messages tout aussi forts, parfois plus virulents même que « y en a marre» ont été portés par des rappeurs sénégalais  bien connus, de réputation nationale et même internationale.   Malgré cela,  l’Etat a pu  collaborer avec eux en bonne intelligence dans le respect de la liberté d’expression  et de l’autonomie de l’artiste. Le rôle des artistes est essentiel dans une démocratie. L’artiste doit utiliser sa notoriété, sa visibilité pour conscientiser, pour promouvoir  des valeurs consensuelles. La même attention, la même écoute respectueuse sera accordée au mouvement « y en a marre » sans aucune volonté de récupération ou d’étouffement.  

Toutefois, aucun mouvement ne peut prétendre  aujourd’hui avoir, à lui seul,  le monopole de la conscience citoyenne.  Les Sénégalais et les  Sénégalaises ont une longue tradition de mobilisation dans des mouvements de la société civile qui   réussissent à avoir l’écoute du pouvoir. Ainsi en est-il du collectif des imams, de beaucoup d’associations de jeunes et de femmes et bien d’autres groupes encore. Le Président Wade n’a jamais fermé sa porte. Il est ouvert au dialogue avec tous les acteurs politiques et sociaux,  tant   que la légitimité du pouvoir issu des urnes n’est pas contestée et tant que l’ordre et la sécurité ne sont pas menacés.  

Q. Ces mouvements sont ils le reflet de toute une société ou de sa seule frange Hip Hop ?

R. Si l’on suit ce qu’en font certains organes de presse et nos adversaires politiques, l’expression « y en a marre » pourrait être assimilée à une volonté d’aveuglement  collectif ; je dirais même un totalitarisme de la pensée unique. Notre liberté s’arrête la où commence celle des autres, l’expression de notre sentiment de révolte  s’arrête là où commence  la liberté de l’autre d’exprimer un avis contraire, de dire « j’en ai pas marre ». Le jeu de la démocratie est ainsi fait qu’il donne de la place à tout le monde ! L’accepter nous grandit. Il faut cependant arrêter de construire une image qui voudrait  refléter toute la société, c’est de l’utopie ! Il ne faut pas confondre la révolte à la renonciation. La révolte doit être basée sur l’espérance pour pouvoir déboucher sur quelque chose. Les Américains ont dit ‘‘Yes we can’’, les Français ont dit ‘‘travailler plus pour gagner plus’’, nous les Sénégalais, nous ne pouvons pas nous contenter de dire ‘‘on n’en peut plus ! Manatounou ! ’’. Tout mouvement de révolte invoque tacitement une valeur. Le mouvement « y en a marre », s’agit-il au moins d’une valeur ? J’espère fort qu’au-delà, il s’agit de faire la promotion de valeurs supérieures fortes.  A défaut, des mouvements comme ‘‘y en a marre’’ dénoteraient juste ce que nous sommes en train de devenir hélas, l’état d’esprit d’une société de la passivité. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Dès l’instant où on raisonne la doctrine de la renonciation, elle prolifère comme la raison. Là où le renoncement était solitaire comme le cri, il devient alors universel comme la science. Hier jugé, il fait la loi aujourd’hui. Le jour où la renonciation se pare du manteau de la vertu, par un curieux renversement des choses qui est propre à notre temps, c’est la vertu qui sera sommée de fournir sa raison d’être. Rien ne peut être construit sur le pessimisme.  

Q- Une critique souvent adressée au Président Wade est qu’il a beaucoup négligé les autres demandes au profit des infrastructures. Quelle est votre réaction?

R- s’il y a un consensus chez les esprits objectifs, c’est que l’accent mis sur les infrastructures a été et reste une nécessité, une priorité. Cela est accepté dans le pays, en Afrique, au niveau international. Cela demeure  un bon choix et les Sénégalais le reconnaissent. Je suis convaincu qu’un sondage national le prouverait. Il n y  aura pas de développement, ni pour les jeunes, ni pour tout autre segment de la population, sans les infrastructures que nous avons baties, que nous continuons de bâtir et qui sont fortement articulées aux possibilités d’éclosion, de progrés, d’amélioration, de densification de tous les domaines de la vie économique. Sans les infrastructures, il est impossible de produire de la richesse à partager de manière durable. La richesse, on ne peut pas la partager si on ne la produit pas. C’est  évident et ce n’est pas de la démagogie.

