Moustapha Sourang : ‘’ Les fonds enlevés du BCI ont freiné l’accès des bacheliers aux universités’’

Dakar, 14 sept (APS) – Le manque de fonds prévus dans le budget consolidé d’investissement (BCI) a rendu difficile l’accès des étudiants aux universités, a dit lundi à Dakar Moustapha Sourang, ministre de l’Enseignement supérieur, des Universités et des centres universitaires régionaux (CUR).

‘’Les sept milliards du BCI ont été enlevés, c’est ce qui a freiné l’accès des étudiants (aux universités). Le problème, c’est que malheureusement, il n’y a pas de fonds. C’est une donnée économique que je ne maîtrise pas’’, a affirmé M. Sourang devant le Conseil économique et social (CES).

‘’Quand le BCI disparaît, les entreprises sont au courant et ils arrêtent (…). Les entreprises ont arrêté les travaux. S’il y a des bacheliers non orientés, c’est à cause de cela. Nous avons attiré l’attention du gouvernement sur’’ sur ce problème, a-t-il ajouté.

‘’Ou on (l’Etat) les prendra, ou on demandera aux universités privées de les prendre’’, a-t-il assuré, à propos des nouveaux bacheliers, soulignant que le gouvernement élabore des ’’stratégies d’accueil des nouveaux bacheliers’’, à l’intérieur du pays comme à l’étranger.

Le gouvernement a fourni des efforts pour l’accès des étudiants aux universités, a relevé le ministre. Il a expliqué que, dans ce sens, des ‘’extensions’’ sont en train d’être faites dans les facultés de lettres et sciences humaines, de droit et de sciences de l’Université Cheikh Anta Diop, et dans les centres universitaires régionaux.

‘’Les universités que nous allons créer seront des universités à dominante scientifique, où il y aura très peu de littérature’’, a-t-il poursuivi, sur un autre registre.

‘’Pour les vacataires, ce sont les départements qui reçoivent les dossiers de candidature. L’Etat ne peut rien faire. Cela relève des franchises universitaires. Ce sont les départements qui expriment leurs besoins, que les doyens transmettent au recteur’’, a-t-il expliqué, en réponse à une question relative à la gestion de ce corps d’enseignants par l’université.

Le gouvernement, a-t-il indiqué, prévoit de créer des postes de vacataires à Thiès, Bambey et Dakar.