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N'ayant pas obtenu autorisation de manifester : Les anciens militaires invalides affrontent les forces de l'ordre

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N'ayant pas obtenu autorisation de manifester : Les anciens militaires invalides affrontent les forces de l'ordre
La rue Félix faure, abritant le siège de l'Association nationale des anciens militaires invalides (Anamis) a été hier, le théâtre de chaudes échauffourées entre forces de l'ordre et anciens militaires invalides. Ces derniers, s'offusquant de se voir empêchés par une décision préfectorale leur marche de protestation pour une revalorisation de leurs indemnités d'invalidité, n'ont pu se résigner.

Durs ont été, hier, les affrontements entre forces de l'ordre et anciens militaires invalides. La rue Félix faure, ayant abrité ces opérations s'en est trouvée interdite aux usagers pendant presque trois tours d'horloge. Et quand des anciens militaires font face à la jeune génération de forces de l'ordre, le spectacle n'est pas beau à voir. On a frôlé le pire. N'eussent été les concessions faites par des forces de l'ordre dépassées par la détermination et la rage des anciens militaires plus que jamais décidés à en découdre avec leur situation de ‘misère’, le drame aurait pu se produire.

Pour obtenir la hausse de leur indemnité d'invalidité à travers l'application de la loi 67-42, du 30 juin 1967 en son article 19 qui stipule en substance que toutes variations du barème salarial de la fonction publique engendre de plein droit la révision de la pension d'invalidité, l'Anamis se dit être prête à tout. Même à en découdre avec les forces de l'ordre. Ces dernières qui ont cru la partie facile en voulant embarquer manu militari les manifestants à peine sortis de leur siège, sont tombées sur une résistance inattendue. Assis sur des chaises roulantes, certains membres de l'Anamis se sont battus comme des jeunes recrues. Tandis que les autres, debout sur leurs deux pieds, ont répliqué tant bien que mal à la pluie de gourdins qui s'abattait sur eux. Devant une telle situation, les forces de l'ordre ont dû recourir aux renforts pour calmer les ardeurs des anciens. ‘Si vous nous tapez, vous tapez vos frères et ce gouvernement n'en vaut pas la peine. Car peut-être demain vous pourrez vous retrouver dans une situation comme la nôtre’, tonnaient les anciens militaires aux forces de l'ordre.

Finalement, le bon sens a prévalu. Les membres de l'Anamis composés d'anciens blessés par balles, mines, accidentés en service commandé ou malades, ont promis désormais de protester tous les jours jusqu'à ce qu'ils soient reçus par le président Wade. Une grève de la faim n'est pas à écarter, confient-ils. Avec des pensions qui varient entre 18 et 50 mille francs, ils soutiennent ne plus être en mesure de supporter quelque injustice de la part des autorités qui refusent d'appliquer à leurs indemnités d'invalidité les dispositifs de la loi 67-42 de l'année 1967. ‘Ni l'harmonisation des salaires intervenue en 1978, ni l'augmentation des soldes en 2004 avec une hausse des indices de solde, n'ont changé profondément l'indice de référence 782 qui servait de base de calcul de la valeur du point d'indice des pensions militaires d'invalidé’, ont-ils regretté. Pire, aucune prise en charge n'est accordée à leurs familles. ‘L'unique prise en charge dont nous disposons ne concerne que nous et se situe juste sur la partie blessée, c'est inhumain’, lance Mamadou Mamoune Gueye, blessé au ventre en 1981, lors de l'opération Kaba 2 qui visait à libérer la Gambie d'un putsch. Mis en liberté par l'armée en 1988, M. Guèye informe ne percevoir aujourd'hui que la modique somme de quarante mille francs cfa. ‘Nous nous sommes battus pour notre pays et voilà aujourd'hui la récompense qu'il nous donne. Nos autorités nous envoient la police pour tenter de nous bastonner. Seulement, jamais nous ne nous laisserons faire et jusqu'au dernier souffle, nous réclamerons nos droits’, ont-ils souligné.

Ousmane SENE, Coordonnateur de l'Anamis : ‘Le gouvernement privilégie les rebelles au détriment de nous’

‘Les rebelles que nous combattions en Casamance sont de nos jours convoqués par le gouvernement et perçoivent plusieurs millions des mains de l'Etat sénégalais. Cela au détriment de nous, anciens militaires sénégalais qui avons donné de nos vies pour sauver l'intégrité territoriale du pays’. Ces propos du coordonnateur de l'Association nationale des anciens militaires invalides du Sénégal, Ousmane Sène traduisent tout le désarroi de ses camarades. Déçus, qu'ils sont par l'Etat sénégalais qui peine toujours à leur appliquer les dispositifs de la loi 67-42 de 1967, qui vise une amélioration de leurs indemnités d'invalidité, les militaires invalides se disent aujourd'hui ‘dégoûtés’. D'autant que, soutiennent-ils, les rebelles qu'ils ont combattu au prix de leur vie, sont aujourd'hui reçus par les autorités et bénéficient de plusieurs largesses du régime en place. ‘Le gouvernement fait tout pour aider les rebelles en Casamance. C'est pourquoi j'ai rejoint le maquis pour bénéficier de ces privilèges’, confiera, Octave Santos.

A. NDIAYE et H. AHAMADA (stagiaire) C'est parce que le gouvernement sénégalais respecte plus les rebelles que j'ai intégré la rebellions



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