Il nous faut déconstruire cette fausse idée véhiculée par l’opposition qui dit que  le Président Wade a négligé les autres secteurs.  Le Président Wade  a démontré la même audace dans les infrastructures que dans les politiques sociales. jamais Président du Sénégal n’a autant fait pour les jeunes, pour les personnes âgées, pour les salaires, pour les agriculteurs, pour les femmes, pour l’éducation, pour la santé, pour la presse, pour la culture …notre gouvernement a été jusqu’ici un gouvernement du social en plus de disposer d’une vision des infrastructures qui prépare à mieux répondre de manière définitive aux défis de la demande sociale.  Le Président Wade a introduir une approche de l’économie qui veut nous sorir du colmatage et des solutions éphémères. Peut-être que nous n’avons pas su bien véhiculer  notre message, notre communication auprès de la population pour  mieux faire comprendre  que la politique des infrastructures est une voie obligée du développement socio-économique du Sénégal et de la constitution d’une nation économiquement intégrée. Le Professeur Iba Der Thiam, témoin de l’évolution de ce pays,  ne cesse de parler du bilan de Maître Wade en insistant sur  les percées indéniables de sa politique de prise en charge de la demande sociale.

Ma conviction est que le Président Wade, dans sa gestion du Sénégal,  n’a jamais été deconnecté du social. Ce qu’il a fait dans ce domaine,  aucun autre Président ne l’a fait pas. Il a été jusqu’ici un Président pour le social, car sa vision des infrastructures n’a de sens que dans sa relation avec la mise en place des conditions qui permettent de lutter durablement contre la pauvreté.

Q- Idrissa Seck a été définitivement exclu du PDS. Que pensez- vous de cette décision à moins d’un an de l’élection Présidentielle?

R- Notre directeur de campagne de campagne, le Premier Ministre Souleymane Ndené Ndiaye, a bien résumé la situation,  il y a quelques jours à Matam. Nous aurions souhaité avoir Idrissa Seck  avec nous pour conduire le Président Wade à une victoire de notre majorité rassemblée en 2012. Mais Idrissa  ne peut être à la fois dedans et dehors. Face aux défis qui nous attendent, la lisibilité totale s’impose. L’ubiquité est inacceptable. La chronique annoncée du meurtre de la figure politique tutélaire qu’est le Président Wade est aussi inacceptable. De même que nous ne pouvons accepter le clivage des identités meurtrières qu’Idrissa Seck veut instiller dans le PDS, entre supposés militants de la première heure et militants accusés d’être des ralliés tardifs. C’est lui-même qui disait travailler à réunir la majorité de Sénégalais sous la bannière du Président Wade! Nous devons travailler ensemble, en toute harmonie,  pour gagner ensemble.  Travailler ensemble pour gagner ensemble. Toute confusion doit être hors d’ordre. Nous avons, en Maître Wade, le  candidat que nous estimons le meilleur, l’homme de la situation, le bon choix et nous avons de bonnes raisons de soutenir que sa candidature est recevable et qu’il présente les atouts pour amener les Sénégalais à continuer avec lui. Cela est notre conviction et nous ne pouvons accepter un brouillage des repères. Je suis très têtu de nature; je pense toujours à la nécessité pour Idrissa de revenir dans les rangs. Je ne désespère pas.

Q- Avec le départ de militants d’envergure comme Idrissa Seck ou Aminata Tall, croyez-vous toujours dans les chances de victoire de Maître Wade en 2012 ?

R- Oui et sans aucune hésitation. Mais il nous faudra convaincre sans arrogance.  Savoir reconnaitre et porter avec conviction nos réalisations, mais aussi savoir identifier ce qu’il faut améliorer, ce qui aurait dû être mieux fait et ceci dans  tous les domaines  qui concernent la gestion d’un pays.

L’électorat sénégalais est aujourd’hui très éclaté. Il change, se modifie  et les modes de mobilisation et d’engagement politique se diversifient. À côté des modes de mobilisation traditionnelle, il ya des stratégies innovantes portées surtout par la jeunesse, par les primovotants et il faudra savoir développer des approches de proximité, de dialogue appropriées. On constate aussi une diversification des porteurs de voix. Il est important de tenir compte aussi de cette complexification des porteurs de voix et des modèles d’identification.

Je reste convaincu que la grande majorité des Sénégalais veulent continuer avec le Président et qu’ils ont de bonnes raisons de le vouloir. Ils souhaitent donner encore du temps à Maître Wade pour poursuivre et terminer les infrastructures. Ils voient que le Sénégal a les atouts pour rentrer dans l’émergence et donc ils veulent que le cap soit maintenu. Le Premier Ministre et directeur de campagne, Souleymane Ndènè Ndiaye,  vient de nous donner le mot  de ralliement : notre objectif est d’élire Maitre Wade au 1er tour.  Le Président Wade est celui qui a le plus pensé en profondeur le développement économique de ce pays. Il n’est pas un nouveau sauveur qui s’annonce à la dernière minute.  



17 Commentaires

  1. Auteur

    Tijoubane

    En Mai, 2011 (08:20 AM)
    deuxieme way
  2. Auteur

    Candice

    En Mai, 2011 (08:22 AM)
    I am 3rd
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    Auteur

    Lebouc

    En Mai, 2011 (08:26 AM)
    qui vivra verra louway def boppam
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (08:44 AM)
    7 éme et fier de moi

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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (09:21 AM)
    Très bonne communication! bravo!
    Auteur

    Lagaffe

    En Mai, 2011 (09:48 AM)
    En tout cas, le rejeton de Mamba Guirassy parle BIEN :up:  :up:  :up: 
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    Auteur

    Ngor

    En Mai, 2011 (09:57 AM)
    Excellent  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up: 
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    Auteur

    Pap

    En Mai, 2011 (10:00 AM)
    ki mo dègue toubab wayye :up:  :up:  :up:  :up:  kou mère boko :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet: 
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (10:04 AM)
    je me demande comment vous faites pour lire un article aussi long :-D 
    Auteur

    Lagaffe

    En Mai, 2011 (10:31 AM)
    A-t-on jamais dit que BIEN PARLER, BIEN COMMUNIQUER était synonyme de forcément DIRE LA VÉRITÉ, ou ce que les autres considèrent comme telle?Ne soyons pas DUPES :-D  :-D  :-D 
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    Auteur

    Hi

    En Mai, 2011 (10:50 AM)
    POSE BI NAK???   <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  



    ENEWEB = NEEXALATE :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down: 
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    Auteur

    Neex Wakhtane

    En Mai, 2011 (16:31 PM)
    merci pour votre éloquence, Monsieur le ministe
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    Auteur

    Xassonké Ou Jahxanké

    En Mai, 2011 (19:19 PM)
    il est totalement faux ce garcon !!!!

    d'une ambition folle et grand filou à la grande gueule !!! :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down: 
    Auteur

    En Mai, 2011 (21:38 PM)
    " j’en ai pas marre "

    Ne paraphrasez pas c'est "Y EN MARRE" qui est un vrai buzzword !
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    Auteur

    Edward Djata

    En Mai, 2011 (23:21 PM)
    Guirassy n'est portant pas bête!!!!
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (09:34 AM)
    Il appartient à la classe d'hommes et de femmes dont on aura besoin après la déroute de Wade en 2012
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    Auteur

    Son

    En Mai, 2011 (09:11 AM)
    demandez aux populations de Kédougou c plus simple DHIOU BAXNA NA FEK MBOK Y NIO KO WAKH

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